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Hole in the Wall (Le Mur Infernal)

Jeu avec caméra | Edité par Microsoft Studios | Développé par Virtuos Games

2/10
360 : 24 août 2011
25.08.2011 à 12h02 par - Rédacteur en Chef |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : Hole in the Wall (Le Mur Infernal) sur Xbox 360

Après avoir attendu neuf mois pour voir le Xbox Live Arcade accoucher de son premier jeu Kinect, Microsoft Studios est bien décidé à accélérer la cadence, quitte à sortir ses nouveaux bébés toutes les deux semaines. Et après avoir pu nous essayer à Fruit Ninja Kinect, c'est désormais au tour de Hole in the Wall de pointer le bout de son nez. Né dans les studios chinois de Virtuos Games, ce nouveau titre destiné à la caméra de Microsoft avec l'espoir de s'attirer les faveurs de son entourage, mais gare à la fausse couche.

Kinect sort de son trou

Tout comme avec Fruit Ninja Kinect, Microsoft s’appuie une nouvelle fois sur une licence connue pour promouvoir sa caméra sur le Xbox Live Arcade. Une licence connue car si vous n’avez jamais entendu parler de Hole in the Wall, vous connaissez sans aucun doute son concept, rebaptisé Le Mur Infernal en France. Ce jeu télévisé né de l’esprit fertile de nos amis japonais, et présenté pendant un temps par Laurence Boccolini sur nos écrans équipés d’un adaptateur TNT, débarque sur Xbox 360 par le biais d’un jeu XBLA entièrement compatible avec Kinect. Il faut dire que le principe de ce jeu désormais connu à travers le monde se prête à merveilles aux capacités de l’accessoire. Une fois dans la peau de votre avatar, Hole in the Wall va donc vous permettre de devenir un candidat virtuel de l’émission produite par Freemantle, avec pour seule mission la nécessité de vous faufiler dans un trou creusé dans un mur qui s’approche dangereusement de vous.
Si le concept parait intéressant sur le papier, on ne peut pas dire que le jeu fasse véritablement honneur à l’événement. A peine lancé, vos oreilles seront les tristes victimes de musiques agaçantes au possible. Véritable ode au mauvais goût, vous aurez rapidement fait de vous plonger dans l’un des modes de jeu proposés afin de stopper le calvaire auditif. Un choix qui ne vous posera pas trop de problèmes puisque seulement deux options s’offrent à vous : la Survie ou le Spectacle. Le joueur va pouvoir naviguer à l’aide de sa main, de manière très classique dans une interface épurée, pour ne pas dire complètement vide. On notera par ailleurs le choix des couleurs pour les quelques icônes qui parsèment le menu du jeu, tout de jaune et rose vêtus, une véritable abomination visuelle cette fois-ci. Le jeu n’est même pas véritablement lancé que l’envie d’en finir est déjà palpable. Une impression qui va malheureusement se confirmer lors des épreuves, la faute en particulier à une ambiance qui manque véritablement de punch et qui ne parvient à aucun moment à enthousiasmer un tant soit peu le joueur.Le mur infernalDu côté du jeu en lui-même, on ne s’étalera pas bien longtemps sur le mode Survie. En effet, celui-ci consiste tout simplement à passer le plus grand nombre de murs jusqu’à ce que vous en ratiez un. Pas de grand intérêt ici si ce n’est la possibilité de faire du scoring. Heureusement, le mode Spectacle se révèle un peu plus consistant en vous proposant une véritable progression. En réussissant un spectacle, composé de quatre manches de dix murs chacune, vous pourrez débloquer le championnat suivant. Un mode de jeu jouable jusqu’à quatre joueurs répartis en deux équipes de deux joueurs. Bien entendu, les équipes jouent l’une après l’autre, confrontées à des murs vous demandant d’opter pour des positions allant du très simple au complètement farfelu. En passant avec succès huit murs sur les dix prévus dans chaque manche, vous aurez accès à une nouvelle série de dix. Les plus doués pourront ainsi atteindre la quatrième manche, une sorte de finale qui amène quelques petites variantes en plongeant les murs et votre avatar dans le noir, ou en accélérant la vitesse d’approche des murs.

Mais pour en arriver là, la tâche ne s’annonce pas forcément évidente, surtout quand la reconnaissance de la caméra s’en mêle. On notera par exemple un souci au niveau du calibrage qui manque parfois de fiabilité. Effectivement, ici ce n’est pas votre silhouette qui s’adapte à la taille des trous dans les murs, mais l’inverse. Il se peut donc qu’avec un calibrage approximatif, vous vous retrouviez avec des trous bien plus petits que votre stature, vous obligeant à fléchir les genoux même lorsque cela ne semblait pas nécessaire. D’autres fois, le jeu refusera de comptabiliser votre position alors que votre silhouette semble s’inscrire correctement dans le trou, vous faisant rater un mur qui paraissait pourtant facile. Des détails qui installent une certaine lassitude et rendent parfois très difficile la réussite d’un «spectacle». Une difficulté accentuée par la nécessité de recommencer l’ensemble d’un championnat depuis le début si vous avez le malheur de rater trois murs d’une même manche. Rageant lorsque vous étiez arrivé au huitième mur de la dernière épreuve. Cerise sur le gâteau, le titre de Virtuos Games demande énormément d’espace, plus qu’une Kinect Adventures par exemple.

http://www.dailymotion.com/video/xkkwgt
Utilisant le nom d'un des jeux télévisés les plus populaires au monde, Hole in the Wall souffre du syndrome du jeu développé à la va-vite et sorti prématurément. Avec autant de défauts et si peu de plaisir de jeu, on pourrait croire que le studio Virtuos Games a investi plus d'argent dans l'acquisition de la licence de Freemantle que dans le développement du jeu lui-même. Un constat navrant pour un titre qui l'est tout autant. Trainant ses multiples défauts comme de véritables boulets et bénéficiant d'un intérêt très limité, Hole in the Wall ne devrait même pas parvenir à convaincre les joueurs les moins exigeants.

+

  • Présence des avatars
  • Marrant cinq minutes à plusieurs

-

Fiche succès

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