Jeux

Dolmen

Action | Edité par Prime Matter | Développé par Massive Work Studio

5/10
One : 20 mai 2022
19.06.2022 à 21h25 par

Test : Dolmen sur Xbox One

Un caillou dans la botte spatiale

Massive Work Studio, jeune studio brésilien composé de personnes ayant travaillé, entre autres, sur des jeux tels que Injustice 2, Diablo 3 et World of Warcraft, est à l’origine du jeu Dolmen dont le nom peut nous évoquer bien des choses sauf ce dont il s’agit en réalité.

Commençons par ce que Dolmen n’est pas :
Dolmen n’est pas une simulation d’empilement de rochers (Structures mégalithiques pour être précis)
Dolmen n’a rien à voir avec les Celtes
Dolmen n’est pas une adaptation vidéoludique d’une vieille série estivale de TF1 avec Ingrid Chauvin

dolmen

Dolmen est un action-RPG coriace, à la manière des Souls, qui se déroule dans un univers de science-fiction horrifique où l’humanité a colonisé de nombreux systèmes stellaires. Pourquoi le nom Dolmen ? Dans le jeu, les Dolmens sont des cristaux rouges convoités et exploités par Zoan Corp. Zoan Corp dont les intentions ne sont pas très claires, découvre que les Dolmens ont des propriétés inter-dimensionnelles. Les choses tournent mal lorsque de nombreuses créatures appelées les Cauchemars envahissent Revion Prime, planète où se déroule le jeu, grâce au pouvoir des dolmens.

Notre rôle ici sera de contenir la menace, mais également de récupérer des informations sensibles et du matériel appartenant à Zoan Corp, qui tente de sauver ses investissements. En gros, on fait le sale travail pour des une corporation peu scrupuleuse… Le scénario est assez simple, il puise dans beaucoup d’œuvres de science-fiction. L’histoire manque donc un peu d’originalité et la mise en scène ne marquera pas les esprits.

Dolmen respecte l’ADN des action-RPG modernes en proposant de personnaliser le héros dès le début du jeu. Le choix est assez limité et ne permet pas de créer un avatar à votre image ou quelque chose de très personnel. Heureusement, l’équipement acquis et conçu avec les objets ramassés rend l’avatar un peu moins générique.

Il y a trois arbres de compétence à développer. Human qui privilégie vitesse d’attaque et dommages en combat, Revian qui renforce la résistance et la défense, et Drier qui augmente les points de vie et l’endurance. Dolmen s’adapte assez bien à chaque façon de jouer. Cependant, il est plus facile de maintenir les ennemis à distance lors d’affrontements assez longs que de tenter le combat rapproché dont l’issue, même si plus rapide, est très incertaine… et penchera le plus souvent vers la mort. C’est là que l’on peut faire une analogie avec les Souls : la difficulté. Dolmen ne partage pas le même univers que les Souls, mais il leur emprunte cette envie de faire souffrir les joueurs. Si aimez les jeux de From Software pour cet aspect die and retry, alors vous pourriez bien trouver en Dolmen, non pas un successeur ou un challenger, mais plutôt un complément. Le bestiaire n’est pas très original ni très étoffé, le menu est plus froid que le granit, il reste le défi pour espérer satisfaire les joueurs de Souls.

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Du point de vue du gameplay, la seule originalité se situe dans la gestion de l’énergie. Elle n’est pas seulement utilisée pour alimenter les armes à distance, elle permet aussi aux joueurs d’infliger directement aux ennemis des dommages élémentaires, à l’aide de leur arme de corps à corps. L’énergie permet également de récupérer de la vie. En clair, il faut bien gérer cette ressource afin de progresser et survivre.

À cette difficulté s’ajoute un manque de précision dans les combats rapprochés. Parfois on encaisse des dégâts alors que visuellement on n’est pas touché, on ne demandera pas le replay au juge de touche, mais quand même… Dolmen souffre de quelques soucis de finition. Le gameplay n’est pas le seul à pâtir de quelques lacunes, ainsi quelques bugs sonores, une IA pas bien finaude ou encore quelques décors finis à la truelle donnent une impression d’inachevé. On espère que des patchs viendront corriger et améliorer l’expérience.

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La progression est parsemée de Boss et si votre skill et vos yeux du chat potté vous empêchent d’aller plus loin, Dolmen offre la possibilité de demander de l’aide pour en découdre, à plusieurs, contre les Boss. Une bonne idée, la souffrance ça se supporte mieux quand on est accompagné. Le problème c’est de réussir à trouver des volontaires. Soit vous avez des amis qui ont Dolmen (bravo vous êtes un sacré VRP), soit vous misez sur d’autres joueurs susceptibles de jouer au même moment que vous. Dolmen n’étant pas un jeu très connu, il est presque plus difficile de trouver un partenaire que d’avancer seul.

Parlons technique, le jeu a été joué sur une Xbox Series X. Il y a 2 modes graphiques, un privilégiant la fluidité et l’autre les graphismes avec des effets de lumière et reflets comme seules vraies différences. Dolmen est assez moyen techniquement, la modélisation est correcte dans l’ensemble mais souffre d’une qualité très hétérogène concernant les textures. On peut être surpris par des passages assez propres et puis faire face à des endroits extrêmement pauvres. Nous ne sommes donc pas face à un jeu où les yeux vont briller. Cela dit, les oreilles ne sont guère plus à la fête, l’ambiance sonore est fade, les bruitages sont dans la norme, Dolmen fait tout juste le taff, on ne se surprendra pas à fredonner quoique ce soit.

5/10
Dolmen est une alternative aux ténors du genre, il fait le boulot sans briller. C’est une production modeste qui aurait mérité plus de prises de risques d’un point de vue esthétique et scénaristique. Quelques soucis de finitions pourraient être corrigés grâce à des mises à jour mais le cœur du jeu n’en demeurera pas moins générique pour autant. C’est dommage, l’ambiance du jeu colle sans problème avec le genre des die and retry, mais il manque quelque chose pour nous captiver dans notre quête.

+

  • Gestion de l’énergie intéressante
  • Du challenge
  • De la coop

-

    • Design peu inspiré
    • Ambiance sonore fade
    • Menu austère
    • Histoire oubliable
    • Graphiquement pas dingue sur Xbox Series X
    • Manque de finition
    • Combats parfois brouillons