Test : Humanity sur Xbox Series X|S
La pépite indé du Game Pass ?
Humanity est un jeu à l’ambiance très particulière et vous le comprenez dès les premières secondes. Il suffit d’ailleurs de s’arrêter sur le personnage que vous contrôlez puisqu’il s’agit d’un mignon petit Shiba Inu qui a la lourde tâche de guider / diriger des milliers d’êtres humains qui vous rejoignent au début de chaque stage. Un concept original qui va se dévoiler au fil de votre progression. Et si on peut difficilement parler d’une histoire en tant que telle, on peut tout de même vous dire que Humanity réserve sa part de mystères et d’éléments intrigants qui suffisent à nous pousser vers l’avant. Dans un jeu tel que celui-ci, on n’en demande pas plus.
Car l’intérêt du titre se trouve dans sa proposition, son essence. En effet, Humanity est un jeu qui prend la forme de casse-têtes successifs qui vont vous demander de la réflexion. Pour faire simple, votre Shiba doit donc orienter les humains vers une sortie (en général un carré blanc). Pour y parvenir, vous pouvez vous déplacer sur l’entièreté de la carte et y apposer des ordres : se déplacer dans une direction précise, sauter, se scinder en plusieurs flux… Les commandes, simples, sont extrêmement intuitives et on se prend rapidement au jeu qui se montre particulièrement addictif. C’est d’autant plus vrai que la difficulté et la progression des énigmes est dosé à la perfection.
Evidemment, pour parvenir à nous tenir en haleine et à renouveler suffisamment l’expérience de jeu au cours de la petite centaine d’énigmes, les développeurs ont dû faire preuve de créativité. Ainsi, les casse-têtes vont évoluer au fur et à mesure de notre avancée. Et si les premiers niveaux pourront être résolus en utilisant simplement les commandes de notre Shiba, il faudra ensuite prendre en compte les éléments physiques qui peuvent être déplacés, mais aussi les modificateurs / éléments de décor qui apparaissent sur la carte, comme les ventilateurs par exemple. Un procédé parfaitement maitrisé par les développeurs qui parviennent à nous surprendre sans aucune difficulté pendant la petite dizaine d’heures de jeu qu’il faut pour achever le jeu. Une durée de vie solide pour un jeu de ce genre qui peut être revue à la hausse si vous souhaitez l’achever à 100%.
Car ceux et celles qui souhaitent débloquer l’ultime succès devront vraiment faire preuve de patience et d’observation. En effet, dans chaque niveau, il est possible de « collecter » des humains dorés (dont un nombre minimum est nécessaire pour avancer, cela dit en passant). La difficulté ? Les récupérer vous oblige parfois (souvent !) à explorer des chemins plus tortueux ou plus ardus afin de trouver la solution à l’énigme. Impossible donc d’utiliser le chemin le plus court, ou même la solution trouvée précédemment pour « simplement » achever le niveau. Cela mettra probablement à rude épreuve votre capacité de réflexion puisqu’il est nécessaire de tenir compte de nombreux facteurs. La récompense de vos efforts est tout de même double : d’une part, vous serez satisfait d’avoir trouvé la solution « parfaite » à l’énigme, et d’autre part cela vous offre quelques éléments de personnalisation des humains / du jeu plus ou moins intéressants. Ces derniers, dispensables pour la plupart, offrent un petit « plus » qui n’est pas négligeable, mais que l’on aurait imaginé un peu plus fou, pour ne pas dire plus transcendant.
Au-delà de son concept accrocheur et furieusement bien pensé, Humanity nous régale également grâce à ses mécaniques qui changent régulièrement. Ainsi, les développeurs ont tout fait pour modifier le système de jeu et vous surprendre. Pour ne pas vous en dire de trop, on prendra l’exemple d’un élément de gameplay qui change au début de la partie. Si, dans un premier temps vous appliquez vos ordres en temps réel (pendant qu’une partie des humains finit dans un trou), vous devrez, plus tard dans la partie, les apposer avant de lancer le flux d’êtres vivants. Cela vous oblige donc à anticiper les mouvements de votre population et, en cas d’échec, cela vous oblige à relancer le niveau. On profite d’ailleurs de l’occasion pour mettre en avant un autre point fort du jeu : vous pouvez, quand vous recommencez un stage, conserver les mouvements appliqués au sol. Cela vous offre l’opportunité de modifier seulement l’un ou l’autre élément afin de trouver la solution. C’est, encore une fois, bien pensé !
Sur le plan technique, Humanity est absolument impeccable. Notre test s’est déroulé dans de parfaites conditions et nous n’avons pas rencontré le moindre problème technique. Du côté de la direction artistique, c’est également un sans-faute. Minimaliste d’apparence, le jeu dispose d’un « je-ne-sais-quoi » hypnotique qui donne envie d’y retourner encore et encore. Cela passe notamment par le flux d’êtres humains qui se déplace en continu et qui, perdu dans ces grands espaces blancs, n’attend qu’une chose : qu’on le guide. Enfin, la seule déception du titre viendra, de notre point de vue, de la partie musicale. Les thèmes, peu nombreux, s’avèrent franchement répétitifs. On débloque d’ailleurs assez vite la possibilité d’en changer, voire même de les couper, ce que l’on s’est empressé de faire. Preuve en est que ce n’est pas la plus grande réussite du jeu…
+
- Univers unique ;
- Concept original ;
- Gameplay varié, intuitif et surprenant ;
- Identité visuelle intrigante ;
- Techniquement parfait.
-
- Musiques affreusement redondantes.