Test : The Cowabunga Collection sur Xbox One
80's + 90's = 13 x 4
Après les avoir retrouvées dans une aventure inédite un peu plus tôt cette année, les tortues imaginées par Kevin Eastman en 1984 sont déjà de retour, sous l’impulsion de Konami et des développeurs californiens de Digital Eclipse. Et cette fois-ci c’est pour nous proposer une rétrospective complète des jeux vidéo sortis dans les années 80 et 90. Au total ce sont donc 13 titres qui composent ce Teenage Mutant Ninja Turtles: The Cowabunga Collection, avec du beat’em up, du jeu de combat et des jeux d’aventures, donc un trop sorti exclusivement sur portable. De quoi retracer toute l’histoire de la franchise en parcourant l’interface du titre, et ainsi retrouver rapidement tous les jeux de la liste ci-dessous :
- Teenage Mutant Ninja Turtles (Arcade)
- Teenage Mutant Ninja Turtles: Turtles in Time (Arcade)
- Teenage Mutant Ninja Turtles (NES)
- Teenage Mutant Ninja Turtles II: The Arcade Game (NES)
- Teenage Mutant Ninja Turtles III: The Manhattan Project (NES)
- Teenage Mutant Ninja Turtles: Tournament Fighters (NES)
- Teenage Mutant Ninja Turtles IV: Turtles in Time (Super Nintendo)
- Teenage Mutant Ninja Turtles: Tournament Fighters (Super Nintendo)
- Teenage Mutant Ninja Turtles: The Hyperstone Heist (Sega Genesis)
- Teenage Mutant Ninja Turtles: Tournament Fighters (Sega Genesis)
- Teenage Mutant Ninja Turtles: Fall of The Foot Clan (Game Boy)
- Teenage Mutant Ninja Turtles II: Back From The Sewers (Game Boy)
- Teenage Mutant Ninja Turtles III: Radical Rescue (Game Boy)
Première constatation malheureusement accablante, l’interface manque cruellement d’ergonomie. On fait défiler les jeux avec les gâchettes, avec un seul titre visible à l’écran à chaque fois, sur fond de pages de comics pour un effet franchement raté. L’idée semblait pourtant sympathique sur le papier mais ce fond d’écran s’avère trop prononcé et pas très confortable visuellement. Il aurait peut-être mieux valu limiter le nombre de pages à faire défiler en regroupant les jeux par supports, cela aurait également permis de s’y retrouver plus rapidement. Comme toute collection un peu travaillée, les développeurs de Digital Eclipse ont inclus une galerie avec plusieurs bonus à consulter. On y retrouve les jaquettes scannées, recto/verso, des jeux, des images des différentes séries animées, des couvertures de comics et même des prospectus promotionnels. De quoi se replonger l’espace d’un instant dans cette époque bénie pour les fans des tortues ninjas.
Mais la meilleure façon de ranimer cette fibre nostalgique, c’est évidemment de relancer les jeux eux-mêmes. Et même si certains jeux ont des titres identiques, au final on est bien face à 13 jeux différents, jouables aussi bien dans leur version américaine que japonaise, et donc forcément en NTSC à 30 images par seconde. Si on prend l’exemple de Teenage Mutant Ninja Turtles: Tournament Fighters, ce sont même trois jeux totalement différents qui sont proposés. Si la version NES joue évidemment dans une autre catégorie, le support n’étant pas spécialement conçu pour accueillir des jeux de baston, les versions SNES (Super Nintendo) et Genesis (Megadrive) sont radicalement différentes également, et cela dès leur roster. Si l’on retrouve évidemment toutes les tortues, les personnages qui complètent le roster ne sont pas les mêmes. On trouve d’ailleurs une April O’Neill méconnaissable dans la version Megadrive, et qui semble avoir troqué les reportages télévisés pour les boissons protéinées.
En plus de ces trois jeux de combat, on trouve quatre jeux d’aventures. C’est le cas des trois épisodes sortis sur Game Boy entre 1990 et 1993 et qui laissent clairement apparaitre une évolution dans les design des jeux année après année. Comment ne pas évoquer le cauchemar de beaucoup de joueurs avec l’abominable Teenage Mutant Hero Turtles sorti sur NES en 1989. Un titre jugé impossible à finir à l’époque, mais qui avait tout de même trouvé le chemin de nombreux foyer en France car vendu en bundle avec la console pendant un moment. Toutefois, l’heure de la vengeance à sonner pour les joueurs qui se sont cassés les dents dessus puisque les développeurs ont ajouté quelques petites options qui facilitent clairement la vie. En plus de la désormais habituelle possibilité de sauvegarder n’importe quand, le studio Digital Eclipse a également inclus un système de rembobinage qui ressemble à ce que l’on trouve sur des jeux de voitures comme Forza. D’une simple pression de la gâchette haute gauche, il est donc possible de remonter le temps et annuler une issue fatale. Une option présente sur tous les jeux de la collection.
Le reste des titres est entièrement composé de beat’em up, soit quasiment la moitié de la collection. On y trouve évidemment l’indémodable Turtles in Time dans ses versions SNES et Arcade (avec quelques petites différences assez minimes), mais également The Hyperstone Heist, l’épisode exclusif de la Megadrive qui reprenait de nombreux éléments des deux jeux précédemment cités, pour une aventure toutefois nettement plus courte. Clairement, les beat’em up disponible dans cette compilation sont les jeux qui ont le mieux vieilli, notamment du au fait qu’ils sont tous jouables en coopération à plusieurs, jusqu’à deux ou quatre joueurs selon les titres. Pour varier les plaisirs, les développeurs ont également ajouté quelques options inédites, avec la possibilité d’activer ou désactiver le tir ami, de commencer à partir d’un niveau en particulier ou d’appliquer un mode «tout-puissant» ou au contraire un mode «cauchemar». De même on peut activer la suppression des ralentissements et des scintillements des sprites, pour les jeux concernés par ces défauts techniques. Pour l’affichage, il est possible de sélectionner plusieurs type d’effets scanlines allant du filtre TV au filtre LCD. Il est aussi possible d’apporter des modifications sur les bordures, et même d’appliquer un mode «large» qui les élimine sans que ça n’affecte le rendu général.
+
- Une collection pour le patrimoine vidéoludique
- Quelques bons beat'em up
- Option rembobinage vraiment top
- Possibilité de jouer jusqu'à 4 sur certains titres
-
- Beaucoup de titres ont mal vieilli
- Interface des menus peu agréable
- On aurait aimé avoir les épisodes GBA