Jeux

Guacamelee! Super Turbo Champion Edition

Action/Plate-formes | Développé par Drinkbox Studios

8/10
9.3/5
One : 02 juillet 2014 360 : 07 juillet 2014
27.08.2014 à 18h03 par - Rédacteur

Test : Guacamelee! Super Turbo Champion Edition sur Xbox One

Prenez une ambiance mexicaine, rajoutez un gameplay beat'em all avec un côté Metroidvania, ajoutez-y un soupçon d'humour et un design très coloré, mixez le tout et vous obtenez Guacamelee! Super Turbo Champion Edition, un jeu action/plateforme très dynamique et fun sur le papier. Qu'en est-il manette en mains ?

Nous incarnons Juan Aguacate, un jeune homme banal en plein préparatifs pour la fête du ‘Dia de Los Muertos’ (Jour des morts) lorsque Calaca et ses sbires attaquent le village et décident d’enlever l’amie d’enfance du héros dans le but de la sacrifier pour unifier le monde des vivants avec celui des morts, et ainsi régner sur ce tout nouveau monde. Dans une tentative désespérée de sauver sa bien-aimée, Juan passe l’arme à gauche et est envoyé dans le monde des morts. C’est ainsi qu’il rencontre Tostada (qui pourra servir de second joueur pour la coopération), une mystérieuse luchador qui lui donne un masque qui a pour effet de le transformer en un puissant catcheur et le ramène dans le monde des vivants. Lors de son aventure Juan rencontrera des personnages de plus en plus loufoques. Tout cela dans une ambiance complètement décalée qui colle parfaitement avec la direction artistique simpliste, mais très colorée, ce qui rend le jeu visuellement très sympathique. Le tout baigné avec une bande sonore vraiment entrainante et un humour très présent et complètement assumé (avec notamment une multitude de clins d’œil au monde vidéoludique).

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Le plus important dans un jeu du genre (Metroidvania), c’est bien évidemment le gameplay. Qu’en est-t-il dans ce Guacamelee! ? Tout d’abord, la partie action répond au doigt et à l’oeil. En effet, Juan répond parfaitement bien et les nouvelles capacités se prennent très rapidement en main. Au niveau de la plateforme, ce n’est pas totalement rose bien que les phases en question ne posent globalement pas énormément de problèmes. Néanmoins, on vous demandera parfois d’avoir des réflexes au millième de seconde près. Cela, avec parfois des commandes qui ne répondent pas aussi bien ou pas aussi rapidement que nous aurions souhaité. Ce qui peut s’avérer problématique lors des passages où un certain doigté est nécessaire.

« Tout cela dans une ambiance complètement décalée qui colle parfaitement avec la direction artistique simpliste, mais très colorée, ce qui rend le jeu visuellement très sympatique »

Dans ces cas-là, Guacamelee! s’approche réellement d’un Die & Retry frustrant à souhait. Pour continuer dans ce sens, certaines phases (notamment à la fin du jeu) vous demanderont de sauter à l’aveugle bien que les phases en question soient plutôt simples à comprendre et à passer après une mort. Malgré tout, nous ne pointerons pas du doigt ces séquences puisqu’elles se font assez rares. Ici, la frustration viendra surtout de notre manque de patience ou de dextérité plutôt que d’un mauvais level-design. Comme tout Metroidvania, vous ne pourrez pas avancer sans certaines capacités ; ainsi il faudra se balader et faire quelques allers-retours afin de trouver la capacité qui vous permettra de passer outre les obstacles et de poursuivre l’histoire. Ces capacités serviront autant lors des phases de plateformes que de combat. Projection, charge vers le bas, esquive, double-saut, uppercut, etc. Ainsi que la nouvelle capacité fraichement arrivée pour cette nouvelle édition, l’Intenso.

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 L’Intenso se chargera automatiquement avec vos combos et ainsi votre personnage pourra le déclencher au moment opportun et faire énormément de dégâts, récupérer plus rapidement de l’endurance ou encore de la vie. Tout ceci sera géré par l’argent que vous dépenserez dans l’inventaire en achetant certaines spécificités ou d’autres costumes qui auront chacun leurs propres utilités (gagner plus d’argent, être plus résistant, etc.).

« Ici la frustration viendra de notre manque de patience ou de dextérité plutôt que d’un mauvais level-design »

Il est essentiel d’évoquer le pouvoir des deux mondes, d’une importance primordiale, dans le jeu des développeurs de Drinkbox Studios. En effet, Juan aura rapidement la capacité de switcher entre le monde des vivants et le monde des morts, ce qui sera très utile pour faire apparaître certaines plateformes, inaccessibles dans l’un des mondes et inversement, ou encore pouvoir toucher certains ennemis venant du monde des morts mais qui peuvent vous blesser même si vous êtes dans l’autre monde. Les sbires de Calaca ne sont pas en reste : nos opposants sont assez variés et il est possible d’être très rapidement submergé par de nombreux ennemis différents (ce qui peut rendre les combats confus par moments) aux capacités variées (bouclier de toutes sortes, ennemis venant du monde des morts …). Dans ce cas de figure, l’Intenso sera d’une grande aide et plus particulièrement contre les boss qui peuvent vous donner du fil à retordre. Quoiqu’il en soit, bourriner sans réfléchir est très vivement déconseillé sous peine de renvoyer notre Juan rejoindre définitivement le monde des morts.

8/10
Dans un univers totalement décalé, une ambiance mexicaine très réussie, avec une direction artistique bien sentie, Guacamelee! confirme tout le bien qui avait été dit à sa sortie il y a un peu plus d'un an sur les consoles de Sony. Malgré les quelques soucis au niveau des séquences de plateforme qui peuvent se révéler frustrantes, le jeu s'en sort parfaitement en fusionnant plusieurs genres de gameplay. Drinkbox Studios signe, ici, une belle réussite.

+

  • Dynamique et Fun
  • La direction artistique
  • L'humour
  • L'ambiance mexicaine
  • Jouable en coopération

-

      • Certaines phases de plateforme capricieuse
      • Les combats confus