Test : Edge of Eternity sur Xbox One
I am not Final Fantasy
Ce projet est un projet très ambitieux. Il nous plonge au cœur d’Heryon, monde accablé par une guerre provoquée par des envahisseurs extraterrestres, les Archélites. Cette guerre qui a débuté il y a bien des années mêle magie et technologie. Dès le début de notre aventure, nous apprenons que la population fait face à une menace supplémentaire, une maladie mortelle appelée la Corrosion, contre laquelle aucun remède n’est encore connu à ce jour. Nous sommes aux commandes de Daryon, un jeune soldat déserteur qui a décidé de traverser le continent accompagné par sa sœur, Sélène, une prêtresse, dans le but de sauver leur mère atteinte par la Corrosion. Cependant, nous allons vite nous rendre compte que ce voyage contient des enjeux bien plus vastes : le destin d’Heryon repose entre vos mains et celles de vos futurs compagnons.
Il faut reconnaître que le scénario ne révolutionne pas le petit monde des RPG. Cependant, il est très agréable à suivre et comporte des rebondissements que nous n’avions pas vu venir. Il surprend, il fait réagir et très vite nous nous attachons à nos deux compagnons principaux, Daryon et Sélène. Mais, toutefois, il faut noter que Midgar ne s’est pas laissé envahir par des dialogues pompeux et parfois désagréables à suivre. Les échanges entre les personnages se démarquent des autres productions de jeux de rôles en nous proposant des dialogues savoureux très contemporains. Cette modernité apporte une touche de légèreté devant la tâche qui attend nos héros.
Avant de partir sur le gameplay, qui est l’un des gros points forts du titre (oui j’ai spoilé), attardons nous sur la partie artistique et technique du titre. Et là, deux sensations se dégagent. La partie artistique est vraiment très travaillée. Les décors sont superbes. D’ailleurs, avant le lancement de votre partie, vous pouvez choisir entre maximiser la qualité ou les performances du jeu. Chaque lieu possède son propre caractère. Les monstres, également, ont bénéficié d’un soin tout particulier et nous nous retrouvons avec un bestiaire assez travaillé et varié. Il faut ajouter à cela un cycle jour / nuit et une météo aléatoire (qui influe sur le gameplay, nous y reviendrons) et nous avons un titre qui n’a pas à rougir devant les plus grosses productions.
En revanche, le côté technique laisse parfois à désirer. Grâce à ses savoureux dialogues, Midgar Studio parvient ainsi à compenser une neutralité qui se dégage du visage de ses personnages. Nous sommes en présence d’une technique un peu à la traîne mais surtout inégale selon les sections du jeu. Soyons clairs, les expressions faciales sont peu convaincantes. Mais, l’ensemble à tendance à pêcher également dans ses animations, cela manque de finesse. Plus nous avançons dans le jeu, et plus nous constatons que l’équipe a pu s’étoffer. De ce fait, chaque partie semble plus belle que la précédente. En soi, je ne pense pas que cela soit gênant, le scénario et le système de gameplay rattrapent largement ces petites défauts techniques.
Quand j’ai lu la présentation du titre et que j’ai lu «combats tactiques au tour par tour «, je ne cachais pas mon appréhension. Même une fois le titre en main, cette même appréhension a refait surface au moment de lancer le premier combat. Alors, oui, il y a plein de paramètres à prendre en compte mais au final, nous sommes loin de la complexité d’un Final Fantasy Tactics par exemple, le jeu est abordable. Tout d’abord, vous aurez la possibilité de faire différentes actions, lancer une attaque, se déplacer, passer son tour (qui peut servir de défense) ou lancer un sort.
Si les trois premières parties sont classiques, la dernière demande de la préparation. En effet, pour pouvoir lancer un sort, vous devez posséder des cristaux. Ces derniers s’insèrent dans une sorte d’arbre de compétences. Chaque cristal possède ses propres caractéristiques et certains vous permettent donc de lancer des sorts. Petit conseil, pensez à bien vous préparer car certains combats peuvent s’avérer fastidieux si vous n’êtes pas bien préparé. Et surtout, il faut aussi surveiller le niveau de vos armes car celles-ci peuvent grimper de niveau, ce qui permet d’installer de nouveaux cristaux.
Avant de continuer sur les armes, petit détour par la fonction Se Déplacer. Anodine en apparence, elle vous permettra de prendre à revers un ennemi ou d’éviter une attaque de zone. De prime abord, cette fonction paraît inadaptée mais au fur et à mesure de votre progression, elle vous sortira de bien des situations délicates.
Les armes, donc, sont trouvables dans le monde mais la majeure partie est fabricable. Tout au long de l’histoire, vous allez trouver des «recettes» de fabrication pour avoir de nouveaux joujoux à tester. Mais, attention, il faut bien lire et voir ce qu’il vous faut comme matériaux. En soi, ce n’est pas très compliqué mais ça peut vite le devenir si vous souhaitez fabriquer une arme redoutable. Et, contrairement, à d’autres RPG, votre inventaire n’est pas limité, vous pouvez amasser autant de choses que vous le souhaiterez. Pour résumer, même si nous sommes en présence d’un tour par tour tactique, le système de combat s’avère redoutable en efficacité. Certes, foncez tête baissée peut parfois être gagnant mais il demandera quand même un minimum de réflexion pour éviter toute déconvenue (et je sais de quoi je parle).
Avant de terminer, évoquons le monde, le cycle jour / nuit et la météo. Comme dit plus haut, les deux derniers éléments influent sur les combats. Suivant, la météo et l’heure de la journée, certains sorts seront plus efficaces que d’autres. Mais, cela dépendra aussi des ennemis car certains sont plus résistants à des sorts de foudre mais vulnérables à des sorts de feu. Ces petits détails vont clairement avoir leur importance en combat.
N’oublions pas de parler du monde. Il est vaste et ouvert. Le jeu veut vous pousser à explorer encore et encore. Les quêtes annexes proposées seront assez variés même si nous sentons l’influence Monster Hunter dans les quêtes de Chasse. Quand nous regardons la carte, elle semble très vaste et elle l’est sans l’être. Il n’y parfois pas grand chemin à faire entre deux points précis et surtout, vous aurez pas mal de point de téléportation qui vous emmèneront sur la carte moyennant finances et enfin, vous pourrez avoir accès à des montures, les Nekaroo, des gros chats.
Finissons ce test par l’aspect sonore du jeu. L’ensemble des mélodies est du plus bel effet, en adéquation parfaite avec les ambiances et les circonstances de l’aventure. Ces musiques vous laisseront un souvenir impérissable et vous donneront envie une fois de les réécouter une fois le jeu terminé.
+
- Direction artistique travaillée
- Musiques enivrantes
- Dialogues bien écrits
- Lieu et bestiaire travaillé
- Gameplay riche mais abordable
- Contenu très riche
-
- Aspect technique un peu à la traîne
- Expressions faciales déroutantes
- Fabrication d'objets un peu fastidieuse
- Des bugs d'affichage par moment