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Bienvenue à l’Hôtel Transylvanie ! Un Hôtel où vivent Dracula, sa famille et ses amis. Dans cet opus, Drac, en «jeune» papy vampire, vous fait vivre des aventures inspirées de trois contes pour enfants. Au gré des histoires on contrôle Drac ou sa fille Mavis et on en profite pour retrouver quelques uns des personnages les plus emblématiques de la saga. Le jeu s’articule autour d’une narration de qualité, sans doute le plus gros point fort du titre. On retrouve l’humour caractéristique des films Hôtel Transylvanie avec un doublage intégralement en français, ce qui est appréciable, surtout pour un jeu essentiellement imaginé pour les enfants.

Hôtel Transylvanie : Monstrueuses Aventures se présente comme un jeu de plateforme 3D assez classique dans sa jouabilité. Mais contrairement aux jeux Pat’Patrouille du même développeur, le gameplay est plus complexe et davantage exigeant. En d’autres mots, Hôtel Transylvanie : Monstrueuses Aventures devrait satisfaire les enfants un peu plus âgés. Cependant les objectifs restent simples, ils se résument le plus souvent à de la collecte d’objets et du combat contre des monstres qui bloquent votre progression. Les joueurs habitués aux jeux très simples découvriront la saveur de l’échec, mais de façon très légère puisque Papy Drac justifie la défaite en l’incluant dans la narration comme une erreur. C’est bien vu et moins traumatisant qu’un »VOUS ÊTES MORT» affiché en rouge sur fond noir.

Vous l’aurez compris, Hôtel Transylvanie : Monstrueuses Aventures est simple dans son concept, mais adapté au public visé. Malgré tout, dans sa volonté de simplifier le gameplay pour rendre le jeu très accessible, les développeurs ont supprimé le mouvement vertical manuel de la caméra. Vous avez donc le joystick de gauche pour vous déplacer et celui de droite qui ne permet que de tourner autour du héros. Le résultat est sans appel, dès que vous êtes à proximité d’un mur, la caméra se met à convulser de haut en bas, dans la plus pure tradition de ce que pouvaient faire les pires jeux 3D des années 90. C’était une fausse bonne idée, parfois on a l’impression que la caméra veut nous pousser à l’échec. Rageant !

Les sauts sont également assez problématiques à cause d’une inertie lourdingue qui rend certains fossés plus difficiles qu’ils ne le devraient. Globalement Drac et Mavis se jouent de la même manière et c’est aussi ce que l’on peut reprocher au jeu : son manque de variété. Trois histoires, trois univers biens distincts et pourtant des objectifs semblables, des objets et ennemis qui ne se différencient que par leur apparence selon l’histoire conté avec seulement trois musiques qui tournent en boucle. À cela, rajoutez quelques allers-retours peu captivants pour occuper le joueur et vous obtenez un jeu de plateforme tristement générique.

Parlons technique, le jeu est-il au niveau des films qui sont plutôt agréables à l’œil ? Non, non, et non. Autant certaines textures sont passables et le jeu est fluide, autant la pauvreté du design dans son ensemble, les bugs de collision fréquents et surtout l’omniprésence de l’effet clipping (éléments qui apparaissent subitement à mesure que l’on avance), donnent une impression de jeu daté ou mal fini.

Hôtel Transylvanie : Monstrueuses Aventures a été testé à quatre mains, un papa gamer et sa fille de 6 ans qui joue peu aux jeux vidéo. Vous venez de lire l’avis du papa. La fille de 6 ans a apprécié retrouver les personnages des films, les jeux de mots de Drac et la collecte d’objets. Elle n’a pas apprécié les sauts et le manque de rythme dans les missions. Les boss n’étaient pas toujours à sa portée, souvent à cause d’une gestion du timing un peu trop exigeante. Son avis est assez mitigé concernant le jeu lui-même, et le pouvoir de la licence et surtout la narration évitent le naufrage de justesse.