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James, donne-moi ton secret avec les femmes

Premier constat, et comme cela avait été le cas avec Espion pour cible, l’univers « James » a été bien retranscrit. Vous aurez à votre disposition une pléthore de gadgets tels qu’une montre laser, un rasoir électrique pouvant servir de grenade aveuglante, un appareil photo miniature, un grappin…A chaque fois que vous en utiliserez un à bon escient, vous aurez le droit à un petit « jingle » 007 qui vous prouvera que vous avez tout d’un James en herbe.

Autre point essentiel d’une ambiance « so british », James ne peut s’empêcher d’embrasser une femme dès qu’il la rencontre. Le pire, c’est qu’elles sont toutes d’accord pour se faire nettoyer l’appareil buccal, bouhhhhhhhhh. On retrouve entre autres Zoe Nightshade, agent de la CIA qui va aider James dans sa qûete, déjà présente dans EPC. Bref, un scénario respectant à la lettre le monde « bondien » dans toute sa splendeur, pas de quoi être choqué.

T’as une pure caisse James

Côté technique, on ne peut pas vraiment dire que Electronic Arts se soit réellement foulé. Bien que légèrement plus joli que son prédécesseur, Nightfire ne casse pas des briques. Le jeu a été lissé par-ci, par-là et puis c’est tout. Rien de folichon, le jeu est regardable, sans plus (même si James est très bien modélisé). C’est ce qu’on appelle le multisupports power je crois. On a droit à des jolis bugs d’animation comme un ennemi dont le pied rentre dans le mur…J’ai parfois l’impression de revoir Espion pour Cible avec simplement quelques différences scénarisitiques. Le scénario, parlons-en justement. Dans la plus pure lignée des aventures de James, notre agent du MI-6 devra stopper un fou (prénommé Drake) qui a pour but de prendre le contrôle du satellite Nightfire. Je ne peux m’empêcher de m’écrier ironiquement : « Ouah comment c’est trop différent d’Espion pour Cible !!! », EA a changé le nom du méchant, changé les décors et hop là, emballé c’est pesé. Au travers de 12 missions assez rythmées, il vous faudra progresser petit à petit dans des endroits situés aux 4 coins du globe pour arrêter les plans machiavéliques de notre compère Drake. Le jeu commence pourtant bien, et l’action est immédiate. Sans même voir l’écran-titre, on se retrouve déjà plongé dans la première mission où il vous faudra montrer vos talents de sniper pour sauver un autre agent en péril, tout cela dans les rues de notre chère capitale française. Là je me suis dit le jeu pète, c’est la classe, EA nous a pondu un jeu du tonnerre. Malheureusement, le rythme redescend bien vite, et ce malgré de nombreuses scènes à bord de véhicules divers et variés comme l’Aston Martin Vanquish (celle de « Meurs un autre jour ») ou de skidoos en étant poursuivi par des hélicoptères. On a l’impression que le jeu ne décolle pas, qu’il manque d’originalité, qu’il n’a pas ces petits quelques choses qui pourraient le faire passer du rang de jeu sympathique au rang de très bon jeu. Il y a des bonnes idées mais la sauce à du mal à prendre réellement. D’autant plus dommage que le gameplay est au poil, James se manie parfaitement, on change d’arme en appuyant sur gauche ou droite sur le pad directionnel, les véhicules ont une conduite on ne peut plus instinctive…. Simple et intuitif comme j’aime.

C’était rapide, James…

On ne peut pas vraiment dire que Nightfire soit un exemple de longévité….En mode Espion, le jeu se torche en une après-midi et en mode Agent Double Zéro, comptez 2 journées pour en venir à bout. Pas énorme quand on voit au prix auquel est vendu le jeu, n’est-ce pas ?? En fait, j’avais déjà soulevé le même problème lors du test d’Espion Pour Cible, et EA ayant suivi la même trame pour bâtir Nightfire, les défauts sont les mêmes. Moi je dis y’a comme du foutage de gueule dans l’air…C’est à mon sens le deuxième élément qui empêche ce titre d’être un très bon jeu, avec la relative platitude du scénario. Deux derniers points positifs quand même avant de conclure : les doublages sont corrects, les musiques sont dans l’esprit James Bond (on doit retrouver le thème principal de James Bond remixé dans une dizaine de versions différentes au moins !!!!) et Electronic Arts a pensé aux soirées entre potes en rajoutant un mode multijoueurs amusant mais qui est loin d’atteindre le niveau de celui d’un Goldeneye (sniff !). Mais comme on dit, c’est l’intention qui compte non ??