Jeux

Dead Rising

Survival Horror | Edité par Capcom | Développé par Capcom

8/10
One : 13 septembre 2016 360 : 07 septembre 2006
25.09.2016 à 22h28 par

Test : Dead Rising sur Xbox One

À trois mois de la sortie du quatrième et hivernal Dead Rising, Capcom fête sa rentrée scolaire avec dans son cartable de quoi réviser l'histoire de Willamette et Fortune City. Une réédition qui affiche fièrement sa mention « techniquement améliorée » afin de justifier sa copie datée de 2016. L'éditeur à l'ardoise déjà chargée du côté des redites vidéo-ludiques livre donc Dead Rising, Dead Rising 2 et Dead Rising 2 : Off the Record sur le pupitre Xbox One. Au programme ? Beaucoup de zombies, du sang, deux héros et un chrono. Comme au bon vieux temps ?

Nous informons notre aimable lectorat que ce test est avant tout basé sur la qualité de réédition de ce Triple Bundle Pack. Nous vous invitons à consulter nos tests des jeux d’origine pour plus de détails sur ce qui différencie chaque épisode, ainsi que leurs qualités et défauts respectifs.

Dead Rising

Dead Rising 2

Dead Rising : Off the Record

Willamette your mother ! Lorsque Xbox-Mag écrivait en 2006 au sujet de Dead Rising qu’il s’agissait « d’un jeu définitivement culte », nous ne nous rendions pas compte à l’époque à quel point nous avions visé juste, en amoureux de films de zombies que nous sommes. Dix ans après et des millions de mordus plus tard, l’œuvre de Capcom laisse dans son sillage ensanglanté trois itérations et une formule capable de rendre euphorique n’importe quel fan de Romero. Rendez-vous compte. Le joueur doit éliminer monstres et psychopathes humains, perdu dans un gigantesque centre commercial ou réfugié au sein d’une ville texane, armé de tout ce qui peut lui tomber sous la main, à commencer par des mains elles-mêmes. Le premier Dead Rising avait su proposer un Beat them all d’une profondeur et d’une rigueur insoupçonnées, malgré une maniabilité quelque-peu empotée. Avec ses sauvegardes à faire dans des endroits précis du mall très éloignés les uns des autres, il infligeait un game over pur et définitif en cas de mort impromptue. Le joueur n’avait alors plus que ses yeux pour pleurer, et la possibilité de reprendre à la précédente sauvegarde (parfois lointaine) ou de recommencer l’aventure en gardant les statistiques de son personnage.

Dead-Rising-Triple-Pack-image-58

Une recette qui aurait manqué de sel s’il n’y avait pas eu ce terrible chrono tournant sans cesse et forçant le héros à calculer ses déplacements ou pire, à choisir quel innocent piégé dans cet enfer il peut sauver, afin de ne pas rater un rendez-vous important donné à une heure précise pour faire avancer le scénario. Le second volet marqua l’arrivée des armes spéciales à fusionner dans des zones bien définies dénommées salles de maintenance, ainsi que du multijoueur. Pour rappel, Off the Record est une redite de Dead Rising 2 avec Frank West comme personnage principal, dans un scénario légèrement aménagé. Les vieux briscards habitués à la licence ont des chances d’être ravis, là où les bleus risquent de se heurter à une difficulté en dent de scie et à un gameplay qui a pris quelques rides, la faute à des déplacements lourdauds et à une certaine approximation aujourd’hui perçue comme un peu plus frustrante qu’exigeante. Cette réédition nous fait d’autant plus apprécier les ajouts de Dead Rising 3, qui est un grand absent de ce best of vendu à 50 euros (ou 20 euros l’épisode sur le marché).

« Autant être aussi clair qu’un cliché volé de Jennifer Lawrence : Dead Rising Triple Bundle Pack ne propose pas de remake comme Gears of War Ultimate le fut pour le premier Gears. Il se contente de n’être qu’une réédition HD »

Autant être aussi clair qu’un cliché volé de Jennifer Lawrence : Dead Rising Triple Bundle Pack ne propose pas de remake comme Gears of War Ultimate le fut pour le premier Gears. Il se contente de n’être qu’une réédition HD ayant la bonne idée de tourner en 1080p et en 60 images par seconde, en plus d’ajouter de slots de sauvegarde supplémentaires pour le volet originel. Les chargements sont toujours aussi fréquents pour un contenu qui reste le même. L’ambition de Capcom s’est effectivement retrouvée aussi vite soldée que les produits exposés dans le centre commercial de Willamette. Si les personnages principaux jouissent d’une modélisation affinée qui flatte encore la rétine, les autres modèles se complaisent dans des polygones apparents habillés de textures qui n’ont que trop vécu. Une balade dans le parc du centre ou sur l’esplanade de Fortune City suffit pour y découvrir de nouvelles variétés d’arbres aux troncs trapézoïdaux. Cette économie de moyens est à déplorer, d’autant plus que l’intelligence artificielle n’a bénéficié d’aucune amélioration. Quelque soit le Dead Rising, il vaut mieux s’amuser du comportement insensé – voire suicidaire – de la plupart des survivants que d’en porter rigueur aux développeurs. Les centaines de zombies affichés à l’écran d’il y a 10 ans et qui excusaient certains flottement et comportements étranges ont aujourd’hui bien du mal à faire écran. Le comble pour un titre qui baigne autant dans les références cinématographiques ! À noter que les standalone Case Zero et Case West ne font pas partie du chiche croque-monsieur réchauffé par maître Capcom.

4/10
Le vieil adage dit qu'il vaut mieux se souvenir d'un paradis en le quittant, que de le transformer en enfer en y restant. Si les allées de Willamette et autre Fortune City n'ont jamais rien eu d'édéniques à cause de ses dégénérés plus ou moins vivants qui y grouillent, force et de constater que ce retour appuyé recompilé pour la Xbox One semble venir du Malin. Dans sa gourmandise, Capcom défourne des rééditions paresseuses peu avares en nouveautés. L'argument du 1080p cadencé à 60 images par seconde a véritablement tout du zombie qui cache la horde. Non, vraiment, ces re-portages HD ne feront pas la une, Frank.

+

  • Trois Dead Rising en 1080p et 60 images par seconde

-

    • Réédition qui se contente du strict minimum
    • Les petits défauts d'avant se remarquent beaucoup plus
    • Du coup, on imagine que les titres d'origine ne seront jamais rétrocompatibles