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FIFA 07

| Edité par Electronic Arts

6/10
360 : 28 septembre 2006
04.12.2006 à 13h29 par

Test : FIFA 07 sur Xbox

Deux équipes de développement pour deux volets de Fifa 07, l’un sur next-gen, l’un sur current-gen. Il n’en faut pas plus pour se douter qu’indubitablement, l’une des deux versions sera supérieure à l’autre. Bonne pioche pour tous ceux ayant conservés dans un coin leur Xbox, ce volet de Fifa 07 est, contre toute attente il faut bien l’avouer, une réussite. Explications.

FIFA 06 mais dans sa continuité

L’année dernière, FIFA 06 avait surpris tout le monde, en s’orientant enfin vers un aspect simulation travaillé, posant ainsi des bases qui ne demandaient qu’a être peaufinées au fil du temps et délaissant ce côté arcade tant pénalisant aux yeux de nombreux joueurs. C’est sur cette voie que ce volet 07 s’est forcé d’oeuvrer, volet placé encore une fois sous le signe de la simulation et de la sobriété, pour se rapprocher dangereusement du titre phare de Konami. Impossible à maîtriser en un après midi comme ce fut souvent le cas ces dernières années, le gameplay a su rejeter en bloc toutes bribes d’arcade pour laisser place à un jeu placé sous le signe du réalisme. Les gestes techniques sont plus nombreux, sortent plus logiquement et permettent de créer un jeu fluide, rendant dans le même temps toute tentative de jeu personnel quasiment impossible. Le jeu propose par contre beaucoup moins d’options tactiques que son rival et les formations, bien que nombreuses, restent imposées. Regrettable lorsque l’on sait que c’est souvent ce genre d’options qui parvient à faire la différence sur le Xbox Live. Mais ne boudons pas notre plaisir, la plupart des défauts de la version Xbox 360 sont ici absents. Ainsi les joueurs bénéficient d’une IA travaillée, et suivent sans relâche la moindre action, l’arbitrage est bien plus précis (même si encore une fois aucun arbitre n’est présent physiquement) et les fautes ne sont plus sifflées injustement. Pas de grosses surprises du côté des graphismes, si la Xbox 360 s’en tire avec les honneurs, on ne peut pas en dire autant de cette version, terne, mais arrivant toutefois à se démarquer par sa justesse dans la modélisation des visages. Par ailleurs, même si le jeu affiche, et c’est d’une logique implacable, moins d’artifices visuels que la version 360, il apparaît franchement que l’équipe en charge développer cette mouture Xbox est passionnée de foot. Le rendu des stades, les différents visuels égayant les menus en passant par l’ambiance sonore (même si l’on soulignera encore une fois la malheureuse absence des chants des supporters, un petit « Aux chiottes l’OM », ça ne peut que motiver le joueur, non ?), tout sonne juste. Enfin presque, si l’on excepte les replay, affichant une sorte d’effet graphique qui, au final, fait plus ralentir l’action qu’autre chose… Autre bémol : même si Hervé Mathoux et Paul LeGuen répondent une fois de plus présents aux commentaires, la sauce n’arrive pas à prendre et c’est certainement là l’une des plus grosses déceptions du jeu,. On se retrouve souvent à écouter nos deux comparses commenter une action déjà passée, ou n’ayant rien à voir avec la situation actuelle… Difficilement compréhensible lorsque l’on se rappelle du niveau affiché les années précédentes. L’ergonomie des menus, quant à elle, ne peut se targuer d’afficher un soin semblable au FIFA mouture 360, mais son côté épuré la rend au final plus efficace.

Le petit entraîneur illustré

Les licences répondent toujours à l’appel, on se retrouve avec les championnats de France (L1 et L2, s’il vous plaît), d’Allemagne, d’Angleterre, d’Ecosse, d’Espagne, du Portugal, d’Italie, des Pays-Bas, de Belgique, du Danemark, d’Autriche, du Brésil, de Corée du Sud, des Etats-Unis, de Suède, du Japon, du Mexique, de Norvège, de Pologne et l’on finira par les deux petits nouveaux : de Suisse et de Turquie. A cela se greffe une quarantaine de sélections nationales et quelques clubs de légende. La pilule passe déjà beaucoup mieux que sur 360 où bon nombre d’équipes répondent aux abonnés absents. Du côté des modes de jeu, il est possible de disputer aussi bien une coupe qu’une ligue et de personnaliser un nombre conséquent d’options. Le mode Défi continue sont petit bonhomme de chemin et propose des challenges parfois longs, souvent diversifiés et toujours motivants. Du coup, dans cette pléthore de modes, pour la plupart jouables à plusieurs, on en oublierait presque le mode Fiesta, pourtant indispensable sur Xbox 360. On retrouve bien évidemment le mode Carrière, véritable pilier de la série depuis l’année dernière, et proposant encore une fois un aspect gestion, peut être un peu plus poussé que ne l’a été celui proposé dans Fifa 06. Vous aurez donc plus de barrières à prendre en compte et il faudra, par exemple, garder un œil sur le centre de formation afin de ne pas rater les futures stars de demain, respecter les attentes du conseil d’administration qui n’hésitera pas à vous flanquer à la porte en cas de résultats trop médiocres et les financiers en herbe apprécieront de gérer finement le budget alloué pour ne pas vous retrouver dans le rouge en milieu de saison.

Edith et moi…

A côté de cela, il est désormais possible d’effectuer une simulation « visuelle » des matchs, à la manière de ce qui se fait dans les jeux de gestion footballistique, dans de moindres mesures certes, mais assez efficacement pour réveiller l’entraîneur caché en vous. Cette simulation « visuelle » vous permettant d’interagir en plein match en effectuant des remplacement ou en modifiant votre formation. Basique, mais ma foi bien agréable, et offrant une alternative aux joueurs enchaînant matchs sur matchs. EA Sports propose également sur cette mouture une mise à jour des effectifs (non disponible à l’heure ou j’écris ces lignes), qui devrait logiquement être gratuite. Logiquement. Même si rien ne vous empêche de réaliser dès maintenant vos transferts et modifications grâces aux possibilités gigantesques du mode Edit. A ce propos, le jeu possède un mode Edit plus que décent, pas comme d’autres (suivez mon regard). Nous finirons par ce que l’on pourrait nommer la cerise sur le méchoui, la fameuse Ligue Interactive, calquée sur le calendrier de la Ligue 1 Orange et permettant de défendre les couleurs de son équipe en disputant chaque semaine le match du week-end virtuellement, et ainsi pousser vers le haut du classement (ou vers le bas dans l’hypothèse ou votre niveau était médiocre) votre équipe fétiche. Malheureusement, des soucis techniques nous ayant privé de la possibilité de pouvoir tester ce mode, il faudra repasser pour un avis objectif.

Ce Fifa 07 dépasse sans mal le ratage proposé sur next-gen, qui n’a pour lui au final qu’un aspect graphique bien plus travaillé. Profitant de l’absence de Konami cette année, EA place donc la barre haute pour ce dernier épisode, ne serait-ce que par son gameplay encore plus profond, lequel n’a certainement pas fini de nous surprendre. On regrettera simplement la décision bancale d’EA quant au développement de deux versions différentes. Combinées, elles auraient certainement donné du fil à retordre à Konami. Peut être l’année prochaine…

+

  • Gameplay encore plus affiné
  • Le nombre de modes de jeu
  • Un mode Carrière passionnant
  • L’ergonomie des menus

-

    • Les graphismes
    • Les commentaires souvent décalés
    • Les replay qui "rament"

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