Test : The House of the Dead 2 Remake sur Xbox Series X|S
Se tirer une balle dans le pied
The House of the Dead 2: Remake est donc un jeu de tir sur rail. Pour faire simple, vous ne contrôlez absolument pas les déplacements de votre personnage qui va se diriger vers son objectif de lui-même. En tant que joueur, vous devez donc vous concentrer sur l’élimination des ennemis qui se dressent sur votre chemin. Viser, tirer et recharger, voilà les seules commandes qui vous attendent dans ce jeu qui ne renie absolument pas ses origines : l’arcade. Concrètement, cela veut également dire que la formule reste peu ou prou la même : le titre est divisé en 6 chapitres de quelques minutes à peine pour chacun d’entre eux, ce qui signifie que vous verrez la « fin » du jeu en moins d’une heure. Une durée de vie relative, cependant, car le scoring occupe évidemment une place importante dans ce type d’expérience. Vous pouvez recommencer, encore et encore, les mêmes missions afin de découvrir tous les secrets cachés (pièce secrète, objets à récupérer, personnes à sauver) et ainsi débloquer les différentes fins qui dépendent de votre parcours et des points engrangés.
Autre motif de rejouabilité : la coopération. Il est possible de parcourir les 6 chapitres du jeu en compagnie d’un ami, sur écran partagé. Un concept rare aujourd’hui qui s’avère franchement amusant dans un titre comme The House of the Dead 2: Remake. Au niveau du jeu, cela se traduit par deux viseurs affichés au lieu d’un seul. Attention à ne pas s’emmêler les pinceaux, évidemment. C’est d’autant plus vrai que le jeu réserve son lot de surprises avec des créatures qui vont surgir dans tous les coins, à n’importe quel moment. Les premières parties sont d’ailleurs frustrantes car on ne peut s’empêcher de pester sur un ennemi qui est apparu directement sur nous, nous infligeant alors des dégâts qui font baisser nos points de vie. Ces derniers sont d’ailleurs limités et une fois tombés à zéro, vous pouvez utiliser les vies dont vous disposez pour continuer votre « run ». Attention toutefois qu’une fois dépensées, vous devez utiliser les points engrangés pour racheter des crédits, ce qui fait baisser votre cote et donc vous empêche de débloquer certaines fins.
En termes de contenu, hormis ces 6 petits chapitres, le jeu dispose de trois modes : entrainement, boss et la campagne qui se subdivise en deux versions : original et arcade. Nous avons essayé ces deux dernières mais nous avons trouvé que les différences étaient minimes, cela s’adressant probablement aux fans de la première heure qui veulent retrouver l’expérience de 1998. Enfin, sachez également qu’un Laboratoire secret est accessible. Dans ce dernier, vous pouvez analyser les créatures que vous avez rencontrées, les armes trouvées ou découvrir comment débloquer les succès du jeu. Simple, efficace et convenu.
Du côté du gameplay, au-delà de la simplicité apparente, le jeu se veut extrêmement exigeant. Il faut viser juste, notamment au niveau des boss, pour parvenir à infliger des dégâts aux points faibles de vos adversaires. Le problème, c’est que le jeu original étant pensé pour de l’arcade, on employait un fusil et on visait l’écran, ce qui était tout à fait intuitif. Ici, pour la version Xbox, il faut donc adapter tout cela pour la manette et, honnêtement, le résultat ne nous a pas du tout convaincu. Tout d’abord, parce que les réglages de base sont beaucoup trop lent. Durant la durée de notre première partie, nous n’avons cessé d’ajuster la sensibilité afin de trouver la réactivité qui nous semblait la plus adaptée pour réagir aux attaques ennemies. Et pourtant, malgré tous ces chipotages, il nous est arrivé de nombreuses fois de ne pas parvenir à toucher nos adversaires dans le temps. C’est d’autant plus vrai que l’on passe son temps à marteler les touches de rechargement (que notre personnage ne cesse de répéter inlassablement d’ailleurs) et de tir, ce qui s’avère même éreintant. Bref, même si cela peut se montrer amusant, on se rend compte que The House of the Dead 2: Remake n’est tout simplement pas taillé pour une expérience sur nos machines et à la manette.
Du côté du bestiaire – un point très important dans un jeu de ce type – on reste sur quelque chose de très correct : les créatures prennent de nombreuses formes, souvent des zombies, mais il y aura des nouveautés et de la variété dans chaque chapitre. Vous allez donc faire la rencontre des zombies classiques, en passant par des grenouilles, des zombies en armure ou encore des créatures invisibles. Pour le peu de temps que l’on passe sur une partie, on peut tout de même dire qu’il y a de la variété. Même constat pour les boss qui sont donc au nombre de 6 (si on passe le fait qu’ils nous les ressortent à un moment donné). Les affrontements de fin de niveau nécessitent de la dextérité et de connaitre le patern de chacun de nos adversaires. Une fois maitrisé, c’est relativement classique, à l’exception du premier qui est un peu plus imprévisible (et frustrant en même temps).
Reste la question du remake. Si on prend la dernière version en date, sur Wii en 2008, on peut constater que l’interface a été revue et qu’elle a été peaufinée afin d’être un peu plus moderne. Elle garde cependant la sobriété qui lui sied parfaitement et qui fonctionnement impeccablement avec un jeu de cet acabit. Sur le plan purement visuel, par contre, cela reste franchement limité. On est davantage plus proche du lifting graphique que du véritable remake. The House of the Dead 2: Remake s’adapte très bien – grâce à sa nouvelle résolution – aux écrans actuels et cela ne pique pas trop aux yeux. Évidemment, il ne faut pas être trop regardant non plus, car le titre est loin, très loin, des standards actuels. Que ce soit les monstres, les personnages que l’on croise ou même les animations, tout semble venir d’un autre temps (que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre, ou presque). Peut-être que l’idée était de rester dans la continuité de la version originale…
+
- Jouable en coopération ;
- Fun par moment ;
- Nombreux secrets et fins multiples ;
- Bestiaire varié.
-
- Techniquement limite ;
- Maniabilité inadaptée ;
- Court ;
- Répétitif.


