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Qu’en est-il de Crysis ? L’immensité de l’environnement de l’archipel de Lingshan Islands aurait pu enterrer les espoirs de ceux qui escomptaient bénéficier d’un portage de qualité. Qu’ils se rassurent, Crysis sur Xbox 360 tourne très bien, sans ralentissements notables. Bien entendu, la profondeur du champ de vision, bien moins élevée que sur PC, le pop-up d’éléments de l’environnement, l’aliasing un peu prononcé ou les textures parfois très crades lorsqu’on les regarde d’un peu trop près nous rappellent que la meilleure version du jeu n’est pas celle qui est devant nos yeux. Quoiqu’il en soit, pour une console sortie deux ans avant ce premier opus, la performance est à saluer. Crysis reste dans le (très) haut du panier et cela sans problème. Techniquement, il est également moins complet que sa suite : sans doute le prix à payer pour pouvoir profiter des environnements libres. Mais ne crachons pas dans la soupe ! Beaucoup ont été déçus par la tournure urbaine et cloisonné qu’avait pris Crysis 2 et ceux-ci devraient logiquement prendre davantage de plaisir sur ce premier opus.

Beau comme une île paradisiaque. Oh wait…

Un opus qui nous permet de mieux comprendre le déroulement des évènements (si on n’avait pas eu l’occasion de faire le jeu sur PC bien entendu) où nous retrouvons un certain Prophet qui dirige un groupe de super-soldats équipés de la nano-combinaison parmi lesquels Nomad, que nous incarnons ici. Ce qui devait être une mission de routine pour l’escouade se transforme en cauchemar. D’une simple extraction d’otages aux prises de nord-coréens qui ont pris possession de l’île, la mission se transforme au fur et à mesure à une véritable guerre ouverte entre les deux factions ennemies qui convoitent tous les deux une mystérieuse trouvaille archéologique. Avec l’invitation d’une troisième faction (les fameux Ceph), le rythme de la campagne va crescendo, ce qui n’est pas pour nous déplaire !

Au niveau du gameplay, pas de surprises : l’approche est la même que celle du second opus : nous incarnons un soldat à la puissance surhumaine qui devra jongler entre les différentes capacités de sa nano-combinaison (armure et invisibilité) pour arriver à ses fins. Le gros changement par rapport à Crysis 2 se trouve dans les environnements : bien que certains d’entre eux étaient d’une taille plutôt conséquente dans celui-ci, cela n’a rien à voir avec la liberté proposée dans le premier. C’est simple : vous pouvez réellement choisir votre approche et intervenir là où vous le désirez. Du fait des nombreuses possibilités d’intervention, la difficulté est décuplée car il n’est pas rare que des ennemis – que vous avez malencontreusement loupés – vous prennent à revers. Chose qui était presque impossible dans sa suite.

Il se dégage de ce Crysis – tout comme c’était déjà le cas dans le second opus – une saveur de FPS à l’ancienne presque oubliée par les nombreux joueurs gavés de Call of Duty & co chaque année. Si ce sentiment d’ancienneté n’est pas désagréable, il est dommage que Crytek n’ait pas pensé à corriger quelques carences de la version originale. En effet, le portage de Crysis est un portage 100% fidèle, ce qui comprend les bugs (notamment au tout dernier niveau, ce qui nous oblige à recharger la partie) ou les animations risibles (comme les sauts après une course d’élan ou les sauts devant les obstacles). L’absence du multijoueur et de Crysis Warhead sont également quelque peu préjudiciables. D’autant plus que le jeu original – et bien complet – est souvent proposé avec son stand-alone à un prix plus que dérisoire en comparaison des 19,99€ (ou 1680 MS Points) qui nous sont demandés pour l’achat sur le catalogue des Jeux à la Demande. Malgré tout, il est plus qu’agréable de le retrouver sur ce service plutôt qu’à prix fort en boutique.