Jeux

Final Fantasy XI

RPG | Edité par Microsoft Studios | Développé par Square Enix

-/10
360 : 20 avril 2006
09.06.2006 à 16h50 par |Source : http://www.xbox-mag.net/

Test : Final Fantasy XI sur Xbox 360

Sorti à l’origine sur Playstation 2 le 16 mai 2002, Final Fantasy XI, après avoir fait une excursion plutôt réussie sur PC débarque finalement en Europe, quasiment quatre ans après jour pour jour, sur Xbox 360. De même, les lecteurs assidus du MOX 360 ont pu découvrir en avant première cette mouture next gen en version bêta il y a de cela quelques mois et, dans le même temps, ont pu se faire une idée de ce qui allait les attendre dans cette aventure pour le moins gigantesque. Verdict.

PlayOnline, une installation… laborieuse

Disponible depuis déjà quatre ans au Japon, Final Fantasy XI, premier MMORPG de Square-Enix, se décide finalement à pointer le bout de son nez sur Xbox 360, accompagné de ses trois extensions (Rise of the Zilart, Chain of Promathia et la plus récente Treasures of Aht Urhgan, que les joueurs PC et PS2 ont pu découvrir il y à peine deux mois) nous proposant ainsi de prendre le train en marche et rejoindre un nombre conséquent de joueurs dans le monde de Vana’Diel. Avant de pouvoir goûter aux joies d’un univers nouveau, vous devrez malheureusement vous armer de patience et installer PlayOnline (une sorte de dashboard crée par Square-Enix pour le lancement de Final Fantasy XI et qui vous permet, entre autres, de gérer votre compte, accéder à votre messagerie et à divers forums très instructifs) sur votre disque dur (prévoyez de la place, il vous faudra au minimum 5 Go, sans compter les régulières mises à jour). Après deux ou trois heures d’installation, de téléchargements et de formulaires à remplir difficilement à l’aide de votre manette (ou le plus simplement du monde si vous avez fait preuve de jugeotte et vous êtes munis d’un clavier USB…), vous pourrez enfin naviguer dans les menus de PlayOnline, et passer à l’une des étapes les plus importantes du jeu : la création de votre personnage. Sachez qu’il vous est possible de créer avec le même compte jusqu’à 16 personnages différents, qui vous seront facturés 12€ par mois pour le personnage principal auquel il faudra ajouter un 1€ pour chaque personnage supplémentaire (si vous pensiez réaliser une bonne affaire en achetant le jeu 40€, c’est raté… Quoiqu’il en soit, le premier mois d’abonnement est offert, ce qui vous permettra d’évaluer votre patience et juger si poursuivre l’aventure vaut réellement le coup).

Toujours pas découragés ? Bien. Commencez alors par choisir parmi les cinq races qui vous sont proposées, à savoir les Humes, les Elvaan, les TaruTaru, les Mithra et les Galka (rien à voir avec les dauphins qui sautent sur une tablette de chocolat blanc…), possédant bien évidement leurs propres forces et faiblesses, mais également leurs propres affinités. Ainsi, vous apprendrez bien vite, par exemple, qu’il ne fait pas bon de trop traîner dans les pattes des Galka lorsque l’on est un Hume… Une fois la race de votre personnage sélectionnée, il faudra alors lui assigner un job (système déjà bien rodé chez les amateurs de la série ayant joué aux premiers épisodes) avec parmi ceux proposés : guerrier, moine, voleur, mage blanc, mage noir, mage rouge, roi mage (euh, non, je m’égare…). Ce job déterminera alors votre devenir au sein du je, et marquera de façon significative votre apparence générale. Et inutile de céder à la panique devant ce choix Cornélien, les moogles (encore eux, pour les petits nouveaux les moogles sont des personnages récurrents de la série, lançant de stressants « kupo » à tous les coins de phrases) présents dans le jeu vous permettront de changer de job à n’importe quel moment et ce autant de fois que vous le voudrez. Et comme si ce n’était pas encore assez, vous pourrez également sélectionner un sub-job (job supplémentaire), dans le but de jouir d’habilités supplémentaires et, en même temps, réaliser des combinaisons de métiers plus qu’intéressantes.

Vana’Diel, me voilà

Une fois catapulté dans l’une des trois allégeances sélectionnables (Bastok, San d’Oria ou Windurst), le monde de Vana’Diel s’offre enfin à vous et l’aventure peut finalement commencer. J’oubliais, les 33 serveurs du jeu ne font aucune distinction suivant le support sur lequel vous jouez, ainsi vous évoluerez aussi bien avec des joueurs PC que PS2, et ce n’est pas plus mal, les ventes de la version Xbox 360 n’allant certainement pas casser trois pattes à un canard. Les premiers pas se révèlent difficile, et, passé le choc graphique (le jeu tournant sur PC et PS2, il était prévisible que l’aspect graphique sur Xbox 360 ne tire pas réellement parti des capacités de la console), vous vous apercevrez vite qu’il est très facile de se perdre. Parler aux personnages non joueurs pour assimiler les bases est ainsi indispensable et deux ou trois heures seront nécessaires pour prendre ses marques. Vos premiers combats effectués (les combats se déroulant en temps réel, certains d’entre vous devront donc changer leurs habitudes…) et quelques gils amassés de ci et de là, il sera temps de passer aux choses sérieuses et d’attaquer l’une des nombreuses quêtes disponible dans le jeu. Pour ceux et celles d’entre vous ayant l’esprit patriotique, des missions pourront vous êtres confiées par votre gouvernement (dans le jeu, pas dans votre vrai vie, vous suivez ?) afin de préserver ses intérêts (quoiqu’on reste très proches de la vie réelle…). Le jeu ayant mis l’accent sur l’appartenance des joueurs à leur région, vous devrez alors voyager en vous informant au préalable des tendances en vigueur dans votre région de destination, afin d’éviter les mauvaises surprises. Et si le cœur vous en dit, libre à vous de rejoindre ou créer une équipe afin d’évoluer en groupe, ce qui, il faut bien l’avouer, est bien plus agréable que d’évoluer seul et de toutes manières deviendra vite indispensable dans certaines régions de la carte peuplées de monstres plus forts les uns que les autres. Explorer la carte vous demandera des jours entiers mais vous retrouverez des moyens de déplacements récurrents de la série, tels les chocobos (qu’il sera d’ailleurs bientôt possible d’élever), bateaux et aéronefs.

Concernant les joueurs que vous rencontrerez tout au long de votre aventure, il vous faudra assimiler un jargon assez particulier pour espérer pouvoir communiquer de façon rapide et ne pas être exclu, le jeu étant disponible depuis plus de quatre ans, croyez bien que bon nombre de joueurs connaisse déjà les rouages du jeu sur le bout des doigts. Un niveau d’anglais solide est également conseillé, voir indispensable, l’interface du jeu étant totalement en anglais et la grande majorité des joueurs japonais ou anglophones… Heureusement, Square-Enix a eu la bonne idée d’intégrer un grand nombre de phrases déjà toutes faites, vous facilitant grandement la tâche lors de vos discussions. Quant aux divers abus possibles, n’ayez crainte, des GM (Game Master, sorte de modérateurs pouvant prendre divers sanctions mais également vous aider si vous êtes victimes d’un bug et coincé dans un endroit) sont présent 24/24 pour vous aider et remédier à votre problème.

Un jeu aux multiples facettes

Mais réduire Final Fantasy XI à un vulgaire MMORPG où le combat prime serait une grave erreur. Car là où Final Fantasy XI tire toute sa richesse, c’est dans son nombre tout bonnement ahurissant de possibilités offertes au joueur. N’allez pas croire que le jeu se résume à vous proposer d’apprendre de nouveaux sorts, d’acheter de nouvelles armes pour aller combattre du monstre sans relâche dans le but de toujours augmenter vos aptitudes. Libre à vous de vous concentrer sur des activités non combatives, telles que la pêche, la cuisine (et réveiller le cuisiner qui sommeille en vous), ou bien encore partir à la recherche de cristaux et en profiter pour construire des objets non disponibles dans les boutiques traditionnelle, et ainsi en tirer un prix faramineux en organisant des ventes aux enchères. Monter son commerce dans un jeu vidéo, pourquoi pas…

Enfin, les thèmes musicaux raviront les fans de la série, certainement soulagés de voir que les thèmes récurrents de Final Fantasy sont toujours présents (le thème des moogles et des chocobos pour ne citer qu’eux) et constateront la présence une nouvelle fois de Nobuo Uematsu, qu’il n’est plus la peine de présenter, aidé pour la peine par Naoshi Mizuta et Kumi Tanioka, afin de diversifier le plus possible les nombreux thèmes présents tout au long du jeu.

Malgré cela, il est clair que Final Fantasy XI n’est pas à mettre entre toutes les mains et qu’un long apprentissage sera nécessaire avant de maîtriser parfaitement tous les rouages du jeu. Une dernière chose, amateurs de Tetra Master, il ne faudra pas espérer pouvoir vous y exercer sur cette version Xbox 360, apparemment Square-Enix n’a pas trouvé utile d’adapter son célèbre jeu de carte pour les pauvres Xboxiens que nous sommes.

Final Fantasy XI malgré sa relative ancienneté reste une valeur sûre pour tout amateur de MMORPG qui se respecte. Les novices, quant à eux, auront bien du mal à prendre le train en marche et il faudra s’armer de patience et faire abstraction de la réalisation vieillotte pour pouvoir s’immiscer complètement dans l’univers si particulier du jeu. Cependant, une fois les premières étapes passées et le principe du jeu assimilé, la durée de vie, pour ainsi dire, n’a plus aucune limite.

+

  • L’univers gigantesque à explorer
  • Une durée de vie colossale
  • Très rapidement passionnant

-

    • Difficile d’accès
    • La réalisation graphique poussive
    • Maîtrise de l'anglais obligatoire