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Vous incarnez donc Ekko, le fractureur du temps, un personnage bien connu des amateurs du MOBA League of Legends. Sa particularité ? Comme vous avez pu le comprendre, il est capable de contrôler le temps. Dans CONVERGENCE, notre personnage a donc la particularité de pouvoir remonter le temps et de revenir quelques secondes en arrière afin d’éviter un faux mouvement de notre part et une mort prématurée. Armé de sa clepsydre-zéro, une batte, notre héros est chargé d’enquêter sur les évènements qui se déroulent à Zaun, la « basse-ville », où se trouve une certaine Jinx que vous avez peut-être aperçu dans l’excellente série « Arcane ».

Et si le scénario du jeu vous plonge bien entendu au cœur de la ville et au cœur du temps, il ne faut pas s’attendre à ce que l’histoire qui vous est contée soit particulièrement surprenante. En effet, vous comprendrez bien assez vite les tenants et les aboutissants du scénario, et il est franchement peu probable que vous soyez surpris par la tournure des évènements. C’est dommage, d’autant plus que le jeu profite d’une véritable identité visuelle qui se concrétise, notamment, au travers de petites vidéos animées qui sont du plus bel effet. Il faut d’ailleurs notifier que l’ensemble du jeu profite d’un doublage en français particulièrement réussi que l’on apprécie et qui mérite d’être mis en avant.

Pour parvenir à éliminer vos adversaires, Ekko peut donc compter sur son arme et sur sa capacité à revenir dans le temps. Une capacité qui n’est évidemment pas inépuisable, auquel cas le jeu aurait été bien trop simple. Non, il vous faudra être prudent et utiliser votre pouvoir avec parcimonie afin d’éviter la mort. Une mort qui sera d’ailleurs, et probablement relativement courante, puisque le titre est assez difficile. En effet, vous disposez d’un maximum (selon la difficulté) de cinq points de vie et d’un retour (maximum) dans le temps de dix possibilités (qui évolueront légèrement au fil de l’aventure et de votre exploration). Pour vous donner un exemple, la plupart des ennemis vous enlèvent deux points de vie, de quoi rapidement vous mettre en danger et vous mettre sous pression.

Pour parvenir à éliminer vos adversaires et toute menace qui plane sur Zaun, Ekko profite, en plus des éléments précités, d’équipements et capacités supplémentaires qui seront les bienvenus. Les joueurs du MOBA apprécieront d’ailleurs la fidélité au matériau d’origine puisque notre fractureur du temps a la capacité d’utiliser son rétrobang, une grenade temporelle qui crée un champ de distorsion et qui revient vers lui après quelques secondes. Même constat pour la capacité de rush qui facilite l’esquive et l’attaque à distance, ou encore la convergence parallèle qui offre la possibilité de ralentir le temps (et donc les ennemis) dans une zone bien précise. L’ensemble est particulièrement efficace et fun, et la montée en puissance de Ekko au fil de l’aventure est vraiment présente. À noter que si le temps est donc bel et bien au cœur de l’expérience, il ne faut pas s’attendre à en passer beaucoup sur le jeu puisque ce dernier se terminer en quelques heures à peine. Dans notre cas, le titre était fini (et presque à 100%) en moins de quatre heures. C’est un peu court, jeune homme.

Pour vous aider et pour compléter le gameplay du jeu, les développeurs ont également pensé à ajouter un système d’objets à créer, puis à équiper. Ces derniers utilisent un nombre d’emplacements dans votre inventaire qui ne sera pas suffisant pour accueillir toutes vos créations. Vous devrez donc faire des choix. Ces derniers auront d’ailleurs un impact sur votre manière de jouer, ce qui personnalise votre expérience de jeu. Ce que l’on apprécie. Afin de créer votre équipement, il vous faut donc obtenir différents objets qui seront disséminés aux quatre coins de la carte. C’est là que la partie exploration du jeu intervient et que le côté Metroidvania entre en scène.

CONVERGENCE vous fera visiter cinq à six lieux différents, tous franchement jolis et magnifiés grâce à la direction artistique soignée dont profite le jeu. Chaque endroit dipose donc d’une map (et d’un pourcentage de complétion) que vous devez parcourir. Evidemment, il faudra posséder tous les pouvoirs pour atteindre tous les recoins, du moins en ce qui concerne la carte de base. Pour celles qui sont plus spécifiques (et liées aux missions principales), il suffit de débloquer la capacité (double saut, téléportation…) que vous recevez à la moitié de vos pérégrinations pour pouvoir, ensuite, fouiller l’intégralité des environs. L’intérêt est évidemment de récupérer tous les collectibles qui s’y cachent et qui vous permettent de récupérer des pièces détachées (monnaie du jeu), des skins ou encore des objets pouvant être échangés contre la possibilité de remonter le temps davantage.

Tous ces éléments réunis permettent, normalement, de vous faciliter la progression face à des adversaires qui se montrent relativement coriaces. En effet, bien que le bestiaire soit assez limité (vous rencontrerez et affronterez souvent le même type d’ennemis), les combats ne sont pas aisés. On peut d’ailleurs clairement dire que l’ensemble manque de clarté, surtout quand les ennemis sont plus nombreux et que des éléments de décor viennent vous rendre la tâche difficile. À cela, il faut également ajouter que Ekko manque de réactivité, ce qui nous gène dans nos mouvements, le tout entrainant des dégâts. Il faut donc s’habituer à la maniabilité qui, une fois maitrisée, s’avère aussi fun que jouissive. En effet, les quelques combats de boss nécessitent (en dépit du retour dans le temps) d’observer le pattern et de faire attention à chaque mouvement. Une erreur peut être faite, mais il faut franchement se montrer prudent.

Terminons ce test avec la partie graphique et sonore du titre. Vous l’aurez compris précédemment, mais sur le plan visuel, CONVERGENCE est une excellente pioche. Le parti pris « dessin animé » choisi par les développeurs est une réussite incontestable. Les environnements sont beaux, soignés et les décors fourmillent de petits détails agréables à regarder. L’ensemble est coloré et s’avère particulièrement cohérent, en dépit même du fait qu’il s’agisse de Zaun, une « basse-ville » relativement sombre, à priori. Le constat est également le même pour la partie sonore du titre qui est de haute volée, comme dans le jeu précédent (cela dit). Les musiques sont agréables à écouter, tout en n’étant pas ou peu répétitives. Le doublage quant à lui est intégralement en français. Mieux, il est de très bonne facture, ce qui est suffisamment rare pour être souligné.