Jeux

Killer Instinct

Combat | Edité par Microsoft Studios | Développé par Rare

8/10
10.0/5
One : 22 novembre 2013
27.04.2016 à 20h10 par

Test : Killer Instinct - Saison 2 sur Xbox One

Alors que l'on pensait la série Killer Instinct morte et enterrée dans des années 1990 où les jeux de baston se tiraillaient jusqu'à ce que mort s'en suive, Microsoft a fait le pari de faire revenir Spinal et toute sa clique pour des claques. Disponible depuis le lancement de la Xbox One avec un business modèle rappelant le free-to-play, Killer Instinct revient avec un système de saison inédit pour le genre. Est-ce que ça cache un malabar ?

Nouvelle saison, nouveaux développeurs ! Ce sont les petits gars d’Iron Galaxy qui reprennent le navire après le départ de Double Helix chez Amazon. Première bonne nouvelle, les joueurs n’ont donc pas à choisir entre deux icônes pour lancer telle ou telle version, tout est mixé dans le jeu d’origine. Nous retrouvons donc tout le roster de la première saison accompagné des petits nouveaux, faisant un total de 17 combattants (hors Shadow Jago, qui est proposé en DLC de manière plus ou moins régulière). Ces derniers ayant une galerie de coups bien fournie, les développeurs ont procédé à un nivellement par le haut question équilibrage en ajoutant des coups spéciaux aux personnages le nécessitant, et en corrigeant quelques bugs. Ainsi, la tigresse Orchid peut par exemple désormais envoyer des grenades à son assaillant. De bonnes résolutions qui se retrouvent jusque dans celle du titre, puisque cette seconde saison apporte le 900p dans sa besace, contre 720p précédemment. En d’autres termes, les graphismes sont plus fins, pour une fluidité toujours au taquet.

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Iron Galaxy en a également profité pour apporter une toute nouvelle interface, plus futuriste dans son design mais surtout plus ergonomique. Ainsi, le mode solo, multijoueur et la boutique sont séparés d’emblée, évitant de se perdre inutilement devant la multitude de propositions d’options, ou tout simplement de lancer une partie contre un autre joueur alors que l’on souhaitait affronter l’ordinateur, comme cela pouvait être le cas auparavant. Sans faire un compte rendu détaillé, chaque nouveau personnage de cette mise à jour apporte ses points forts et points faibles. On apprécie particulièrement la rapidité de Riptor, la démesure d’Aganos, les techniques basées sur l’anti-jeu de Kan-Ra et la folie d’Hisako. Les combattant inédits trouvent en tout cas bien leur place, toujours mis en valeur dans des stages absolument superbes, sous une musique d’un Mick Gordon très inspiré.

« d’autant plus que des messages nous préviennent régulièrement de la victoire comme de la défaite de notre «Shadow», incitant à partir se venger de l’ignoble malotru qui osé mettre au tapis notre Tamagotchi guerrier »

Rappelons que le mode histoire est disponible pour tous les personnages de cette deuxième saison, hormis Omen, afin de ravir les amateurs d’images presque fixes qui nous en apprennent plus sur l’univers Killer Instinct. On regrette le manque d’ambition, même si on apprécie la proposition. Le système de gain d’expérience, lui aussi chamboulé, n’apporte plus d’argent virtuel (qu’il remet à zéro suite à la mise à jour, de même que les stats générales) mais permet tout de même de débloquer du contenu déjà acheté par le joueur (selon la version pour laquelle il a craqué) grâce à son niveau actuel d’XP. Des éléments qui peuvent être débloqués avec de « l’OR KI », nouvelle monnaie à acheter avec de l’argent bien réel cette fois-ci. La présence de «boosters» disponibles dans le marché ne sont pas forcément rassurants, dans un titre où les micropaiements gagnent de plus en plus de terrain, mais ils sont heureusement très loin d’être indispensables.

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La grande bonne trouvaille de cette saison, c’est le mode Shadow Lab, sorte de drivatar du jeu de combat qui permet de créer un fantôme qui s’inspire de notre manière de jouer à envoyer à l’affrontement. Pour que tout fonctionne, Il suffit de choisir son personnage fétiche, puis de partir au combat. Simple non ? À l’issue de l’affrontement, l’attaque, la défense, les combos et le style sont analysés afin de faire évoluer le fantôme. Le joueur peut alors accepter (ou refuser) les modifications afin de laisser son clone digital affronter d’autres adversaires en ligne durant son absence, et de récupérer des points Shadow en cas de victoire, obligatoires pour affronter d’autres adversaires. De quoi se prendre rapidement au jeu, d’autant plus que des messages nous préviennent régulièrement de la victoire comme de la défaite de notre «Shadow», incitant à partir se venger de l’ignoble malotru qui osé mettre au tapis notre Tamagotchi guerrier.

8/10
Le travail de récupération orchestré par Iron Galaxy apporte des fruits savoureux, des pêches pour être plus exact. Avec son mode Shadow Lab retentissant, et son roster varié et intéressant, Killer Instinct Saison 2 continue à améliorer la formule en appuyant sur ce qui fait sa force : son système de combo et les différences entre les combattants. Même si l'équilibrage peut parfois faire sourciller (Shadow Jago est vraiment balèze), on ne peut que féliciter les développeurs pour l'amour mis dans ce KI. Et comme chacun le sait, l'amour peut pousser au crime.

+

  • La formule Killer Instinct améliorée
  • Le Shadow Lab, bonne trouvaille
  • Nouveaux personnages et stages réussis

-

    • Toujours pas un vrai mode campagne à la Mortal Kombat
    • Certaines fatalités de stage sont désuettes