Test : Kill The Bad Guy sur Xbox One
Kill Boule et Bill
Les méchants sont là, parmi nous, et vivent pourtant leur vie en toute impunité. Bandits, criminels, chefs d’états véreux et autres personnalités nauséabondes d’hier et d’aujourd’hui : tu reconnais bien là le style des bad guys. Votre mission, si vous l’acceptez, consiste à intégrer une société secrète dans le but d’éliminer cette vermine. Une mission claire, introduite non sans un certain humour de la part des développeurs : avant chaque mission, un petit texte nous renseigne sur le profil de notre cible, usant et abusant de références historiques ou d’actualités tournées en dérision. Le trait est parfois bien gros mais parvient sans aucun mal à détendre l’atmosphère avant de passer aux choses sérieuses.
Une soixantaine de cibles figurent sur notre «to do list» de justicier, soit autant de niveaux à boucler avant de parvenir à la fin du jeu. Il y a de quoi faire. C’est chaque fois le même refrain : vous devez éliminer le bad guy par tous les moyens possibles ; s’acquitter de cette tâche sous certaines conditions octroiera néanmoins des points supplémentaires, tout comme la rapidité d’exécution ou notre capacité à faire preuve d’observation pour trouver l’objet caché. Il y a tout de même une condition importante pour réussir sa mission, à savoir l’obligation de procéder à une élimination discrète. Ainsi, les accidents se multiplient, ni vu ni connu (mais la police n’exclue cependant pas la thèse du suicide).
« Kill the Bad Guy est entièrement en noir et blanc, avec des objets utilisables nettement plus sombres. En plus d’être appréciable et de donner un cachet particulier au titre, le style sélectionné s’avère donc utile »
Un peu comme un dieu observant sa fourmilière depuis les cieux, on dispose d’une vue d’ensemble du quartier que s’apprête à traverser le bad guy. Un coup d’œil rapide aux alentours permet de mettre rapidement en évidence les objets utilisables ou importants (comme les caméras de sécurité) pour mener à bien l’exécution. Il faut dire que le style graphique aide bien. Kill the Bad Guy est entièrement en noir et blanc, avec des objets utilisables nettement plus sombres. En plus d’être appréciable et de donner un cachet particulier au titre, le style sélectionné s’avère donc utile. On regrette néanmoins de ne pas pouvoir faire tourner la caméra autour de la carte ; le survol des bâtiments avec le curseur les rend transparents certes mais cela n’offre pas une visibilité optimale.
On se retrouve donc à pirater les commandes d’un véhicule pour le faire foncer sur la cible, à mettre le feu à de l’essence malencontreusement déversée en grande quantité sur le chemin du bad guy ou encore à scier tous les arbres du chemin et les faire tomber au bon moment. Les connoisseurs préfèrent sans doute attirer le bad guy dans un coin avec un livre coquin façon Metal Gear et l’exécuter en lui lançant un cadavre de chien à l’aide d’une catapulte issue de la fusion entre un câble et un arbre. Oui, oui. Si les premiers contrats se règlent assez simplement, la suite se complique progressivement avec toujours plus de caméras, de piétons et autres automobilistes qui n’hésiteront pas à reporter une mort suspecte, synonyme d’échec. Mais c’est aussi et surtout de la maniabilité que surviennent les complications. Si les commandes de base fonctionnent, certaines actions sont assez pénibles, comme le fait de tout bêtement déplacer un objet qui manque de lisibilité.
« Quand le seul moyen de mener à bien une mission consiste à jeter un objet à la figure du bad guy, y arriver du premier coup relève du miracle »
Lancer un objet avec précision est également très compliqué, la faute à une caméra pas toujours bien placée et à l’impossibilité donc de la faire pivoter. Quand le seul moyen de mener à bien une mission consiste à jeter un objet à la figure du bad guy, y arriver du premier coup relève du miracle. Il arrive aussi que l’on se demande comment diable cette fichue caméra de sécurité peut arriver à détecter quelque chose alors que pourtant, son champ de vision (qu’il est possible de faire apparaitre) ne devrait pas lui permettre. Ces quelques écueils de maniabilité ajoutés à une inévitable et certaine répétitivité (du côté des musiques aussi) n’empêchent cependant pas Kill the Bad Guy d’être un bon petit puzzle game, drôle et original.
+
- Style graphique accrocheur
- Concept intéressant
- Beaucoup d’humour
- Bonne durée de vie…
-
- … Mais une certaine répétitivité
- Pas toujours parfaitement lisible
- Commandes parfois lourdes et imprécises