Jeux

Driver : Parallel Lines

Action | Edité par Atari | Développé par Reflections

6/10
360 : 17 mars 2006
07.05.2006 à 20h45 par |Source : http://www.xbox-mag.net/

Test : Driver : Parallel Lines sur Xbox

Après un premier volet acclamé, un second critiqué et un troisième hué, force est de constater que peu de joueurs se risqueraient à miser un copeck sur ce Driver : Parallel Lines. Le mastodonte GTA ayant depuis émergé et su s’imposer avec brio, ce nouveau volet saura t-il se faire une place ?

Ce soir c’est « soirée disco »

Oubliez tout ce que vous avez pu subir sur Driv3r (et Dieu sait si certains d’entre vous en ont encore quelques séquelles…) puisque cette fois la série a opéré un retour aux sources. Exit Tanner, welcome TK, jeune pilote talentueux désireux de se faire un nom dans le monde des gangsters, aux antipodes du flic sous couverture incarné dans les volets précédents. La vision des choses est bien différente de l’autre côté de la ligne, TK ne tardera pas à s’en rendre compte lorsque pour une sombre histoire, on lui fera porter le chapeau et qu’il devra purger une peine de 28 ans de prison. A sa sortie, un seul désir, se venger de ses anciens amis, et croyez moi, ça va être violent (en réalité le fait de passer 28 ans en prison et de ressortir un beau jour en se rendant compte que les coupes afro, les pattes d’ef et Patrick Juvet ne sont plus à la mode doit être bien plus violent).

GTA-like ?

Le jeu se divise donc en deux parties distinctes, la première en 1978, la seconde en 2006 (l’avant et l’après prison en quelque sorte). Vous pourrez voir que le New-York des années 70 n’a pas grand-chose en commun avec le New York des années 2000 (ne serait-ce déjà que par le style vestimentaire des protagonistes, tellement personnalisé, des seventies…). Que ce soit au niveau des décors, des véhicules à conduire, les deux périodes sont différenciées avec brio, et l’impression de découvrir une toute autre ville s’avère vraiment plaisante. Si on ajoute à cela une bande son d’un niveau rarement atteint dans un jeu vidéo, s’adaptant parfaitement à l’ambiance du jeu, on peut commencer à espérer que cette fois c’est la bonne, la série repart sur les chapeaux de roue. Oui mais voilà, GTA est passé par là, et il ne faut pas le nier, Reflections n’a pas vraiment eu d’autres choix que de s’en inspirer plus ou moins (ne serait-ce que pour la quête aux étoiles, bien connue des mateurs du titre de Rockstar Games…). Adieu missions s’enchaînant sans répit, place aux missions annexes, vous devrez désormais amasser de l’argent pour customiser vos voitures, les rendre plus résistantes, plus puissantes. Le choix dans les véhicules est varié, vous pourrez comme à l’accoutumée voler ceux que vous voulez sans trop de mal, avec une nouveauté, l’apparition de motos, très plaisantes à conduire et bien plus rapides que les voitures, mais également moins solides… Les séquences à pied, quant à elles, sont trop ternes pour être vraiment intéressantes, et même si TK peut se servir d’armes, les possibilités offertes sont trop restreintes pour que ces phases de jeu rivalisent d’intérêt avec celles opérées en voitures.

Les erreurs de jeunesse…

Les développeurs sont revenus aux sources de la série, on le sent, et le résultat n’est pas forcément positif. Les amateurs des deux premiers volets retrouveront très vite leurs marques, au point parfois de se croire rendu cinq ans en arrière, que ce soit au niveau du gameplay ou des missions à effectuer. Le jeu n’a pas corrigé les erreurs du passé, les flics sont toujours autant sur les nerfs et n’hésiteront pas à vous tirer dessus si vous dépassez la limitation de vitesse de 3 ou 4 km/h, et ne parlons même pas de l’éventualité ou vous vous risqueriez de griller un feu rouge…. Le moteur graphique, de son côté, est resté le même et les améliorations apportées ne sont pas suffisantes pour convaincre. Le clipping est omniprésent, les animations des personnages sont assez douteuses et pour couronner le tout, les graphismes, bien qu’assez variés pêchent par leur manque évident de finition. La Xbox est capable de bien mieux, la concurrence a su le montrer à de nombreuses reprises. Toutefois, ne soyons pas trop durs, ces défauts s’oublient bien rapidement une fois l’autoradio à fond en roulant à contresens sur une gigantesque avenue, une meute de flics au cul. Yeah baby !

Ce quatrième volet n’aura pas su redonner ses lettres de noblesse à la série. Reflections a du prendre en compte la présence du hit de Rockstar Games et Driver est devenu malgré lui une sorte de GTA-like. Reste que si vous avez apprécié les deux premiers volets de la série, le jeu pourra vous combler, mais ne vous attendez pas à une révolution, vous seriez déçus.

+

  • 100 fois mieux que Driv3r (en même temps…)
  • Le fun des missions en voiture
  • Une durée de vie conséquente
  • Les missions annexes
  • Les deux New York

-

    • Le moteur graphique indécent
    • Très (trop) claqué sur GTA
    • Les personnages dans la rue parlent anglais
    • Décidément, les flics sont à l’affût (une balle pour un feu rouge…)