Jeux

Hidden Through Time 2: Myths and Magic

Point'n Click | Développé par Rogueside

7/10
One : 25 janvier 2024 Series X/S : 25 janvier 2024
23.01.2024 à 08h23 par - Rédacteur en Chef

Test : Hidden Through Time 2: Myths and Magic sur Xbox Series X|S

Où est Charles VI ?

En 2020, les développeurs belges de Rogueside Games décidaient de lâcher les Thompson de la mafia italienne en mettant en pause la franchise Guns, Gore & Cannolis après deux épisodes sympathiques. Avec une volonté de faire quelques chose de sans doute beaucoup plus calme et posé, le studio flamand a lancé une nouvelle franchise nommée Hidden Through Time. Après avoir écoulé 350 000 copies du premier épisode, il est l'heure de découvrir la suite de ce titre qui demande patience et observation (beaucoup).

Après nous avoir fait traverser les âges, en s’étalant de l’Empire Romain à la conquête de l’ouest, en passant par les invasions Vikings, la licence Hidden Through Age est de retour avec quatre nouvelles périodes à explorer façon Où est Charlie. Le principe reste exactement le même, avec la possibilité cette fois-ci d’explorer des niveaux inspirés de la mythologie grecque, des contes des 1001 nuits, du Moyen-Age et des années 80. Hidden Through Time 2 – Myths & Magic nous invite ainsi à explorer ces niveaux avec la plus grande des attentions, à la recherche d’objets spécifiques à retrouver, généralement bien planqués dans le décor. Un principe qui force la patience, et qui nécessite un grand sens de l’observation tant la mission ressemble souvent à trouver une aiguille dans une botte de foin.

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Comme dans les livres de l’illustrateur Martin Handford, on parcourt du regard les petites scènes qui composent chaque tableau. Le gameplay est évidemment très basique puisqu’il suffit de déplacer votre champ de vision avec le stick droit, tandis que le stick gauche permet de pointer à l’aide d’un pointeur emprunté au PC. D’une pression sur le bouton A, on interagit avec les divers éléments représentés à l’écran, qu’il s’agisse des objets à trouver ou du reste, sans limite d’erreurs. Au contraire, le titre incite à cliquer un peu partout, pour voir s’animer certains personnages ou pour déclencher une petite séquence sonore selon l’objet sélectionné. C’est aussi de cette manière que l’on peut découvrir l’intérieur d’une maison ou d’un bâtiment, ou réaliser une action particulière comme ouvrir une poubelle ou défaire un petit monticule de sable par exemple. Malgré tout, les interactions sont assez limitées, et on aurait apprécié une plus grande diversité dans les animations des différents éléments, quitte à ajouter une petite pointe d’humour pour donner l’envie d’y revenir.

Car en l’état, il faut bien dire que la rejouabilité des scènes présentes dans la campagne principale est proche du néant. Chacun des quatre chapitres peut se faire indépendamment, avec une difficulté croissante à mesure que l’on avance dans un même thème. Autrement dit, le premier niveau de chaque chapitre vous demande de repérer entre cinq et six objets, dans un lieu assez restreint, pour ensuite passer dans un lieu un peu plus grand, avec un peu plus d’objets à récupérer, et ainsi de suite. Au final, on finit par faire face à de très grandes scènes avec une vingtaines d’objets à repérer. Pour ne pas transformer cette expérience de jeu en véritable calvaire, il ne vous est pas demandé de récupérer l’intégralité des objets recherchés dans chaque scène pour passer à la suivante. Dans le même ordre d’idée, il est possible de retourner sur une scène incomplète très facilement, en passant par le menu principal.

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Un concept simple donc, complété toutefois par une petite nouveauté pas désagréable. Chaque scène existe désormais sous deux formes différentes. Jour, nuit, pluie, brouillard, neige, etc… Chaque changement se traduit par un changement de la scène, avec des modifications sur l’emplacement de certains objets et des personnages. Ainsi, les éléments à retrouver ne peuvent parfois l’être que dans l’une des deux configurations, ce qui permet par la même occasion au joueur de switcher de temps en temps et avoir l’impression de souffler un peu après une recherche minutieuse mais infructueuse. A noter que certains objets peuvent également être retrouvés selon les deux types de configurations. Dernier élément particulièrement important, chaque objet planqué possède une petite description qui se révèle généralement être un indice. Une phrase anodine qui oriente le plus souvent les recherches autour d’un lieu ou d’un personnage précis. C’est subtil, tout en étant d’une aide précieuse.

Mais la campagne n’est pas le seul mode de jeu proposé par Hidden Through Time 2: Myths & Magic. Si le contenu de base vous parait un peu chiche, il est possible d’aller faire un tour du côté des créations de la communauté pour prolonger l’expérience. A l’inverse, le titre mise sur un mode Architecte particulièrement dense avec de nombreux éléments qui peuvent être insérés sur des scènes à réaliser soi-même, puis à partager. Au total, ce sont jusqu’à 2500 éléments qui peuvent être inclus à vos créations, ce qui représente un travail colossal, avec la possibilité évidemment de confectionner des scènes bien plus petites. Pas grand chose à dire du côté de la réalisation, pour un titre forcément solide compte tenu du peu de ressources demandées. On regrette toutefois des musiques un peu répétitives pour certaines scènes. On sent également que le titre a des prédispositions à être joué en priorité à la souris, la manette manquant parfois de précision quand il s’agit de sélectionner un objet à l’écran, et cela malgré la possibilité de zoomer.

7/10
Malgré son capitale sympathie, Hidden Through Time 2: Myths & Magic propose une expérience de jeu bien trop simpliste, qui tente de cacher son côté éphémère par la création de nouvelles cartes réalisées par la communauté. Son principe et son côté mignon ont de quoi attirer, mais on regrette surtout que les développeurs n'aient pas totalement réussi à proposer une atmosphère générale plus marquante, et qui aurait pu inciter les joueurs à y revenir régulièrement.

+

  • Quatre univers sympathiques
  • Quelques indices pour mieux chercher
  • Mode architecte pour les esprits créatifs

-

    • Pas hyper souple à la manette
    • Il manque une petite touche d'humour
    • Zéro rejouabilité