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Dusty et Piper sont de retour ! Si vous n’avez pas suivi les événements de Figment: Journey into the Mind, on retrouve donc ce duo atypique qui évolue dans l’esprit d’un humain en proie aux doutes. Nos deux héros, versions personnifiées du courage et de l’optimisme, doivent à nouveau partir au front afin d’éliminer les cauchemars qui viennent embrumer l’esprit de la personne qui leur sert d’hôte. Un scénario original introduit par un tutoriel qui permet de dresser le décor d’une aventure qui ne vous laissera que peu de répit durant les trois heures de jeu nécessaires pour en voir le bout. D’entrée de jeu, le titre de Bedtime Digital Studios expose une 3D isométrique très agréable à l’œil, notamment grâce à sa palette de couleurs chaudes et ses décors réalisés à la main.

La première impression est également positive du côté des mécaniques de gameplay. Finalement très classique de ce côté-là, Figment 2: Creed Valley propose aux joueurs de se déplacer dans un monde linéaire découpé en une petite dizaine chapitres. On y croise quelques ennemis qu’il faut éliminer à coups d’épée, avec la possibilité de réaliser des roulades pour esquiver. Le bestiaire ne dispose pas d’un nombre d’ennemis différents extraordinaire mais celui-ci est suffisamment diversifié pour entrainer dans des situations bien différentes. D’autant que le tir ami est de rigueur du côté des adversaires, ce qui laisse la liberté d’adapter son positionnement pour voir les adversaires s’éliminer entre eux. Rien de bien original, mais tout est suffisamment maitrisé pour offrir des combats agréables, pas franchement difficiles dans l’ensemble.

Là où le titre propose un peu d’originalité dans son gameplay, c’est du côté des boss. Peu nombreux, ils ont le mérite d’être rythmés par des thèmes musicaux endiablés. Sans prendre des airs de jeu de rythme non plus, les attaques de l’ennemi suivent le tempo de pistes musicales parfaitement choisies, pour une ambiance musicale très réussie. C’est d’ailleurs l’une des marques de fabrique de la franchise, qui n’hésite pas à jouer avec les sons et à montrer un côté mélomane appréciable. L’univers est parfaitement maitrisé, et nous rappelle régulièrement que l’on se trouve dans l’esprit d’une personne. Ainsi, on croise des Opinions, de petits personnages qui donnent leur avis sur des sujets bien précis, comme chacun fait, avec parfois une petite touche d’humour bienvenue.

Là aussi c’est une des forces de Figment 2: Creed Valley, cette capacité à offrir un monde cohérent et agréable à parcourir. Au delà de ses charmants décors peints à la main, parcourir le jeu de Bedtime Digital Games se fait avec un certain plaisir, que ce soit au gré des rencontres ou pour découvrir ce que nous ont préparé les développeurs. Car en plus des combats, le titre nous propose plusieurs phases de jeu différentes, avec des énigmes intéressantes mais aussi une phase de jeu originale de type Cluedo dans laquelle vous devez résoudre un meurtre en désignant le coupable, en découvrant l’arme du méfait et le moment de la journée où cela s’est produit. Une petite enquête rafraichissante qui a le mérite de se présenter comme un interlude aussi original qu’inattendu. On pourrait presque dire la même chose du Labyrinthe l’Ethique et ses nombreuses petites énigmes à résoudre, avec la nécessité de mémoriser la route à suivre pour éviter de s’y perdre.

Autant dire que le jeu du studio danois a préparé tout un lot de petites surprises qui permettent au joueur de ne pas s’ennuyer une seule seconde. Dernière petite trouvaille, la possibilité d’activer des totems pour basculer le monde dans lequel évolue Dusty et Piper en esprit ouvert ou fermé. Cela offre un peu plus de profondeur aux énigmes, mais permet surtout d’obtenir de nouveaux dialogues auprès des Opinions, en plus de changer l’apparence du décor. Plein de petites trouvailles qui permettent de passer un très bon moment. Histoire d’apporter un peu de rejouabilité, les développeurs ont également eu la bonne idée de disposer des fragments de mémoire dans la plupart des niveaux, ce qui permet d’en apprendre plus sur notre hôte à l’esprit torturé, et d’en apprendre un peu plus sur ce qui le motive. Le jeu étant chapitré, on peut ainsi revenir aisément sur le passage à refaire. Pour sa part, l’aspect graphique de l’ensemble est tout à fait correct. Tout a été conçu à la main pour un résultat chatoyant, qui dispose d’un véritable cachet. A noter que le jeu est jouable en coopération, mais cela tient plus de l’anecdote avec simplement une petite aide apportée par le second joueur, un peu à l’image d’un Super Mario Galaxy.