Jeux

Crash Bandicoot : The Wrath Of Cortex

Plate-formes | Edité par Universal Interactive Studios | Développé par Traveller

6/10
360 : 26 avril 2002
29.04.2002 à 01h53 par

Test : Crash Bandicoot : The Wrath Of Cortex sur Xbox

Et bien mes amis ! Si vous aussi avez bonne mémoire, alors vous vous souvenez de la rumeur courant à l’époque de la sortie de Crash Bandicoot 1er du nom. Le marsupial n’était en effet pas passé loin de devenir l’égérie de la PlayStation. Finalement, on sait tous ce que cela a donné, puisque la PS One n’a finalement jamais eu son « Sonic », et ses géniteurs (Naughty Dog) ont préféré délaisser leur mascotte au profit de l’excellent Jak & Daxter. C’est donc le studio américain de Traveller’s Tales qui s’y colle, tentant de faire preuve d’autant de brio que leurs désormais illustres prédécesseurs. C’est ainsi 6 mois après la version PS2 que le méchant Cortex débarque sur Xbox, éblouissant une nouvelle fois les joueurs de sa stupidité si caractéristique aux vilains pas beaux des jeux de plateforme. n’était e

La Crash touch !

Il y en a peut-être pour qui les noms Crash, Cortex et Coco ne

signifient que «aïe», «cerveau», et «noix». Vu la densité scénaristique de la

série, je vais faire court. Donc Crash est un marsupial qui à déjà 3 reprises

aura déjoué les plans sataniques du professeur Cortex, grand vilain de la série

devant l’éternel à la persévérance à toute épreuve. Comme vous vous en doutez,

cet Einstein râté a pour but d’anéantir le monde (waow ! Ca sent le

brainstorming de ouf !), et revient une nouvelle fois avec sa super machine

censée être de la mort qui tue, épaulé par les super pouvoirs des 4 masques des

éléments (eau, terre, feu, vent). Evidemment, je vous fais confiance pour mettre

un terme à tant d’insécurité (décidément ça devient récurrent ce truc), avec à

votre disposition un superbe pad Xbox qui, habilement connecté à la X boîte,

vous relie directement au système nerveux du marsupial et de sa sœur (et ouais,

elle est comme ça la technologie !).
Et comme à l’accoutumée, vous évoluerez

principalement sur un chemin prédéfini lors des phases de plate-forme, toujours

avec différentes vues (de côté, de derrière, de devant, de dessus…, enfin bref

de quoi découvrir la bête sous tous les angles), accompagné de ces désormais

sacro-saintes phases à véhicule. Ainsi, vous aurez loisir de démolir des avions

sur un coucou, de revisiter les bombardements de Pearl Harbor à dos de

moustique, de fuir des rhinocéros en jeep… j’en passe et des meilleures. Bien

évidemment, ces différentes phases sont là pour briser la monotonie, et je dois

bien le reconnaître, cela s’avère souvent efficace. Car on sent bien que les

développeurs ont voulu jouer la carte de la variété, puisque sur 25 stages on

trouve une bonne douzaine d’environnements différents (la jungle, les fonds

marins, les usines high tech, la Chine, les glaciers etc…). Mais

malheureusement, là où un néophyte y verra de la variété, le joueur fidèle ne

trouvera qu’une compilation des épisodes précédents.

On n’aime pas les risques ! (©les éditeurs)

«Compilation». Voilà le mot qui définit le mieux cette «

nouvelle » version de Crash Bandicoot. Car à part un ou deux passages «

innovants » (comme par exemple lorsque Crash est dans une boule), on se retrouve

dans une version compilant ce qui a fait le succès de la série. Alors bien

évidemment, on est passé à la vitesse supérieure techniquement, et le lifting

est agréable à l’œil. Pas de quoi crier au génie cependant (perso j’avoue même

avoir trouvé les environnements beaucoup moins chaleureux et colorés qu’à

l’accoutumée), mais le minimum syndical est assuré. Le moteur affiche une

résolution d’image très fine (plus que sur PS2), et une animation d’une fluidité

remarquable. Quant aux temps de chargement, même s’ils sont encore présent, ils

ont fort heureusement été drastiquement réduits par rapport à la version PS2. De

leur côté, les décors sont assez fouillés (même si on regrettera au passage que

pas mal d’éléments soient en 2D, un comble sur Xbox !), mais leur qualité reste

inégale. Par ailleurs, la Xbox fait une nouvelle fois preuve de sa capacité à

afficher un rendu de l’eau exemplaire ! Mais bon, le fait est que cette version

ne donne pas l’impression d’être optimisée pour notre console, les effets

spéciaux n’étant pas légions et certaines textures nous remémorant cette pas si

lointaine époque où la platitude était reine.
De plus, la partie son est

méchamment descendue d’un cran, avec des musiques peu convaincantes et vraiment

lassantes, doublées de bruitages beaucoup moins fouillés et présents

qu’auparavant. Là encore ça reste acceptable, mais il faut reconnaître que la

magie s’est estompée au profit d’une ambiance sans envergure.

Un gameplay au poil !

Au niveau de la maniabilité, les développeurs ont réussi à

maintenir le niveau de qualité proposé par les trois premiers épisodes. On note

même l’apparition de nouveaux pouvoirs à débloquer au fil des boss, comme par

exemple la capacité de marcher sur les caisses de nitro sur la pointe des pieds.

C’est toujours bon à prendre, et ça évite dans certains passages d’y laisser des

plumes (enfin plutôt des poils, par ailleurs modélisés dans cette version).

Sinon, on retrouve la sempiternelle « Taz touch », ou bien le défonçage d’abdos

bien pratique pour détruire les caisses blindées.
En revanche, on ne peut que

regretter certaines caméras mal placées, et on se demande bien pourquoi le stick

droit n’a pas été utilisé pour pouvoir jeter un coup d’œil avant certains

passages ardus. De même, vous risquez comme moi de criser sur certains boss, la

tolérance à l’erreur nous rappelant parfois nos bons vieux jeux old school.

Alors attendez-vous à perdre vos vies aussi vite que vous les avez gagnées

!
Mais bon, dans l’ensemble, ça reste très bon et ça ne fait qu’ajouter au

challenge proposé. Et pour en venir à bout, comptez une dizaine d’heures si vous

vous limitez au simple fait de boucler les 25 stages. Par contre, si jamais vous

vous sentez l’âme d’un perfectionniste qui ne dort pas tant que son compteur

n’affiche les fatidiques 100 %, il vous en coûtera une vingtaine d’heures de

jeu. Une durée de vie honorable donc, même si il faut bien avouer que les vieux

de la vieille auront ce sentiment lancinant de tourner en rond par rapport aux

épisodes précédents.

Crash Bandicoot : La Revanche de Cortex se révèle donc être un bon petit jeu de plate-forme, même si on regrette que le marsupial ait perdu de sa superbe. Il faut avouer que l’on comprend mieux la décision de Naughty Dog de passer à autre chose, leur Jak & Daxter étant une incontestable référence du genre. Mais pour un premier essai, l’équipe de Traveller’s Tales parvient à nous proposer un titre de qualité que les adeptes ne peuvent déniger. Et il est évident que les « newbies » y joueront avec grand plaisir.

+

    -

      • Pas spécialement remarquables, mais ça reste très lisible et toujours haut en couleur.
      • Crash répond bien, mais certaines caméras partent en sucette.
      • Honnête pour un jeu de plate-forme, surtout si vous comptez le terminer à 100%
      • Cet épisode est très en deçà de ce à quoi la série nous avait habitués.
      • Même s'il n'est pas au niveau de ses prédécésseurs, ce Crash là reste un jeu de plate-forme honnête. Un achat sympa en occase.
      • toujours aussi marrantes, les anims participent grandement au plaisir du jeu. 60 images par secondes constantes.