Test : Crash Bandicoot : The Wrath Of Cortex sur Xbox
La Crash touch !
Il y en a peut-être pour qui les noms Crash, Cortex et Coco ne
signifient que «aïe», «cerveau», et «noix». Vu la densité scénaristique de la
série, je vais faire court. Donc Crash est un marsupial qui à déjà 3 reprises
aura déjoué les plans sataniques du professeur Cortex, grand vilain de la série
devant l’éternel à la persévérance à toute épreuve. Comme vous vous en doutez,
cet Einstein râté a pour but d’anéantir le monde (waow ! Ca sent le
brainstorming de ouf !), et revient une nouvelle fois avec sa super machine
censée être de la mort qui tue, épaulé par les super pouvoirs des 4 masques des
éléments (eau, terre, feu, vent). Evidemment, je vous fais confiance pour mettre
un terme à tant d’insécurité (décidément ça devient récurrent ce truc), avec à
votre disposition un superbe pad Xbox qui, habilement connecté à la X boîte,
vous relie directement au système nerveux du marsupial et de sa sœur (et ouais,
elle est comme ça la technologie !).
Et comme à l’accoutumée, vous évoluerez
principalement sur un chemin prédéfini lors des phases de plate-forme, toujours
avec différentes vues (de côté, de derrière, de devant, de dessus…, enfin bref
de quoi découvrir la bête sous tous les angles), accompagné de ces désormais
sacro-saintes phases à véhicule. Ainsi, vous aurez loisir de démolir des avions
sur un coucou, de revisiter les bombardements de Pearl Harbor à dos de
moustique, de fuir des rhinocéros en jeep… j’en passe et des meilleures. Bien
évidemment, ces différentes phases sont là pour briser la monotonie, et je dois
bien le reconnaître, cela s’avère souvent efficace. Car on sent bien que les
développeurs ont voulu jouer la carte de la variété, puisque sur 25 stages on
trouve une bonne douzaine d’environnements différents (la jungle, les fonds
marins, les usines high tech, la Chine, les glaciers etc…). Mais
malheureusement, là où un néophyte y verra de la variété, le joueur fidèle ne
trouvera qu’une compilation des épisodes précédents.
On n’aime pas les risques ! (©les éditeurs)
«Compilation». Voilà le mot qui définit le mieux cette «
nouvelle » version de Crash Bandicoot. Car à part un ou deux passages «
innovants » (comme par exemple lorsque Crash est dans une boule), on se retrouve
dans une version compilant ce qui a fait le succès de la série. Alors bien
évidemment, on est passé à la vitesse supérieure techniquement, et le lifting
est agréable à l’œil. Pas de quoi crier au génie cependant (perso j’avoue même
avoir trouvé les environnements beaucoup moins chaleureux et colorés qu’à
l’accoutumée), mais le minimum syndical est assuré. Le moteur affiche une
résolution d’image très fine (plus que sur PS2), et une animation d’une fluidité
remarquable. Quant aux temps de chargement, même s’ils sont encore présent, ils
ont fort heureusement été drastiquement réduits par rapport à la version PS2. De
leur côté, les décors sont assez fouillés (même si on regrettera au passage que
pas mal d’éléments soient en 2D, un comble sur Xbox !), mais leur qualité reste
inégale. Par ailleurs, la Xbox fait une nouvelle fois preuve de sa capacité à
afficher un rendu de l’eau exemplaire ! Mais bon, le fait est que cette version
ne donne pas l’impression d’être optimisée pour notre console, les effets
spéciaux n’étant pas légions et certaines textures nous remémorant cette pas si
lointaine époque où la platitude était reine.
De plus, la partie son est
méchamment descendue d’un cran, avec des musiques peu convaincantes et vraiment
lassantes, doublées de bruitages beaucoup moins fouillés et présents
qu’auparavant. Là encore ça reste acceptable, mais il faut reconnaître que la
magie s’est estompée au profit d’une ambiance sans envergure.
Un gameplay au poil !
Au niveau de la maniabilité, les développeurs ont réussi à
maintenir le niveau de qualité proposé par les trois premiers épisodes. On note
même l’apparition de nouveaux pouvoirs à débloquer au fil des boss, comme par
exemple la capacité de marcher sur les caisses de nitro sur la pointe des pieds.
C’est toujours bon à prendre, et ça évite dans certains passages d’y laisser des
plumes (enfin plutôt des poils, par ailleurs modélisés dans cette version).
Sinon, on retrouve la sempiternelle « Taz touch », ou bien le défonçage d’abdos
bien pratique pour détruire les caisses blindées.
En revanche, on ne peut que
regretter certaines caméras mal placées, et on se demande bien pourquoi le stick
droit n’a pas été utilisé pour pouvoir jeter un coup d’œil avant certains
passages ardus. De même, vous risquez comme moi de criser sur certains boss, la
tolérance à l’erreur nous rappelant parfois nos bons vieux jeux old school.
Alors attendez-vous à perdre vos vies aussi vite que vous les avez gagnées
!
Mais bon, dans l’ensemble, ça reste très bon et ça ne fait qu’ajouter au
challenge proposé. Et pour en venir à bout, comptez une dizaine d’heures si vous
vous limitez au simple fait de boucler les 25 stages. Par contre, si jamais vous
vous sentez l’âme d’un perfectionniste qui ne dort pas tant que son compteur
n’affiche les fatidiques 100 %, il vous en coûtera une vingtaine d’heures de
jeu. Une durée de vie honorable donc, même si il faut bien avouer que les vieux
de la vieille auront ce sentiment lancinant de tourner en rond par rapport aux
épisodes précédents.
+
-
- Pas spécialement remarquables, mais ça reste très lisible et toujours haut en couleur.
- Crash répond bien, mais certaines caméras partent en sucette.
- Honnête pour un jeu de plate-forme, surtout si vous comptez le terminer à 100%
- Cet épisode est très en deçà de ce à quoi la série nous avait habitués.
- Même s'il n'est pas au niveau de ses prédécésseurs, ce Crash là reste un jeu de plate-forme honnête. Un achat sympa en occase.
- toujours aussi marrantes, les anims participent grandement au plaisir du jeu. 60 images par secondes constantes.