Test : Darksiders : Warmastered Edition sur Xbox 360
Guerre…
Avec Bayonetta, God of War III, Dante’s Inferno et enfin Darksiders, les beat’em all sont très présents sur la scène vidéoludique en ce premier trimestre de cette nouvelle année. Le jeu de Vigil Games et THQ est probablement le moins connu d’entre eux. Il est vrai que faire face au Divin chauve, à la sorcière sexy et au blockbuster d’Electronics Arts n’est pas chose aisée. Et pourtant, Darksiders a des arguments à faire valoir avec notamment la patte de Joe Madureira (dessinateur de comics bien connu aux States) qui s’est occupé de la direction artistique du jeu. Pour quel résultat ? Un résultat diablement étonnant avec un design d’une personnalité rare qui se rapproche énormément de celle de Warcraft.
Si du côté de la direction artistique, le pari de Madureira est gagné haut la main, il en est autant pour le background du jeu avec de nombreuses références à l’Apocalypse (normal me direz-vous) comme la présence d’Abaddon et l’évocation des quatre Cavaliers de l’Apocalypse dont Guerre sera l’unique représentant. Il est toutefois dommageable que les développeurs n’aient pas pensé à insérer des mini-fiches (comme Assassin’s Creed II par exemple) afin de présenter tous les éléments clés des personnages présents afin que les néophytes en matière d’Apocalypse s’y retrouvent. Pour résumer en quelques lignes le scénario du jeu, sachez que la guerre finale entre anges et démons a éclaté sur Terre. En tant qu’envoyé du Conseil, Guerre débarque dans ce chaos infernal afin d’arbitrer cette guerre sanglante. Las, celui-ci se rend bien vite compte que sa présence n’avait pas lieu d’être : le sceau qui devait libérer les Cavaliers n’ayant pas été brisé. Jugé fautif par le Conseil, il est renvoyé sur Terre – dévastée par plus de 100 années d’affrontements – privé de ses pouvoirs afin d’arrêter le Destructeur et restaurer l’Equilibre.
Enfer…
Comme vous pouvez le deviner, Guerre va s’activer à récupérer ses différents pouvoirs afin d’avoir une chance d’affronter le Destructeur. Pour cela, il va demander de l’aide à deux démons déchus ayant un certain intérêt de voir leur interlocuteur éliminer leur ancien patron. Bien entendu, leurs services ne seront pas gratuits et Guerre sera envoyé dans plusieurs régions afin de satisfaire leurs désirs. C’est à ce moment là que les choses sérieuses débutent et qu’on découvre avec joie que Darksiders ne se limite pas à un beat’em all, loin de là même. A l’instar d’un Zelda – dont il puise énormément d’idées – vous devrez faire face à de nombreux donjons à la taille conséquente remplis d’énigmes à résoudre pour avancer et parvenir au boss final. Tout comme dans la licence phare de Nintendo, Guerre devra utiliser intelligemment ses aptitudes et ses acquisitions (dont le boomerang et le grappin bien connus des aficionados de l’elfe vert) qu’il récupérera au fur et à mesure de son avancée. Guerre devra également gérer au mieux son équipement en achetant par exemple des nouvelles combinaisons pour vos armes, des potions ainsi que des pouvoirs. Pour ce, il vous faudra trucider un maximum d’ennemis et récupérer les orbes d’âmes qu’ils vous laisseront. Un système déjà repris de maintes fois et qui ne surprendra personne mais qui est toujours aussi efficace.
Le jeu de Vigil Games se transforme ainsi en un jeu d’action-aventure d’une maturité évidemment plus importante que dans Zelda (où on ne retrouve pas des finish him particulièrement sanglants et jouissifs à souhait dans le pur style des God of War). Ce dernier n’est pas la seule référence (ou plutôt hommage dans le cas présent) présente dans Darksiders. Nous aurons ainsi le plaisir de découvrir une séquence très « Panzer Dragoon Orta » sans oublier des phases de shoot où Guerre tel un Master Chief armé d’une arme lourde avance tout en bombardant l’ennemi. Des séquences comme celles-ci viendront régulièrement égayer l’aventure avec une efficacité inouïe. Elles ne seront pas les seules car Darksiders – tout comme Guerre – a une énorme marge de progression qui rend le jeu toujours plus jouissif malgré les heures passées. En effet, les aptitudes que Guerre gagnera tout au long de son avancée auront tous des impacts majeurs dans le gameplay que ce soit au niveau des combats ou lors des phases d’énigmes/plateforme (dont le mélange est savamment dosé). Pour ne pas vous spoiler, nous vous dirons tout simplement qu’une énorme surprise – qui en surprendra plus d’un – vous attend sur la dernière partie du jeu.
Paradis !
Contrairement à un Viking : Battle for Asgard qui puisait sa force des mélanges des différentes inspirations, Darksiders se révèle tout bonnement excellent à tous les niveaux. Vigil Games a clairement peaufiné son bébé depuis son annonce en 2007 (pour une sortie programmée en 2008 à l’époque) et cela suinte à tout moment ou presque dans le jeu. « Presque » seulement car le jeu n’est malheureusement pas exempt de défauts avec des carences techniques comme de l’aliasing, du tearing (l’image qui se découle horizontalement) assez prononcé et quelques chutes de framerate. Parmi les autres défauts, nous dénoterons également une configuration de touches parfois ardue (notamment sur le bouton de tranche RB qui gère plusieurs actions différentes) qu’il faut toutefois minimiser tant la prise en main est parfaite. Il faut aussi parler d’une certaine linéarité mais là aussi c’est plus du chipotage qu’autre chose sachant que vous aurez l’occasion de parcourir à nouveau les zones déjà visitées pour découvrir les coffres que vous n’avez pas pu découvrir lors de votre première visite en l’absence de certaines aptitudes que vous aurez gagnées entretemps.
Pour finir, il ne faut pas oublier de parler de la bande-sonore tout bonnement épique et qui nous plonge avec perfection dans l’ambiance notamment dans les combats qui paraîtront encore plus dynamiques. Une petite pointe de regret à propos de l’impossibilité de choisir entre la VO (avec notamment Mark « Luke » Hamill) et la VF qui est néanmoins de très bonne facture pour une fois.
+
- L’ambiance
- La bande sonore
- La durée de vie
- Guerre
- Les multiples références
- La prise en main
- Le design
-
- Configuration de touches parfois hasardeuse
- En cherchant bien…
- ...Pas grand-chose
- Les carences techniques