Jeux

F1 2002

Course | Edité par Electronic Arts | Développé par EA Sports

6/10
360 : 11 avril 2002
24.04.2002 à 10h29 par

Test : F1 2002 sur Xbox

Si je vous dis 350km/h, caisses de tarés ressemblant plus à des avions qu’à des voitures, des courses aux 4 coins de la planète sur les plus beaux circuits du monde, vous voyez de quoi je parle ?? Non ?? Si je rajoute Michaêl Schumacher, Jean Alesi (j’ai pas dit gravier et critiquez pas Alesi c’est un excellent pilote) ?? Ben oui je parle de Formule 1. TF1 fait ses choux blancs tous les dimanches avec les grands prix, qui rameutent de plus en plus de monde devant leurs téléviseurs (et donc d’argent) alors Electronic Arts, l’éditeur « maximiseur de profit » par excellence a décidé de satisfaire tous ces amoureux de F1 en nous livrant F1 2002, son dernier bébé, en version Xbox et qui fait suite à l’excellente mouture 2001 sortie en fin d’année dernière sur PS2. Alors vous vous dîtes que c’est Electronic Arts et que c’est un simple portage avec une simple réactualisation etc.. Et en fait vous avez à moitié raison...



Xbox = PS2 qui rame ??

Pour changer, je vais commencer par ce qui fâche. Le problème

qui frappe le plus, comme dans la version 2001 américaine, ce sont ces p…. de

ralentissements bien marqués dès que l’on est dans une zone d’ombre ou lorsque

le nombre de concurrents à l’écran se fait trop important. Pire encore, lorsque

la pluie se fait dense, le « frame-rate » chute de manière drastique. Même si le

problème est moins repoussant que sur le 2001, on est en droit d’attendre

beaucoup mieux d’une version Xbox, surtout lorsque ce n’est plus un coup d’essai

et que le portage bébête semble avoir été pratiqué. EA n’a pas du tout utilisé

les possibilité de la Xbox et malgré le fait que les ralentissements sont moins

présents, on se retrouve face à une version moins fluide que celle de la PS2.

J’attendais vraiment une réaction de la part d’EA et ils ne l’ont faite qu’à

moitié.
Autre détail qui me chiffonne : graphiquement, le jeu est vraiment

beau, l’univers de la F1 (que je connais extrêmement bien) est splendidement

modélisé (on y reviendra plus tard), le jeu n’a pas progressé depuis la version

PS2 voire même un peu perdu de sa superbe. Avouez que cela a de quoi surprendre

pour une version Xbox. L’effet de « blur » servant à retranscrire les

turbulences aérodynamiques sur les voitures ainsi que la chaleur semble plus «

brouillon » que sur la PS2 et certains effets (de lumière notamment) et reflets

sont moins bien rendus, moins prononcés. On a au final une version qui est donc

un peu moins « chaude », un peu moins chatoyante, ce qui a le mérite d’être

souligné dans cette version qui d’après les photos, semblait partie pour tout

exploser.




F1 2002 c’est quand même de la balle…

Et oui, si techniquement il y’a encore quelques petits

problèmes, le jeu est globalement très bon. Déjà au niveau purement graphique,

les F1 sont splendides, les circuits (bien que quelques reliefs sur Monaco ou le

A1-Ring soient moyennement respectés) sont magnifiques et tous les détails que

vous voyez à la télé sont présents, les fans comme moi apprécieront. Il n’y a

qu’à regarder les photos pour se rendre compte que le jeu est vraiment bien

foutu. Pas de problème a ce niveau-là, les quelques problèmes cités plus haut

n’altèrent en rien à l’excellent travail fourni par les infographistes du géant

américain. La principale amélioration graphique vient de la gestion des

conditions météo, la pluie étant vraiment bien rendue, mais il est cependant

dommage que le jeu rame autant dans de telles conditions. La sensation de

vitesse est bien présente en vue interne (en vue externe par contre, c’est le

désastre) et on sent que Ralf Schumacher n’est pas un conducteur de tracteur

mais bel et bien de Formule 1. A 300km/h, la voiture vibre comme c’est pas

permis et le moindre mouvement de volant vous fait traverser la piste, tant pis

pour ceux qui voulaient vous doubler à ce moment-là. J’en arrive à la meilleure

partie de mon test quand il s’agit du gameplay. La maniabilité, même si elle

reste dans l’esprit du compromis arcade-simulation présent dans le précédent

opus, a été bien ameliorée. J’entends par là que l’analogie du pad est mieux

géré et que l’on a beaucoup moins l’impression de tourner par à coups et qu’il

est plus facile de « trajecter » comme un pro (ou au moins de les imiter). J’ai

eu l’occasion de bien jouer aux 2 versions, et sur ce point, la version Xbox se

détache assez nettement avec une jouabilité plus agréable, plus nerveuse et

peut-être aussi par voie de conséquence, plus réaliste. On reste cependant loin

de la perfection estampillé Ubi Soft et F1 Racing Championship dans ce domaine.

En tout cas, le jeu est super fun à jouer, on conduit les F1 comme des karts en

éjectant les concurrents comme un porc et en prenant des trajectoires

d’extraterrestres qui feraient rougir Schumi & cie de honte (ça dépend après

aussi de votre talent). J’ai cité plusieurs fois l’expression « l’univers de la

F1 » car plus qu’un simple enchaînement de courses, F1 2002 propose de retrouver

tout l’univers fascinant (à quelques détails près) qui scotche des millions de

personnes chaque dimanche tous les 15 jours. On a le droit aux 11 équipes, 22

pilotes et les 17 circuits officiels du championnat 2002 (Hockenheim est présent

dans sa version de 7km), le stand vous communique des informations sur votre

position, celle de votre coéquipier, l’état de votre voiture etc… rendant les

courses vivantes. Avant chaque course, on a le droit à une petite cinématique

avec vos mécanos s’attelant à régler les derniers paramètres sur votre bolide

avant que vous ne vous élanciez. Les arrêts au stand sont également présents et

filmés comme à la TV, vous aurez même la possibilité de les rendre interactifs

(et par la même, beaucoup plus difficiles à réaliser car vous devrez freiner,

mettre le limiteur, réaccélérer au bon moment pour perdre le moins de temps

possible…). Les fans ne seront donc pas déçus, EA a assuré à ce point de

vue.




Quand c’est fini, ça continue quand même

Cette phrase énigmatique pourrait très bien correspondre aux

modes de jeu de F1 2002. Contrairement à beaucoup de jeux du genre, ceux-ci sont

nombreux et diversifiés, seul ou à plusieurs (jusqu’à 4 Schumi virtuels en même

temps, écran splitté). En mode un joueur, vous aurez tout d’abord le mode Arcade

où vous devrez débloquer petit à petit tous les circuits (les meilleurs sont à

la fin) en gagnant des points sur les circuits de base. Pour pouvoir faire l’as

du volant sur Spa, Suzuka ou Monaco, il vous faudra d’abord en baver sur le

Hungaroring ou Melbourne. La suite est encore plus intéressante : le mode « un

joueur ». Bien sûr, le mode championnat est présent, vous permettant de faire

une saison complète au volant de l’une des 22 monoplaces. Vous pouvez également

disputer une saison personnalisée en choisissant les circuits sur lesquels vous

voulez courir. L’originalité se situe quant à elle dans les autres modes de jeu.

Tout d’abord, le mode « Challenge ». Celui-ci consiste en 5 types d’épreuves

servant à vous familiariser avec l’accélération, le freinage, les arrêts au

stand, la conduite sous différentes conditions météo, la conduite avec des pneus

usés… Votre temps (ou score) vous permettra à la manière de Gran Turismo de

remporter une coupe de bronze, d’argent voire même d’or. Au fur et à mesure,

vous cumulez des points qui libèrent d’autres challenges voire même d’autres

modes de jeu. La majorité des challenges sont très accessibles et sont vraiment

utiles pour améliorer ses perfs. Enfin, dernier mode présent : « Suprématie ».

Certains se rappellent peut-être du mode échelle du premier Formula One sur Psx.

Et bien ça en reprend le principe, à chaque course vous conduisez la monoplace

d’une écurie et vous devez battre celle de votre coéquipier. Autant le challenge

est facile avec la Minardi, autant battre Montoya ou Barrichello est une autre

paire de manches. D’ailleurs, dans le jeu, vous remarquerez que la hiérarchie

est un peu bizarre, vous retrouverez souvent une Jordan sur le podium ou les 2

Toyota dans les points, une Jaguar qui gagne 2 grands prix dans

l’année….Volontaire ou pas, ce détail est amusant. Il y a donc de quoi faire et

les fans de F1 apprécieront la multitude des modes. Même remarque pour le mode

multijoueur : en plus de la traditionnelle course en un contre un, vous pourrez

courir contre une grille complète, une course à écart (si le deuxième franchit

la ligne avec un retard supérieur à celui autorisé, la course est finie), et le

mode dernier en lice ou à la fin de chaque tour, le pilote en dernière position

est éliminé. Le seul regret de ce mode très sympathique est de ne pas pouvoir y

jouer avec les concurrents dirigés par la console. Concernant le mode

multijoueur dans son ensemble, il est donc au-dessus de la moyenne des jeux du

genre même si un championnat à plusieurs auraient été une idée splendide. Ce

sera probablement pour le 2003, nous n’en doutons pas.

D’un point de vue général, j’ai trouvé que F1 2002 était un bon, voire même très bon jeu mais les défauts cités en début de test gâchent un peu trop le gameplay et le plaisir de jeu pour ne pas que la note s’en ressente un petit peu. Le jeu a le potentiel pour atteindre 16 ou 17, de part sa fidélité au monde de la F1 (les non-fans n’y feront pas attention), son gameplay attractif et qui procure de bonnes sensations (en vue interne), des bruitages réalistes et des musiques correctes, une très bonne durée de vie, seul ou à plusieurs mais ça rame sec à certains moments et graphiquement on est un petit ton en dessous de la PS2, ça va ch…. dans le ventilo. La Xbox démarre donc bien son aventure Formule 1 mais la concurrence sera rude dans les prochains mois (GP4, F1 RC2) et EA devra mettre la barre plus haut avec l’édition 2003 si il veut garder les devants...

+

    -

      • L'univers de la F1 est bien retranscrit.
      • On comprend vite le gameplay et les sensations sont excellentes.
      • Un mode carrière assez long et des défis sympas en multi.
      • A ce niveau-là aussi, l'univers F1 est bien reproduit.
      • F1 2002, faute de concurrence, est ce qui se fait de mieux sur Xbox dans son genre. Un bon jeu mais sans plus...
      • Des ralentissements gênants qui n'étaient pas présents sur la version PS2.

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