Test : Endling sur Xbox One
Survivre à l'horreur des Hommes
Au commencement, notre renarde fuit seule un incendie de forêt. De manière fortuite, cette entame de jeu fait écho avec les événements tragiques qui ont touché le Sud de la France cet été. Nous débutons donc notre aventure la peur au ventre, ne sachant où aller pour survivre… Après cette course brève mais intense, nous réussissons à trouver un terrier où notre renarde, exténuée, finit par se poser et se reposer. Quelques instants plus tard nous assistons à la mise-bas de quatre petits renardeaux, et cette aventure que vous pensiez avoir à traverser seul devient autrement plus lourde de responsabilités.
Très vite nous sommes confrontés à des obligations parentales, et celle qui revient en boucle, c’est la nécessité de donner à manger aux petits. Maman renarde doit donc profiter de la nuit pour aller chasser, à l’aide de son agilité et de son flair, pour ramener de quoi sustenter sa progéniture. Les renardeaux, après quelques jours passés dans le terrier, sont en âge d’accompagner leur mère pour découvrir la vie, apprendre à chasser et à se méfier de l’Homme. Une routine rapidement mise à mal lorsqu’un soir, un petit se fait enlever. La petite famille, impuissante, finit par retourner au terrier juste avant le lever du soleil.
Nos sessions de jeu se font la nuit pour une durée accélérée d’à peine plus de 5 min. Le lendemain nous partons donc à la recherche du renardeau manquant. Au fur et à mesure de cette quête, nous n’oublions pas de prendre soin des autres petits qui évoluent et voient leurs capacités se développer. Le cycle jour/nuit est très rapide ce qui peut être frustrant. En effet, il n’est pas rare de devoir rebrousser chemin pour rentrer au terrier alors que nous nous approchions d’un objectif. Le gameplay est assez simple, il repose essentiellement sur de la recherche à l’aide du flair. A aucun moment le jeu nous envoie dans des phases de plateformes exigentes. Cela-dit la progression de la famille de renard est rythmée par l’apprentissage des petits. Certains obstacles n’étant franchissable au début que par la mère, il faut veiller à ne pas égarer les petits si l’on se laisse griser par la chasse ou la poursuite des traces laissées par les humains.
À chaque jour, suffit sa peine, car autant vous serez heureux de voir vos petits grandir, autant vous serez toujours dans l’angoisse qu’ils se fassent piéger ou qu’ils soient affamés. La dure vie de parents en somme. Mais qu’on se le dise, l’histoire de notre famille de renard est un support pour un message écologique. Dans Endling nous voyons ce que l’activité humaine apporte comme dégradations de l’écosystème. Pire, certains humains ont un comportement cruel avec les animaux ce qui ne manque pas de nous rappeler que c’est aussi une triste réalité. L’absence de narration peut déstabiliser, mais le jeu est suffisamment intuitif et les émotions passent facilement grâce au soin apporté aux expressions des renards et à la musique qui ponctue idéalement les différentes situations.
Esthétiquement, Endling est un jeu épuré, minimaliste mais élégant. La palette de couleurs est bien choisie et malgré ses graphismes simples de prime abord, on ressent très bien l’atmosphère dans laquelle évolue notre famille de renards. L’animation est de qualité, hormis quelques bugs de collision, pas de défaut technique à signaler, c’est propre. Du fait de sa 3D et de ses textures peu gourmandes, nous n’avons pas cherché à comparer le rendu entre une Xbox One et une Xbox Series X, ne vous tracassez pas, tout le monde pourra profiter de Endling dans de bonnes conditions. La musique, quant à elle, est en parfaite adéquation avec les événements à l’écran. Touchante, calme, triste, stressante, les notes sonnent juste et subliment notre épopée.
+
- Direction artistique minimaliste plaisante
- Bande son harmonieuse
- Le message sous-jacent
- Les renardeaux trop mignons
-
- Durée de vie courte en ligne droite
- La course contre la montre souvent oppressante
- Quelques bugs de finition