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Commençons par le commencement : votre arrivée dans le petit village et le fait de reprendre la ferme qui s’y trouve. Comme dans Stardew Valley, vous quittez la grande ville et revenez occuper une habitation que vous connaissiez bien, quelques années auparavant. Votre objectif, après une brève introduction et la visite de votre ancienne amie, est donc de réhabiliter la ferme et de vous intégrer dans le village. Un concept classique qui se dilue sous la forme de dix chapitres. L’histoire narrée est basique et nous pousse simplement à rencontrer des gens et découvrir le travail de fermier qui nécessite que l’on plante des toute une série de fleurs, de légumes. S’occuper des animaux est également l’une de nos priorités, tout comme le fait de rendre service à tous les gens qui nous entourent et qui ont régulièrement besoin de nous. On ne peut pas dire que Harvest Moon: Home Sweet Home Special Edition se démarque particulièrement des autres jeux du genre, que du contraire. Il s’enferme assez vite dans un scénario cousu de fil blanc, proposant son lot de quêtes principales qui se suivent mais qui ne surprennent pas. Ce n’est peut-être pas l’intérêt principal d’un titre de cet acabit, mais on aurait aimé qu’il y ait une prise de risques un peu plus importante…

Sur le plan du gameplay, Harvest Moon: Home Sweet Home Special Edition est un titre qui va vous amener à créer une forme de routine quotidienne. Chacune des journées que vous passez à Alba, le village où vous travaillez, va vous amener à réalises les mêmes tâches, à quelques différences près. Tout d’abord, vous devez vous occuper de votre champ et des différentes pousses. Il vous faut travailler la terre, planter les semances et ensuite les arroser. Tout cela nécessite du temps, mais aussi et surtout de l’énergie qui est représentée par des cœurs en haut de votre écran.

Comme dans tous les jeux du genre, cette endurance vous empêche de faire tout ce que vous voulez et c’est en progressant que vous pourrez améliorer votre résistance et faire davantage de tâches quotidiennes. Si tout cela, encore une fois, est assez classique, c’est le gameplay qui nous pose ici un vrai problème. Lors de l’arrosage et de la plantation, la maniabilité est d’une rare imprécision. Il est franchement difficile de réaliser cela rapidement et efficacement. On se retrouve ainsi à bécher la mauvaise parcelle, par exemple, ce qui entraine une fatigue inutile. Frustrant !

Mais revenons à notre petit boulot du quotidien. Une fois les légumes et fleurs arrosés, il est grand temps de se rendre dans la grange afin de prendre soin de nos petits protégés, les animaux. Mouton, vache, poule… il y a plusieurs possibilités et il est nécessaire de faire attention à eux afin de bénéficier de leurs bienfaits : lait, œuf ou encore laine. Tout un programme qui, encore une fois, nécessite de votre temps et de votre énergie. Ces deux premières tâches sont essentielles et feront office d’incontournable lors de votre quotidien. La boucle de gameplay se dessine doucement et s’affine forcément au fil de votre aventure, même si dans les grandes lignes elle restera similaire. En effet, le travail terminé, il vous reste à vous pencher sur les autres activités mises à votre disposition : pêche, discussion avec les villageois, mine et aménagement.

Les amoureux du genre ne seront donc pas perdus et votre quotidien variera aux grés de vos envies ou du calendrier qui réserve quelques petits évènements. Les discussions avec les villageois sont importantes – il est nécessaire de souligner que le jeu est intégralement en anglais – et, bien que figées, sont marquées par l’absence de réponse de notre personnage qui se contente des mêmes mimiques durant toute la partie. Un aspect lassant et particulièrement agaçant pour le jeu. On notera également que nombre d’interactions se répètent et que les mouvements / déplacements des personnages sont assez stéréotypés, ce que l’on observe très – trop – rapidement. On est ici très loin de la vie apportée dans Stardew Valley, pour ne citer que ce dernier.

En ce qui concerne la pêche, on est ici sur un format assez classique, un mini-jeu basique où il faut juste appuyer sur une touche au bon moment, tandis que la mine se montre aussi simple qu’efficace. Cette simplicité, Harvest Moon: Home Sweet Home Special Edition la représente à merveille. Il faut reconnaitre au jeu un côté amusant et « chill » qui n’est pas désagréable. Ceux qui sont à la recherche d’une expérience sans prise de tête, sans complexité, s’y retrouveront, ce qui n’est déjà pas mal compte tenu du fait qu’il s’agit probablement du public ciblé.

Car même si le jeu possède pas mal de petits défauts que l’on ne retrouve pas forcément dans des titres concurrents, il y a un petit quelque chose qui fait que ça fonctionne. Ca passe sans doute par sa direction artistique chaleureuse qui fait mouche, dès nos premiers pas, et qui nous permet de quitter, l’espace de quelques minutes de jeu, le mauvais temps qui s’installe dans nos vertes contrées. C’est aussi parce que Harvest Moon: Home Sweet Home Special Edition est un jeu simple qui ne prend pas la tête. Il n’y a pas ici de PVP, ou de PVE, de recherche du meilleur équipement ou même du meilleur score. On prend le temps de vivre une vie tranquille, loin des problèmes où même le travail ne semble pas si désagréable.

D’un point de vue strictement technique, Harvest Moon: Home Sweet Home Special Edition est dénué de bug. Il tourne plutôt bien, comprenez par là qu’il est parfaitement fluide. Pour le reste, on ne peut que constater que le titre n’est pas à la hauteur de ce que nous sommes en droit d’attendre en 2025. Les environnements sont carrés, manquant de détails. Les animations sont datées. Il y a bien un côté mignon qui la direction artistique nous offre, mais le jeu reste franchement limité. Dommage. On peut saluer le travail réalisé sur les musiques, qui collent parfaitement à l’ambiance recherchée. On regrette une nouvelle fois le manque de variété et le fait qu’elle se répète inlassablement. Ce qui finit très vite par lasser, malheureusement…