Jeux

Tout débute avec une introduction qui nous plonge immédiatement dans le vif du sujet. Une entité est présente dans le bâtiment où vous débutez et après quelques instants d’enquête vous faites sa connaissance. Son objectif, de contrôler les mondes, est évident, tout comme le vôtre, l’arrêter. Après une petite discussion plutôt musclée et un premier affrontement de grande envergure, l’antagoniste disparait dans un autre monde. Ni l’une ni l’autre, sans hésiter un seul instant, vous décidez de partir à sa poursuite, ce qui vous permettra de découvrir de nombreux univers issus de franchises bien connues telles que Retour vers le futur, Jurassic World, Battlestar Galactica ou encore Umbrella Academy. Un pitch d’une simplicité évidente qui n’a qu’un seul but : justifier votre aventure. On se contentera donc de ça.

Notre point de départ, le monde de Jurassic World (qui est lié au choix de personnage que nous avons dû faire au début du jeu), nous entraine donc dans une première mission inspirée par la saga cinématographique. On retrouve différents lieux identifiables aisément ou originaux qui sont peuplés par des personnages emblématiques qui ont tous l’allure de figurines Pop. Dans la plupart des cas, on reconnait facilement ceux ou celles qu’elles représentent et c’est avec une petite touche d’humour que l’on suit les pérégrinations de ces protagonistes à la tête immense. L’humour, omniprésent, est assez bien distillé et nous rappelle, dans une certaine mesure, ce que l’on retrouve dans les épisodes LEGO. L’aventure, peu importe le monde dans lequel vous vous trouvez, est amusante, ce qui nous laisse penser qu’elle s’adresse à un public assez large. Avant d’arriver au terme du jeu, vous êtes amenés à parcourir pas moins de 7 univers différents, lesquels regorgent de secrets et de caméos faisant référence à d’autres grandes licences cinématographiques et ou télévisées. C’est appréciable, d’autant plus qu’il faut compter près de 10 heures de jeu pour en voir le bout.

Côté gameplay, le titre se présente sous la forme d’un TPS. Les commandes sont simples : le stick gauche pour les déplacements, le droit pour la caméra et les deux grandes gâchettes pour viser et tirer. Pour le reste, vous avez une touche d’interaction, une esquive et un saut, bref du classique, de l’efficace et de l’intuitif. Funko Fusion fait dans la simplicité, ce qui n’est pas un reproche en soi. Seul véritable manque au niveau du gameplay : l’impossibilité de jouer en coopération, à la manière d’un jeu LEGO. Pourtant, l’expérience proposée s’y prête particulièrement bien. Bref, outre ces commandes de base, le jeu vous propose un petit inventaire qui vous permet de stocker différents objets que vous glanez au fil de vos pérégrinations. Cela prend la forme d’armes, bien sûr, mais aussi d’objets de soin. Du nécessaire, donc, surtout que vos adversaires ne sont pas tendres avec vous. Enfin, il est à noter que certaines phases de gameplay se montrent différentes, ce qui permet d’éviter toute forme de routine. Il faut aussi dire que si les quelques dizaines de niveaux se ressemblaient tous, on s’ennuierait ferme.

Parlons un peu des niveaux, justement. Chaque niveau se présente comme un stage ouvert dans lequel vous avez plusieurs chemins qui peuvent vous mener à votre objectif. Evidemment, au-delà de votre mission principale, vous avez surtout l’opportunité de découvrir de nombreux secrets disséminés. Ainsi, en plus de récupérer quelques collectibles qui permettent aux plus assidus d’achever le jeu à 100%, vous pouvez également récupérer quelques couronnes d’argent, moyennant de petites missions : détruire un certain nombre d’objets, résoudre une énigme, dépenser les petites boules (qui servent de monnaie) et que l’on récupère en ouvrant des coffres… De petites choses qui allongent considérablement la durée de vie, mais qui n’apportent pas grand-chose à l’histoire (pour ne pas dire rien du tout). Cela s’adresse vraiment aux complétionnistes, les autres quant à eux risquent bien de ne pas s’y intéresser. Heureusement, pour les plus ardus et ceux et celles qui veulent dénicher le moindre secret, il y aura des récompenses un peu plus intéressantes, comme les fameux caméos qui vous permettent de rencontrer des personnages spéciaux. C’est tout de suite plus sympathique.

Evidemment, si sur le principe tout cela semble plutôt sympathique, il y a néanmoins quelques écueils plus ou moins gênants que nous avons rencontré au cours de notre aventure. L’un d’eux concerne les explications liées à nos objectifs. À certains moments, on tourne en rond sans savoir ce que l’on attend de nous. Une problématique qui est revenue plusieurs fois, et pourtant nous ne sommes pas forcément des novices de ce type de jeu. Plus ennuyant, il y a des imprécisions dans le gameplay qui posent des problèmes. La visée est parfois exigeante, parfois brouillonne. Il y a également des moments où les ennemis ne peuvent plus encaisser de dégâts à distance, histoire de nous forcer à nous rapprocher. C’est tout à fait inutile. Pire, il y a des moments où la visibilité est mise à mal, notamment dans les endroits exigus ou quand il y a de nombreux intervenants. Difficile d’y voir clair, compliqué de voir le dinosaure se jeter sur vous, vous projeter par terre… On aurait aimé que ce soit plus clair.

Dans le même ordre d’idée, on ajoute également un aspect technique plutôt problématique. En effet, au cours de notre phase de test, le jeu a subi de très nombreux ralentissements, dès qu’il y avait trop d’intervenants ou d’effets visuels. Un état de fait qui est gênant et qui entache réellement l’expérience. Ajoutez à cela des problèmes de caméra qui font que l’on voit à travers les murs ou les plafonds, des PNJ coincé dans les murs et vous comprenez que, pour le moment, Funko Fusion n’est pas tout à fait stable. C’est d’autant plus dommageable que nous avions choisi de jouer en mode performance afin d’éviter ces soucis techniques. Enfin, terminons par un petit mot sur l’aspect sonore du jeu. Outre les thèmes repris des sagas que l’on apprécie bien entendu, les morceaux de musique se montrent franchement répétitifs. Pire, ils ne sont pas spécialement agréables à l’oreille, ce qui nous a poussé à diminuer plusieurs fois le son. On ne peut pas dire que ce soit une réussite, c’est clair.