Test : Killing Floor III sur Xbox Series X|S
Le jeu service sous sa forme la plus classique

Killing Floor 3 est un jeu multijoueur qui fait donc l’impasse sur toute expérience solo. Vous ne retrouvez pas ici la moindre campagne, le moindre contexte, hormis un petit tutoriel qui nous permet de prendre en mains les commandes. Le reste du jeu se déroule en ligne, aux côtés de cinq autres joueurs qui vous accompagnent au cours de vos missions. Ces dernières sont réparties sur huit cartes différentes qui disposent toutes de leurs particularités qu’il est bon de connaitre. Cela étant, on peut noter qu’au cours de vos premières parties, certaines missions vous sont données et vous invitent à vous rendrez sur chaque carte afin de glaner l’un ou l’autre objet. Le tout est précédé par quelques explications orales qui donnent un peu de corps à notre aventure.
Mais que l’on soit clair sur un point : il s’agit davantage de vous faire découvrir les différentes cartes plutôt que de vous conter une histoire. Il faut donc se contenter, dans un premier temps, de ce contenu et c’est à peu près tout, pour le moment. Cela étant, la feuille de route a déjà été dévoilée par les développeurs qui nous promettent du contenu jusqu’en 2026 : nouvelles créatures, boss, armes… il y aura de quoi faire pour ceux et celles qui se montreront les plus patients.
Mais en attendant de découvrir tout cela, nous allons nous attarder sur ce que le jeu nous propose à l’heure actuelle. Avant de partir en mission, vous allez devoir sélectionner un spécialiste qui dispose de ses propres capacités. Il y a un ingénieur, un soigneur, un soldat et trois autres, ce qui offre une certaine polyvalence. Évidemment, dans un monde idéal, une équipe se doit d’être composée de quatre classes différentes, ce qui permet de créer une synergie entre les différents rôles. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le soigneur s’avère être réellement indispensable. Les autres, par contre, sont plus ou moins sur le même pied d’égalité. Chacun de ces rôles peut être amélioré au fil de vos parties, en engrangeant de l’expérience. Votre montée en niveau vous offre l’opportunité de sélectionner différentes compétences passives qui peuvent améliorer considérablement votre personnage et ainsi affronter les différentes difficultés proposées par le jeu. Sur ce point, il faut reconnaitre que Killing Floor 3 fait vraiment bien le boulot. Les différents talents sont nombreux et la personnalisation est au rendez-vous, permettant à chaque joueur de peaufiner un « build » qui peut convenir aux joueurs les plus pointilleux.
À cela, il faut ajouter un arsenal qui peut, lui aussi, être customisé. On regrette d’ores et déjà le peu d’armes disponibles au lancement, mais on apprécie tout de même le fait de pouvoir fabriquer différents accessoires à l’aide de matériaux que l’on récupère au fil de nos parties. Ces derniers, en petits nombres, doivent être sélectionnés avec soin car ils ont un impact sur les caractéristiques de notre arme et donc, par extension, de notre gameplay. À vous de faire les bons choix et de sélectionner les éléments qui vous rendront plus clinique au cours de vos affrontements. Évidemment, ces améliorations et cette personnalisation ont un cout : celui de recommencer encore et encore des missions afin de récupérer les matériaux nécessaires, tout en glanant l’expérience qui nous permet d’atteindre le niveau maximum, le niveau 30. La boucle de gameplay est donc des plus classiques et, forcément, des plus répétitives : on part en mission, on améliore notre personnage et on repart jusqu’à ce que l’on puisse passer à la difficulté suivante. Et ainsi de suite, encore et encore… Ce problème de répétitivité est d’autant plus vrai, qu’au-delà des huit cartes proposées et des quelques armes à notre disposition, le bestiaire est lui aussi relativement limité.
Killing Floor est un jeu de zombies (appelés « Zed ») coopératif. Vous vous retrouvez donc, à chaque mission, à devoir affronter successivement cinq vagues d’ennemis qui en vous en veulent tout particulièrement. Divisés en plusieurs catégories, ces derniers se montrent nombreux, relativement vifs et particulièrement dangereux, surtout dans la dernière difficulté. Concrètement, au-delà des Zeds « classiques », on retrouve donc des créatures plus spéciales capables de se déplacer dans les airs et de vous attaquer de loin, de vous foncer dessus au corps-à-corps, ou encore de vous infliger des dégâts d’acide ou électriques. Certains sont petits, voire même presque insignifiants, tandis que d’autres se montrent plus imposants. S’il y a une certaine diversité, le flou des affrontements rend les choses compliquées et l’on a parfois du mal à les identifier. Pourtant, ils disposent tous de leurs points faibles qu’il faut viser afin de les éliminer le plus rapidement possible. C’est intéressant, sur le papier, mais cela n’empêche pas une certaine répétitivité, malheureusement. Ce constat s’applique également aux boss qui, à l’heure actuelle, ne sont qu’au nombre de trois. Une fois les vagues terminées, la grande créature pointe le bout de son nez et vous devez concentrer vos efforts afin de l’éliminer. Là aussi, le flou règne assez vite car la créature est imposante et, dans deux cas sur trois, elle fait appel à d’autres pour la soutenir, ce qui rend les choses vraiment brouillonnes.
Venons-en maintenant au gameplay. Sur ce point, Killing Floor 3 est un jeu relativement classique. Vous pouvez sprinter, glisser et esquiver. La visée et le tir sont intuitifs et le tutoriel relativement bien fait, ce qui nous permet de prendre en mains le jeu assez vite. Et si tout cela fonctionne plutôt bien, il y a tout de même une sensation de lourdeur qui nous a perturbé. Le jeu aurait gagné à être un tout petit peu plus rapide, un rien plus limpide. Cela aurait rendu l’expérience plus nerveuse, plus dynamique et, surtout, cela inscrirait davantage le jeu dans l’ère du temps. Pour le reste, on dispose de deux à trois armes, d’un accessoire (allant de l’outil multifonction qui peut déverrouiller des objets au sac de munitions ou de seringues), de grenades ou encore de seringues qui peuvent vous permettre de vous soigner en cas de danger. Une panoplie relativement classique mais efficace qui vous permet de survivre, tout du moins si vous travaillez en équipe avec les autres joueurs de la partie. Car c’est évidemment là l’enjeu même de Killing Floor 3 : faire en sorte d’agir en tant qu’équipe, et non pas individuellement. Pour y parvenir, il est possible d’interagir de manière simple avec vos alliés en indiquant les dangers qui se présentent ou en attirant l’attention de vos coéquipiers sur un lieu bien particulier. Encore une fois, simple mais efficace.
Sur le plan technique, Killing Floor 3 souffle le chaud et le froid. Le jeu n’est pas à la hauteur des standards actuels et la direction artistique n’est pas marquante, nous laissant même relativement indifférent. Elle n’est pas problématique en soi, mais elle ne restera pas gravée dans nos mémoires une fois nos parties terminées. C’est un peu mieux du côté de la fluidité qui s’est avérée relativement solide, hormis au cours d’une partie qui s’est montrée des plus pénibles. Du côté des serveurs, par contre, c’est du solide : aucune déconnexion n’est venue ternir notre expérience, ce qui est particulièrement appréciable pour un titre uniquement multijoueur. En termes de bons points, on peut également ajouter que le jeu est dénué de bugs. Au cours de notre test qui s’est déroulé sur Xbox Series X/S, on peut clairement affirmer que nous n’avons pas rencontré le moindre problème. Enfin, sur le plan musical, le titre nous propose des morceaux rock qui n’ont rien à envier à l’ambiance que l’on peut retrouver dans les jeux d’id Softwate, DOOM. C’est nerveux, assourdissant, et cela colle parfaitement à l’ambiance du jeu.
+
- Huit cartes ;
- Gameplay intuitif ;
- Coopération réussie ;
- Personnalisation au top ;
- Evolution intéressante.
-
- Direction artistique fade ;
- Boucle de gameplay vite répétitive ;
- Boss peu nombreux ;
- Parfois confus ;
- Aucune contextualisation ;
- Gameplay qui manque de dynamisme.