Test : Ghost Recon : Future Soldier sur Xbox 360
Engagez-vous qu’ils disaient !
A l’instar du cap franchi entre les premiers Ghost Recon et les GRAW, Ubisoft a posé de nouvelles bases avec ce GRFS. Ne vous y trompez pas, vous incarnez toujours un super soldat dans une escouade de choc à l’équipement ultra-moderne, capable entre autres, de vous rendre invisible aux yeux de vos ennemis. Sur ce plan là, Future Soldier joue la carte de la continuité. La principale différence entre ce dernier opus et ses prédécesseurs se situe au niveau de l’approche. Là où GRAW avait un côté "bourrin" assumé, GRFS propose une approche beaucoup plus tactique et plus axée infiltration.
Ce qui ne déplaira bien évidemment pas à ceux qui regrettaient le parti-pris pour l’action des GRAW. Ce côté tactique se caractérise par la possibilité de s’organiser avant de donner l’assaut. Vous pourrez donc éliminer, que ce soit par le biais d’une balle bien placée ou au corps à corps, les plus isolés de vos adversaires. Tout cela avant de marquer ceux qui restent et faire une élimination synchronisée afin d’en éliminer quatre (ou moins) en l’espace d’une petite seconde. Ce qui permet ainsi de faire place nette en toute discrétion ou de faciliter votre tâche si les assaillants sont trop nombreux. Bien entendu, il ne sera pas possible d’utiliser cette méthode tout au long du jeu étant donné que l’affrontement sera parfois inévitable et vous pouvez toujours vous faire démasquer. Vous avez beau être invisibles, si vous bougez trop sous les yeux des opposants, ceux-ci donnent l’alerte. De même que ceux-ci ne sont pas aveugles et peuvent repérer les cadavres de leurs amis, ce qui entraînera également une alerte générale.
Cette nouvelle approche est non seulement facilitée par la possibilité de se rendre invisible (à condition de ne pas être trop mobile) mais également par la palette d’animations. TPS oblige, elle ressemble à la référence en la matière : Gears of War. Sauf qu’à l’instar de Vanquish, les développeurs d’Ubisoft ont voulu dynamiser le gameplay pour le rendre plus vif et plus rapide. Et c’est réussi haut la main ! Pour se déplacer entre deux couvertures, il suffit de diriger son regard vers un point pour placer le curseur là où l’on souhaite se déplacer pour voir notre Ghost piquer un sprint jusqu’à celui-ci. Si vous avez été longtemps frustrés par les déplacements poussifs de Marcus et ses comparses, la rapidité d’action des soldats du futur vous fera, sans aucun doute, jubiler. Pour continuer la comparaison avec le blockbuster d’Epic Games, l’impossibilité de nous faire réanimer indéfiniment est également grandement appréciable. En effet, si vous vous faites mettre à terre pour la troisième fois entre deux checkpoints, vous resterez à terre agonisant jusqu’au trépas. Certes, la difficulté du jeu est loin d’être insurmontable mais cela reste une fonctionnalité plus que bienvenue pour ceux qui recherchent un certain challenge.
Future is now !
Un petit reproche à cette litanie de compliments ? Oui, le fait que nos coéquipiers soient aussi excellents. Cela peut sembler assez paradoxal mais il est globalement possible de finir le jeu en économisant le maximum de munitions tant il est plutôt simple d’avancer tout en donnant des ordres en étant bien planqué et en laissant ses copains faire tout le boulot (hormis lors d’une mission d’infiltration en solo et les inévitables séquences en hélicoptère). Cela "à cause" du drône particulièrement efficace mais aussi face à la possibilité de marquer nos ennemis en pointant notre viseur vers ceux que l’on veut voir se faire éliminer prioritairement par nos compagnons. Mais les reproches ne s’arrêtent pas au niveau du gameplay. Concernant le scénario, nous pouvons le qualifier de très léger voire de médiocre tant les cinématiques sont complètement hors de propos. Et ce ne sont pas les quelques séquences "vie de camp chez les marines" qui nous font s’attacher aux membres de l’escouade. D’autant plus que la modélisation de ces derniers est complètement sommaire (les visages sont presque pires que ceux de Halo 3, c’est pour dire), ce qui n’aide pas à l’identification et à l’immersion. Le fait que la technique soit aussi datée, un point réellement dommageable, et sans doute le plus handicapant. Nous avons l’impression d’être en face d’un jeu datant de début de génération : s’il était sorti en 2006, il aurait pu être qualifié d’assez joli (à l’instar des deux GRAW) mais aujourd’hui, c’est une toute autre histoire. La faute au développement chaotique qui a vu report sur report ? Possible. Quoiqu’il en soit, les environnements ont beau être variés sur le papier (Amérique du Sud, Afrique, Russie, etc. ), ils manquent singulièrement de personnalité et surtout de couleur – mis à part deux ou trois niveaux plutôt réussis -. En effet, c’est presque aussi monochrome que le premier Gears of War et le fait que les couleurs soient très délavées n’aide pas du tout.
Quant au multijoueur, Ghost Recon : Future Soldier s’inscrit dans la continuité de la franchise en nous proposant une nouvelle référence solide. Déjà, le fait que la campagne soit entièrement jouable en coopération jusqu’à quatre joueurs est un plus indéniable. Bien que beaucoup regretteront l’immensité des maps des GRAW, le système de classes (fusilier, éclaireur et ingénieur) proposé par le jeu favorise plus que jamais le travail en équipe. C’est simple : moins votre camp partage ses compétences – les trois classes étant parfaitement complémentaires – entre joueurs, plus le risque de déculottée est grande. Ajoutons à cela un système d’expérience complet qui nous permet de débloquer moult équipements et autres capacités. Au niveau des modes de jeux et des cartes, le tout est plutôt bien complet aussi. Nous relèverons notamment la présence du mode Guerrilla, l’équivalent du fameux mode Horde où il faut – sans surprise – repousser des vagues d’ennemis (50 également) retranchés à quatre sur une carte. Bien qu’il ne soit pas révolutionnaire, ce mode Guerrilla est une franche réussite d’autant plus que quelques fonctionnalités bien sympathiques ont été rajoutées par rapport à Gears of War. Par exemple, nous pourrons citer la nécessité de prendre un nouveau QG ennemi toutes les dix vagues (ce qui nous oblige à ne pas se retrancher au même endroit du début à la fin) ainsi que l’instauration de bonus si on reste le plus longtemps en vie. Malheureusement, un lag persistant et de très nombreuses déconnexions de serveurs font que l’expérience multijoueur reste encore perfectible à ce jour. A Ubisoft de corriger au plus vite ce problème pour éviter une fuite des joueurs !
+
- Gameplay vif
- Davantage axé vers la tactique et l'infiltration
- Multijoueur complet
- Mode Guerrilla accrocheur
- Campagne jouable en coopération
- Campagne qui monte en puissance
-
- Temps de chargement longs
- Des soucis niveau multijoueur
- Possibilité de "tricher" niveau difficulté
- Où sont les couleurs ?
- Techniquement dépassé
- Compatibilité Kinect anecdotique