Jeux

Dragon Ball: The Breakers

Versus asymétrique | Edité par Bandai Namco | Développé par Dimps

4/10
One : 14 octobre 2022
01.11.2022 à 12h22 par

Test : Dragon Ball: The Breakers sur Xbox One

Une cacarotte qui passe mal

Dragon Ball, n’ayons pas peur de le dire, le manga le plus connu au monde a eu un grand nombre d’adaptations en jeux vidéo. À l’origine des Dragon Ball Xenoverse, Dimps nous propose avec Dragon Ball: The Breakers un jeu totalement inédit. Ce nouveau jeu conçu presque exclusivement pour être joué en multijoueur, fera-t-il aussi bien que les Xenoverse ?

Dragon Ball: The Breakers est un jeu d’action asymétrique en ligne dans lequel sept terriens ordinaires vont tenter de survivre face à un méchant emblématique de Dragon Ball Z (Freezer, Cell ou Buu). Au fur et à mesure de la partie, le méchant évolue pour atteindre sa forme la plus puissante et a pour but d’éliminer les survivants ou de les empêcher de fuir avant le terme du compte à rebours, ce qui conduit irrémédiablement à une fin destructrice. Pour justifier ces affrontements on retrouve là le même type de scénario que dans les Dragon Ball Xenoverse avec la présence de failles temporelles. Mais Dragon Ball: The Breakers ne se contente pas seulement d’emprunter une histoire à Xenoverse… Il utilise aussi le même moteur graphique vieillissant.

dragon ball the breakers
Graphiquement parlant, ça pique sévère ! Il y a bien deux modes graphiques pour donner l’illusion d’une optimisation des capacités des nouvelles consoles, mais il n’en est rien. Vous avez le choix entre moche et pauvre, ou juste moche. De son côté la fluidité n’est pas mise en défaut, heureusement. Pour ne rien arranger, l’ambiance sonore est aussi claquée que Yamcha contre les Saibamen. Aucune musique connue, et lors des parties c’est le calme plat. Il y avait pourtant matière à faire. Le reste des bruitages et les voix japonaises nous rassurent quant au fait que nous sommes bien sur un jeu Dragon Ball. Techniquement on est si loin d’un Dragon Ball FighterZ ou d’un Dragon Ball Z Kakarot que ça fait vraiment de la peine à voir, surtout pour une production sortie après les consoles dernière génération contrairement aux deux titres cités précédemment.

Qui dit gameplay asymétrique dit jeu en équipe, enfin, c’est fortement recommandé. Bien que l’on peut jouer les couards et tenter d’assurer sa propre survie pendant que les collègues suent sang et eau pour remplir les objectifs permettant d’utiliser la machine temporelle, il est bien plus facile et gratifiant de jouer collectif. Mieux, si l’on est bien organisé et que l’ennemi n’est pas trop habile, on peut même envisager de l’éliminer grâce aux invocations qui nous permettent d’incarner temporairement nos héros favoris.

dragon ball the breakers
La prise en mains, est assez rigide et fouillis. Là encore, l’héritage des Xenoverse se fait sentir, le jeu manque de précision et la caméra veut votre échec. Avec tout ça, on en oublierait presque les Dragon Balls qui sont dispersées aléatoirement dans chacune des grandes maps qui respectent tout de même l’univers de la licence. Les sept survivants ainsi que l’ennemi peuvent partir à leur recherche afin d’invoquer Shenron, non pas pour grandir de 5cm ou devenir immortel, mais pour acquérir un boost solo ou collectif. Afin d’agrémenter le gameplay, nous retrouvons quelques objets fétiches du manga tels que les senzus (haricots magiques qui soignent), le Dragon Radar (pour repérer les Dragon Ball ou des PNJ à sauver), les Scouters (monocle détecteur de puissance), des armes terriennes, des véhicules et des zenis (la monnaie de Dragon Ball).

L’argent, la source du mal… Dans Dragon Ball: The Breakers on a deux types de monnaies : les zenis utilisables dans les parties pour acheter du matériel et des consommables à utiliser dans la partie en cours. Mais il y a aussi une monnaie pour effectuer des microtransactions et acheter tout un tas de bricoles cosmétiques pour son avatar qui est totalement personnalisable. Alors, oui, Dragon Ball: The Breakers est vendu à petit prix, mais la proposition en DLC payants est trop présente, trop importante et tentante. L’idéal aurait été de faire de Dragon Ball: The Breakers un free-to-play.

dragon ball the breakers

Sa technique datée, ses microtransactions et sa faible communauté dès le lancement n’augure rien de bon à moyen terme. Avec un modèle différent le jeu se serait affranchi d’un droit d’entrée et d’un abonnement Xbox Live / Xbox Game Pass pour jouer online. Jouer en crossplay avec les joueur possédant d’autres machines que les Xbox aurait été une bonne idée aussi. En l’état, le matchmaking met parfois beaucoup de temps à trouver des joueurs, et le lobby qui nous sert de salle s’attente est loin d’être distrayant. Petite aparté sur la partie solo qui consiste essentiellement à de l’entraînement didactique. Donc, oui, vous pouvez jouer seul, mais ça n’a pas d’intérêt, surtout que vous progressez plus vite en jouant online une fois les bases acquises.

Vous l’aurez compris, Dragon Ball: The Breakers propose une mécanique de jeu originale et bien pensée, mais tout le reste est soit bancal, soit mauvais. C’est très dommage, car ce jeu peut être très intéressant et amusant à jouer entre amis. A voir s’il peut s’améliorer avec le temps avec éventuellement un changement de modèle économique pour assurer sa pérennité. On l’a déjà vu par le passé…

https://youtu.be/dzRi783rVlI?t=190

4/10
Sur le papier, le concept du gameplay asymétrique appliqué à l’univers de Dragon Ball était une bonne idée. Malheureusement, Dragon Ball: The Breakers est techniquement obsolète, il manque de contenu et son modèle économique actuel freine sans l’ombre d’un doute l’arrivée massive de nouveaux joueurs. Seuls certains fans du manga de Toriyama pourront se satisfaire de quelques moments épiques et du respect de l’œuvre originale. On en viendrait presque à souhaiter invoquer Shenron pour refaire le jeu ou appeler Zeno pour l’effacer. Vraiment dommage, le potentiel était là.

+

  • Concept intéressant
  • Personnalisation de l’avatar sympa
  • Amusant avec des amis

-

    • Graphiquement périmé
    • Peu de joueurs
    • Modèle économique inadéquat
    • Musiques non fidèles à l’animé
    • Sans intérêt à jouer seul