Test : Dynasty Warriors 6 sur Xbox 360
Nous voici donc de nouveau plongés dans la période des Trois Royaumes, pan de l’histoire chinoise s’étalant de la chute de la dynastie Han en 220 à l’établissement de la dynastie Jin en 265. Combattant pour la justice, le pouvoir ou d’autres raisons qui leurs semblaient louables, les trois factions de l’époque – le Shu, le Wei et le Wu – s’affrontèrent pour dominer la Chine. Dynasty Warriors 6 propose une section "Encyclopédie" pour les personnes désireuses de mieux connaître cette période, ou tout du moins le contexte dans lequel le jeu prend place. Parce que, bien évidemment, nous ne sommes pas là pour assister à un cours d’Histoire mais bien pour fracasser des soldats ennemis par centaines.
Le mode Musou permet de choisir un officier (9 disponibles pour commencer, 3 pour chaque Royaume) et de suivre son épopée. Au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu, vous débloquerez d’autres héros. Au total, 40 personnages seront jouables mais seuls 17 d’entre eux auront droit à leur scénario Musou, les autres étant disponibles uniquement en mode Libre, dans lequel vous pourrez (re)participer aux grandes batailles proposées.
En comparaison du précédent épisode (DW5), les guerriers ont changé d’allure, voire carrément d’armes. Alors que Zhao Yun (Shu) pourfend ses ennemis avec son éternelle lance, Sun Shang Xiang (Wu) a échangé ses anneaux tranchants contre un arc. Heureusement, elle ne se considère toujours pas comme une "faible femme", c’est rassurant. D’autres changements visuels sont de la partie. Vous vous rappelez des graphismes typés PS2 qui ornaient les précédentes productions Koei sur Xbox 360 ? Eh bien il faut croire que les choses changent enfin un peu.
Lu Bu et ses lubies
Enfin, Koei propose avec ce DW6 un nouveau moteur graphique. Les héros sont plus détaillés, les graphismes sont plus fins, on voit plus loin. Il est néanmoins dommage que les problèmes de clipping soit toujours aussi présent. Certains arbres apparaissent subitement à quelques dizaines de mètres de votre personnage alors que d’autres, tels que des hautes herbes, disparaissent à votre arrivée. Détail extrêmement bizarre et un peu choquant de prime abord. De même, il arrive souvent que vos adversaires se téléportent sur le champ de bataille, tels des magiciens chinois en pleine représentation. D’un autre côté, leur corps occis reste davantage de temps au sol et ils sont plus nombreux affichés à l’écran que par le passé.
Malheureusement, cette abondance de soldats, alliés ou ennemis, devient un réel problème lorsqu’on pénètre dans des endroits confinés, surtout que la caméra est maintenant devenue plus "dynamique". Orientable au stick analogique droit, elle se place elle-même au dessus de notre officier lorsqu’on se retrouve dos au mur et il est alors bien difficile de combattre sereinement avec une visibilité réduite, sans craindre un coup mortel d’un officier ennemi (ou pire, d’un commandant). Les combats peuvent très vite devenir confus et, si vous ne repérez pas les unités ennemies les plus puissantes, à abattre en priorité, vous ne vivrez pas assez longtemps pour vous vanter de vos "300 tués d’affilée" (et plus si affinités).
Concernant la difficulté du titre, elle est plus ou moins relevée suivant l’officier et le Royaume choisi. Certaines batailles requièrent l’utilisation d’un cheval qui vous mènera rapidement à la victoire – par exemple, avec Xiahou Dun (Wei) lorsqu’il poursuivra Liu Bei (Shu) en fuite. A chaque mission remplie, vous gagnerez de l’expérience, monterez en niveau et vous pourrez dépenser des points octroyés dans un arbre de compétences, unique à chaque personnage, pour augmenter votre vitalité, attaque, défense ou gagner des talents particuliers, tels que "devenir insensible aux attaques de glace", "nager plus vite" – on peut effectivement traverser des étendues d’eau à la nage dorénavant, et même grimper aux échelles, mais ça sert plus à prendre des raccourcis qu’autre chose -, "débloquer niveau 3 de Renbu"… Le terme "Renbu" devrait d’ailleurs vous être inconnu, même si vous avez joué aux précédents DW. Quel changement majeur de jouabilité évoque-t-il ?
La flamme vacille mais ne s’éteint pas
Plus vous tapez sur autrui, plus votre jauge Renbu se remplit, et plus vos enchaînements de coups seront longs. L’ancien système de combos est donc passé à la trappe, et vous ne pourrez ainsi plus effectuer des combinaisons d’attaques "normale" et "chargée", qui rendaient les combats plus variés et maîtrisés. Cette nouveauté pourrait donc contrarier les puristes de la série, bien que le changement ne soit pas si désagréable que ça, à la longue, lorsqu’on aura débloqué les niveaux 3, puis Max, de la jauge Renbu.
Concernant l’aide personnelle que vous apportait un garde du corps dans DW5, vous pouvez dorénavant l’oublier. La gestion de ce type d’effectif a disparu, laissant la place à un entraînement de vos fiers destriers. Vous pourrez d’ailleurs siffler celui que vous chevauchiez et que vous avez lâchement abandonné sur le champ de bataille pour continuer votre massacre à pied, l’étalon vous rejoindra tout pimpant, même s’il doit sauter du haut d’une falaise pour vous rejoindre.
En revanche, du côté des musiques qui rythment vos aventures guerrières, il s’agit toujours de ce bon vieux rock qui détonne dans l’ambiance ancestrale. Les voix sont proposées en anglais, textes en français.
Finalement, la section Défis vous offre de tuer le maximum d’adversaires en un temps limité, une "course de bases", de jouer à qui mourra le dernier en un coup… Des défis d’un autre type sont aussi présents en mode Musou. Trois objectifs par bataille vous permettront de gagner un surplus d’expérience, en conquérant l’ensemble des bases de la carte, éliminer tel nombre d’officiers ennemis, réaliser 300 KO… Ce dernier contrat sera sans nul doute l’un des plus faciles à remplir, sauf si bien sûr les ennemis vous fuient…
+
- nombreux guerriers disponibles
- nombreux ennemis à envoyer en l’air
- défoulant, malgré tout
-
- ‘clipping‘ sauvage
- caméra à dompter
- pas de garde du corps
- encore plus bourrin que par le passé