Test : Iron Man sur Xbox 360
Iron amer
Playboy et génie milliardaire spécialisé dans la fabrication d’armes, Tony Stark a été enlevé par un groupuscule terroriste l’obligeant à assembler un puissant missile pour leur compte. Ayant échappé de peu à une mort certaine, et assisté de son compagnon de cellule, le professeur Yinsen, il va préférer s’atteler à la conception d’une armure leur permettant de s’évader et de faire face à la menace armée qui les retient prisonniers. Malheureusement, seul Stark en réchappera et après ce traumatisant évènement lui ayant ouvert les yeux sur sa responsabilité, il décidera de cesser la vente d’armes et s’évertuera à expier ses fautes passées en combattant pour la justice sous la cuirasse technologique d’Iron Man.
Dès le début de cette adaptation du film de Jon Favreau, Iron Man, le jeu prend des libertés concernant la souplesse de la première armure imaginée par Tony Stark, la dénommée Mark I. Notre héros court prestement, monte sur des blindés pour les endommager et arrose de son lance-flammes tous les fantassins qui s’avancent vers lui. Néanmoins, et c’est assez ridicule, ils ne s’enflamment pas et se contentent de tomber à genoux dans un dernier râle, tout le long de cette évasion servant de didacticiel. La deuxième mission nous fait essayer la combinaison Mark II, capable de voler. De ce fait, le terrain de jeu s’agrandit mais l’environnement proposé est sommairement modélisé et pas très vivant, ce détail se remarquant particulièrement en ville, bizarrement déserte pour des premiers essais de vol matinaux. Les quelques voitures présentes dans le décor font aussi peur à voir, de par leur aspect désuet. Heureusement, le superhéros est joliment clinquant et pourra compter sur les ennemis arrivant en nombre pour nous distraire dans la vaste zone explorable. Commandes de vol et armement disponible – vérification en cours…
Le froid, la neige et Tatiana
Pour contrer les organisations militaires fortement mécontentes de la nouvelle orientation prise par Stark Industries, Iron Man dispose d’une arme principale – son répulseur tirant des rayons d’énergie rapides, d’une arme secondaire – micro-grenades ou missiles-guêpes, et enfin de son Unirayon, très puissant mais long à charger. Lorsqu’il est au sol, il peut aussi se servir, plus basiquement, de ses poings. Dans les airs, le verrouillage de cible rapide est autorisé en maintenant la gâchette de tir enfoncée, et Tony pourra planer, esquiver les missiles, les retourner à l’envoyeur s’il le souhaite et voler à allure normale ou en activant la postcombustion. Si l’envie lui prend de taquiner les unités ennemies au corps-à-corps, des actions contextuelles se déclencheront, jouissives mais pas assez variées, étant donné qu’il n’y a qu’une seule mise en scène de destruction pour chaque type de véhicule rencontré. Arrachage de la tourelle d’un tank, "surf" sur un avion de chasse jusqu’à écrasement de ce dernier et piratage de véhicule lance-missiles sont au programme.
L’armure rouge et or définitive, à partir de la mission 3, permettra l’achat d’améliorations pour plus de puissance, plus d’autonomie (chaque action consomme de l’énergie, que vous pourrez repartir entre votre Système Vital, vos Réacteurs, vos Armes ou votre compétence de Mélée, suivant le besoin du moment) et plus de protection (contre-mesures anti-missiles, bouclier énergétique ou camouflage optique). Pour gagner l’argent nécessaire à ce shopping technologique, le plus simple sera d’abattre les objectifs principaux que votre ordinateur de bord indiquera sur votre radar. En possible ligne de mire, il y aura un canon géant et ses centrales d’alimentation à exploser dans un décor sibérien. Les objectifs "héroïques" sont autrement plus gratifiants, puisqu’ils permettent en plus de sauver la veuve et l’orphelin, sans voir ni l’un ni l’autre néanmoins, aucune victime n’étant modélisée. Détruire des drones avant qu’ils ne fassent trop de dégâts collatéraux ou empêcher le lancement de missiles visant des villes proches en sont quelques exemples parmi d’autres, parfois chichement chronométrés. Considérations pécuniaires mises à part, Tête de Fer n’aurait-il pas un vice vidéoludique caché ?
L’homme sous l’armure
"Viser, tirer, détruire" sera votre leitmotiv tout le long de votre aventure dans Iron Man. Il est seulement dommage que vos ennemis compensent leur manque de stratégie militaire par leur nombre, cela ayant pour conséquence de rendre vos affrontements quelque peu lassants. D’autant plus que vous rencontrerez les mêmes troupes, sous des habillages différents, durant les 13 missions proposées (soit 7h de jeu en moyenne). Les "grands patrons" de fin de niveau ne méritent même pas d’élaborer de technique particulière pour vaincre, et le combat ultime est paradoxalement le moins palpitant. Cette répétitivité pourra être contrebalancée par la variété des paysages traversés (dont une forteresse volante particulièrement bien défendue) et la désinvolture du héros, qui n’hésite pas à balancer quelques vannes entre deux explosions, sur des musiques dynamiques. Le doublage français, quant à lui, s’en tire plutôt bien, malgré quelques intonations étonnantes et une adaptation parfois moins percutante que la version originale.
Enfin, traitons du contenu bonus. Au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu, vous débloquerez des missions "Survie". Un total de 5 cartes sur lesquelles il vous faudra abattre 80 ennemis en 10 minutes pour déverrouiller des armures célèbres d’Iron Man, telles que la "classique" ou la "Hulkbuster" qui, comme son nom le laisse supposer, a été conçue pour terrasser l’incroyable bonhomme vertnommé Hulk. Vous devriez d’ailleurs souffrir un peu pour obtenir cette dernière combinaison.
+
- Sensations de vol
- Réglages de l'armure
- Action frénétique
-
- Action sans finesse
- Décors pauvrement modélisés
- Baisse de rythme vers la fin