Test : Firegirl sur Xbox One
L'incendie sans brio
Firegirl ce n’est pas que le nom du jeu, c’est aussi le vôtre. A peine en service que vous êtes déjà l’héroïne adulée de tout un peuple. Il faut dire que votre père est une légende des pompiers, et sa disparition tragique a laissé un grand vide dans une ville en proie aux flammes. Une ville où les incendies sont plus nombreux que la normale, la faute à des monstres enflammés dont l’origine reste mystérieuse et qui rappellent un peu l’anime Fire Force. Le bestiaire du jeu est d’ailleurs entièrement constitué de ces petites flammes personnifiées, aux attaques différentes selon leur nature et finalement assez diversifiées dans l’ensemble. Voilà, le décor est posé et la première mission nous met rapidement dans le bain, avec la nécessité de sauver la plombière qui est restée coincée dans le caserne de pompier désormais en flammes. Des premiers pas qui prennent la forme d’un tutoriel assez bien expliqué et qui montrent déjà à peu près toutes les possibilités de gameplay offertes par le titre de Dejima Games.
Equipée de vos habits ignifugés, de votre casque, de votre hache et de votre lance à incendie, il vous est demandé de sauver un nombre précis de personnages, en général de un à trois sans compter les animaux qui sont optionnels, dans chacun des niveaux proposés. A ce sujet, Firegirl opte pour des niveaux générés aléatoirement. On regrette que les environnements soient peu nombreux, avec seulement quatre décors au total, auxquels on ajoute l’introduction (la caserne des pompiers donc) et la conclusion qui vous demande d’affronter un boss. Avant de se présenter face à lui, le jeu vous demande de répondre aux sollicitations de votre supérieur hiérarchique en allant sauver des gens coincés dans un immeuble, dans une forêt, ou dans un hôtel, ou en arrêtant un train qui file à grande vitesse. On est rapidement confronté à une certaine répétitivité, et on se retrouve finalement devant un jeu très limité en contenu malgré la présence d’un scénario qui tente de donner un peu de rythme de temps en temps. Mais ce n’est malheureusement pas suffisant sur la durée.
De son côté, le gameplay est agréable et se prend assez vite en main. Notre héroïne est capable de casser des portes en un coup de hache, de refroidir ses ennemis avec sa lance à incendie et de se déplacer en orientant la pression de l’eau vers le bas, un peu comme dans Super Mario Sunshine. Ces déplacements demandent un peu d’adresse puisque le jeu prend en compte l’inertie de votre personnage lorsqu’il est dans les airs. Cela force le joueur à faire preuve de précision, pour éviter de prendre un méchant coup de chaud. Car malgré ses prédispositions à exercer ses fonctions, Firegirl n’est pas insensible à la chaleur. Le joueur dispose de quatre cœurs en guise de barre de vie, avec la possibilité d’en acheter d’autres à la caserne, grâce aux revenus générés par ses fans.
Car chaque bonne action réalisée vous rapproche un peu plus du statut de héros en augmentant votre base de fans. Un concept un peu particulier et pas franchement intéressant à suivre. Pourtant, c’est aussi votre source de revenus principale puisque chaque mission réussie vous remplit les poches à hauteur de votre nombre d’admirateurs. De l’argent qui permet ensuite d’acheter des cœurs donc, mais aussi de nouveaux équipements, des améliorations pour votre lance à incendie ou encore des soins infirmiers pour réduire les coûts hospitaliers en cas de défaite. De quoi augmenter les chances de réussite de vos missions, et donc de gagner encore plus d’argent. Un cercle vertueux profitable sur le plan financier, mais pas très captivant là encore. A noter que les «magasins» s’ouvrent tout au long de l’aventure en sauvant des personnes précises durant les diverses missions.
Pour trouver plus de motifs de satisfaction, il faut surtout se tourner vers la direction artistique du jeu. Les développeurs de Dejima Games ont imaginé un mélange entre des décors en 2.5D et des personnages en 2D pixellisés. Un résultat qui rappelle un peu Octopath Traveler, et qui offre un vrai cachet au jeu. Les environnements sont bien réalisés, avec de nombreux détails et plusieurs éléments indépendants qui peuvent s’intercaler entre notre jet d’eau et un ennemi, obligeant le joueur à changer de position pour atteindre sa cible. L’ambiance, elle, fait clairement référence aux anciens jeux arcades avec un timer qui défile, des items qui prennent la forme de gros items bien identifiables et une voix rauque qui vient préciser leur nature.
+
- Gameplay facile à prendre en main
- Très intéressant graphiquement
- Bestiaire suffisamment diversifié
-
- Seulement quatre environnements
- Système de fans pas convaincant
- Manque de rythme
- Assez vite répétitif