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A l’image de la licence Call of Duty, la franchise Dragon Ball Z ne prend pas vraiment le temps de souffler entre chaque épisode. Pire, quand la série d’Activision prend la peine d’alterner les projets entre différents studios de développement, du côté de chez Namco-Bandaï c’est à nouveau le studio nippon Spike qui se retrousse les manches, et cela après nous avoir servi deux Dragon Ball Raging Blast sortis l’an passé et l’année d’avant. Sans être parvenus à convaincre les fans de la première heure, les développeurs ont décidé de repartir de zéro, ou presque, avec celui qui fût longtemps appelé Dragon Ball Game Project Age 2011 avant que les joueurs eux-mêmes ne déterminent son titre définitif. Mais si Dragon Ball Z Ultimate Tenkaichi n’est que la cristallisation du désir des joueurs de voir enfin un jeu DBZ capable de mettre tout le monde d’accord, il ne traduit pas forcément le sentiment des développeurs devant leur travail accompli.

Et pourtant, on ne peut pas dire que le studio Spike n’ait pas mis un soupçon de bonne volonté dans sa démarche. A commencer par l’apparition d’un mode "Avatar" qui permet au joueur de fabriquer son saiyen de la tête au pied pour l’emmener dans une aventure totalement inédite. Si on regrettera rapidement de ne pas pouvoir créer un personnage féminin, ni même de posséder un large choix dans les tenues, coiffures et attaques spéciales, il faut avouer que l’immersion dans cet univers qui existe dans une dimension parallèle à l’histoire originale est plutôt rapide. Et pour se mettre dans les meilleures conditions possibles, les puristes auront bien évidemment pris soin de switcher les voix américaines pour les voix japonaises originales et ainsi profiter du timbre si particulier du narrateur nippon. L’histoire en elle-même ne vous dépaysera pas puisqu’elle vous permettra de partir la recherche des sept boules de cristal avec la possibilité de se déplacer librement sur une carte du monde plutôt fidèle à l’univers créé par Akira Toriyama. Pour le reste, il faudra alterner entre combats et entrainements pour voir votre avatar augmenter ses statistiques et ainsi se présenter en toute sérénité face à des adversaires parfois coriaces.

Des Dragon Ball qui ont les boules

Si la mise en scène de ce mode est réussie, elle l’est également dans le mode Histoire. Une nécessité pour donner l’envie au joueur de revivre une énième fois les aventures de Sangoku et de ses amis. Ainsi, les développeurs de Spike ont eu la bonne idée d’inclure quelques scènes tirées de la série animée et revisitées en haute-définition pour l’occasion. L’arrivée de Sangoku sur Terre, sa première transformation en Super Saiyen, la colère de Sangohan, tout est fait pour que le joueur puisse revivre avec intensité les meilleurs moments de la série. Si ce mode se veut particulièrement riche en nombre de combats à mener, on regrettera tout de même l’absence de nombreux personnages, à commencer par Sangoten et Trunks enfant. De même, la partie Dragon Ball a été complètement occultée (elle aurait pu se contenter du combat entre Sangoku et Piccolo) et la partie Dragon Ball GT ne se résume qu’à un combat expéditif contre Omega Shenron. De même, si la présence d’OAVs permettent de combattre l’inusable Broly, les deux formes de Janemba et les rarissimes Metal Cooler et Hildegarn, il est regrettable de voir que ces passages ne bénéficient pas de la même qualité de mise en scène que le reste.

Des petits défauts qui auraient sans doute pu passer inaperçus si le gameplay du titre lui-même ne souffrait pas de grosses lourdeurs. En sortant d’un système de combat peut-être un poil trop compliqué avec Dragon Ball Raging Blast 2, les développeurs ont fait machine arrière en nous servant un nouveau système simplifié à l’extrême. Un changement qui n’altère en rien la présence des principales actions caractéristiques de la série (combat au corps à corps, boules de feu, attaques spéciales, esquives …) mais qui augmente radicalement le sentiment de répétitivité et multiplie le facteur chance. Ainsi, la réussite de certaines actions passent par la case QTE en vous demandant de choisir entre plusieurs options (de deux à trois suivant les actions). Si l’idée semble plutôt bonne sur le papier, sur le terrain elle se traduit par une multitude de temps morts qui cassent le rythme du combat, et cela de façon bien trop régulière. Un comble pour un jeu qui peut se féliciter d’avoir une mise en scène dynamique et immersive. Des cassures que l’on retrouve entre les combats via les nombreux temps de chargement qui vous proposent de pulvériser de la capsule via un mini-jeu de shoot pour patienter. De quoi faire quelques cauchemars la nuit. Le multijoueur quant à lui se contente du minimum avec des combats simples, reprenant évidemment tous les défauts cités plus haut.