Test : King of Meat sur Xbox Series X|S
Faute d'audience

Un peu plus d’un an après l’avoir approché à la Gamescom 2024, nous avons pu nous lancer dans la version complète de King of Meat. Comme nous vous l’expliquions l’année dernière, le titre imaginé par les développeurs anglais de Glownmade nous envoie sur un plateau de télévision au sein duquel vous serez amenés à participer à diverses émissions, que ce soit seul ou en multijoueur. Attention toutefois car dans les deux cas, il est nécessaire d’être connecté à internet pour partir à l’aventure, même si vous décidez de lancer un des scénarii jouables en solo. Sachez d’ailleurs que les développeurs ont tout de même penser à inclure une petite trame narrative afin de stimuler les joueurs qui ne souhaiteraient pas prendre part aux partie multijoueur, mais sachez concrètement qu’il y a tout de même peu d’intérêt à jouer seul à King of Meat.
D’ailleurs tout est fait pour vous le rappeler et vous poussez à organiser des parties à plusieurs, jusqu’à quatre joueurs max, que ce soit avec des gens de votre liste d’amis ou de parfaits inconnus. Un côté «jeu service» particulièrement poussif, parfois jusqu’à l’écœurement. On y sent rapidement un petit côté Fall Guys, avec notamment la possibilité de customiser notre héros avec des éléments de personnalisation à récupérer en remplissant divers objectifs ou en atteignant chacun des 30 échelons qui vous mèneront vers la célébrité. Une sorte de Battle Pass qui n’en est pas vraiment un puisqu’il n’y a, à priori, pas de système de Saisons de prévu. En revanche, et c’est peut-être pire, le studio anglais mise sur la communauté pour alimenter son jeu en mettant à disposition un outil de création de parcours pour tous. Si vous vous sentez l’âme d’un level-designer, vous pourrez ainsi imaginer vos propres niveaux et les partager ensuite avec les autres joueurs.
Bien entendu, il existe déjà un bon paquet de parcours disponibles de base, dans des décors linéaires et fermés remplis d’ennemis, de pièges, de trous, dé mécanismes à activer et de coffres à récupérer. Au départ, votre héros ne possède qu’une épée et un bouclier, un arsenal qui peut ensuite être substitué par d’autres armes, et complété par une arbalète qui permet d’attaquer à distance avec un nombre de carreaux limité qui se recharge lentement dans le temps. Mais on ne va pas se mentir, le gameplay de King of Meat est affreusement convenu, et cela à tous les niveaux. Les combats manquent vraiment d’impact et on ne prend aucun plaisir à avancer en balançant quelques coups d’épée ou de marteau à droite et à gauche. Même chose pour les phases de plateformes, pas hyper précises, et qui cherchent parfois à piéger les joueurs avec des angles de caméra qui ne permettent pas de déceler la présence d’un trou ou de quelque chose capable de nous y faire tomber.
C’est d’autant plus rageant que le titre mise beaucoup sur le scoring, et qu’à chaque coup pris et à chaque trou qui n’a pas pu être évité, votre multiplicateur de points s’effondre. C’est terriblement frustrant et pas du tout amusant, et toujours aussi vrai lorsque vous jouez à quatre en coopération, avec un game-design qui ne permet pas de construire un véritable esprit d’équipe. Chaque fin de partie permet de récupérer tout de même un peu de monnaie pour la dépenser ensuite dans les éléments de personnalisation pour notre héros. Un concept limité, et qui n’est malheureusement pas porté par l’ambiance générale du jeu. Les décors et les pièges sont peu inspirés et rendent l’ensemble terriblement commun, tandis que le doublage en français est bien trop souvent surjoué, pour finir par devenir complètement ringard.
Pour résumer la chose, on ne prend vraiment aucun plaisir à lancer une partie de King of Meat. Le fait est que le jeu des développeurs anglais de Glownmade ne dégage absolument rien d’exaltant en fait un titre tout à fait quelconque. C’est plat, et l’expérience de jeu ne parvient pas à procurer le moindre sentiment de satisfaction, à aucun moment. Malgré tout, la partie technique est plutôt solide et nous n’avons pas rencontré de bugs (même si on attendra de voir les parcours proposés par la communauté avant d’exprimer un avis définitif sur ce point). Les musiques sont répétitives, et même au niveau de la personnalisation de notre héros on a l’impression de vite tourner en rond, à moins de partir à la conquête de la multitude d’éléments de customisation à débloquer. Mais pour cela, encore faudrait-il s’y amuser un minimum.
+
- Jouable à 4 en coop
- Présence d'un doublage FR
-
- Gameplay convenu et pas toujours précis
- Ambiance tout à fait quelconque
- Le scoring comme seul leit-motiv
- Connexion en ligne permanente
- Esprit "jeu service" décourageant
- Doublage en français raté