Test : Just Cause 2 sur Xbox 360
Hey Rico, que passo na bisso gringo ?
On incarne donc une nouvelle fois notre héro au manque de charisme éclatant, mais véritable condensé de Redbull sur pattes. Vous êtes envoyé par l’agence sur l’île de Panao, afin de traquer un ancien agent, et accessoirement votre ex-mentor, Tom Sheldon. Ce dernier ayant complètement disparu, il est donc soupçonné d’être passé chez l’ennemi (bah oui c’est comme ça chez les espions, il a pas pu être capturé ou s’être tué au fond d’un ravin). A vous de mettre en lumière ce qui se passe vraiment sur cet île, mais sachez toutefois que le scénario ne fait qu’office de prétexte pour semer la pagaille. Digne des plus grands nanars de série Z, on ne saurait que trop vous recommander de jouer en VO, où un certain côté « assumé » est conservé. Parce que vous l’aurez deviné, la VF est désastreuse au possible.
Lâché dans la faune et la flore locale, on se rend très rapidement compte de l’étendue de la carte, d’une immensité ahurissante et où l’on prendra plusieurs bonnes minutes à la parcourir entièrement, même à bord des avions les plus rapides. La diversité est également à l’honneur, et l’on passera de décors paradisiaques aux montagnes enneigées ou encore aux plaines désertiques de manière fluide et cohérente. De même, les différentes échelles sont extrêmement bien respectées, et l’on se sent tout petit face à la démesure qu’affiche le titre. Très vite, les véhicules deviendront indispensables pour chaque déplacement. Que ce soit sur terre, dans les airs ou sur les mers, la quantité proposée et ahurissantes et dépasse la centaine. Vous pourrez même vous en servir comme arme de destruction massive, au détour d’une cascade. Une plate-forme pétrolière à détruire ? Enfilez votre plus beau costume de pilote et envoyez un Boeing droit dedans. Bien sûr, ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autre, où seule votre créativité destructrice vous posera des limites.
Je suis Rico Soufredi et j’ai plein de gros calibres
Le décor planté, les choses sérieuses commencent. Assurément non-linéaire, la progression est ultra-permissive et tous les recoins de l’île sont accessibles dès le début du jeu. Plus de 300 lieux (villages, bases militaires, aéroports, ports…) sont à découvrir, et vous perdrez littéralement des heures entières à faire le touriste, sans compter que l’île regorge de secrets (fans de LOST, les équipes d’Avalanche Studio ont pensées à vous !). Trois factions se disputent Panao en sus du régime militaire, à savoir les Roaches, les Ular Boys et les Reapers. Chacune ont un but et des intérêts bien précis. Vous effectuerez donc leurs basses besognes (à savoir différentes missions et des captures de bases pour étendre leur zone d’influence) pour augmentez votre jauge de chaos. Cette jauge (que vous pouvez également « nourrir » par vous-même, en mettant le boxon un peu partout sur l’île ainsi que la destruction d’installations militaires) vous permettra de débloquer les missions de l’agence, qui permettront de faire avancer la trame principale. Mais elle sert également à débloquer des captures de bases, ou bien des armes pour le marché noir. A tout moment, vous pourrez y accéder et y acheter des armes, véhicules (tous deux « upgradables ») ou bien encore demander une évacuation, fort pratique.
Manette en main, c’est le fun à l’état sauvage. Bien que la maniabilité demande un certain temps d’adaptation, et que quelques unes de ses errances entraineront des morts rageantes, le sentiment de puissance que l’on dispose est indéniable. Rico, il sait tout faire. A commencer par le combo grappin/parachute, juste phénoménale. Dépliable autant de fois que l’on veut, ce dernier se révèlera très utile lors des nombreuses chutes libres, toutes plus sensationnelles les unes que les autres. Le grappin lui joue les rôles de couteau-suisse. Aussi bien utilisable comme moyen de locomotion pour se tracter d’un point à l’autre, il est aussi possible de s’en servir pour ramener les ennemis vers soi et des les cribler de balles. Ou bien, d’y attacher deux choses en même temps. Et là, libre cours à votre imagination. Un ennemi à une bonbonne de gaz ? Pourquoi pas. Tracter un autochtone derrière son véhicule ? C’est possible. Relier un hélicoptère et une moto pour la déposer au sommet d’une montagne et réaliser le saut de la mort ? Essayé, et ça ne s’est pas bien terminé. Bref, vous l’aurez compris, le nombre de combinaisons possibles est juste illimité, et les plus fous d’entre nous s’en donneront à cœur joie.
Ricola !
En parallèle, le choix des armes n’est pas énorme mais largement suffisant à vos besoins de folies meurtrières. Surtout que ces dernières vous procurent un sentiment de puissance jouissif, surtout lorsque vous en possédez une dans chaque mains. Les ennemis s’envoleront et encaisseront les balles de la plus belle des façons. Les explosions quant à elles sont impressionnantes, et le titre affiche une performance visuelle remarquable pour l’étendue de son terrain de jeu. Toutefois tout n’est pas parfait. Le clipping, bien que discret, est présent et la physique des véhicules est loin d’être parfaite (mention spéciale tout de même aux tonneaux, bluffant). La maniabilité quant à elle pourra vous poser quelques soucis, peu réactive à certains
moments.
+
- Carte immense
- Visuellement réussi
- Du fun à tous les étages
- Des heures et des heures de jeu
- Grappin/parachutes
-
- Rico manque de charisme
- Scénario inexistant
- Maniabilité parfois approximative