Test : Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord sur Xbox 360
Avant même que la Communauté de l’Anneau ne se forme et parte à l’assaut du Mordor, les inquiétudes croissantes sur le devenir de la Terre du Milieu est partagée par un petit groupe d’aventuriers composé d’un homme dúnedain (tout comme un certain Aragorn), d’un nain (tout comme un certain Gimli) et d’un elfe (tout comme un certain Legolas sauf qu’elle est une femme et qu’elle manie le bâton de magicien et non pas l’arc). Ce petit groupe sera donc amené à marcher sur les pas de la Communauté et va indirectement l’aider. En effet, une menace sévit au Nord avec à sa tête un acolyte de Sauron qui rassemble des troupes afin d’aider son maître à mettre la main basse sur le territoire tant convoité. Afin d’aider la fameuse communauté, l’objectif de ce petit groupe sera d’annihiler cette menace.
Le pitch de la "Guerre du Nord" est clairement bien pensé d’autant plus que le scénario s’imbrique parfaitement avec l’original. On croise régulièrement les personnages clés de la saga dans des endroits connus de tous (Bree et Fondcombe notamment). En discutant avec ceux-ci, nous en apprenons davantage sur le scénario mais aussi sur l’univers fantastique du Seigneur des Anneaux. Un bon point même si le système de dialogue – très proche de Mass Effect – affiche vite ses limites étant donné que les dialogues n’ont aucune incidence sur le déroulement de l’aventure et que toutes les réponses amènent des conclusions identiques. De même que les villes (ou plutôt quartiers) que l’on traverse ne présentent presque aucun intérêt vu que le manque d’animation de celles-ci. On y reste pour réparer ses armes et faire ses courses dans la seule boutique disponible et pour activer quelques quêtes secondaires. Le côté RPG de "La Guerre du Nord" affiche donc très vite ses limites.
On prend les mêmes et on recommence
Quid de l’action qui est quand même l’élément principal du hack and slash de Snowblind Studios (qui s’y connaît dans le genre avec les excellents Baldur’s Gate : Dark Alliance et Champions of Norrath) ? Les combats sont plutôt plaisants mais un point négatif saute très rapidement aux yeux : leur durée. Pour faire simple, ils semblent interminables. Nos trois héros éprouvent bien du mal à se débarrasser de leurs assaillants. Certes, au début, on se dit qu’avec un meilleur équipement et en montant rapidement de niveau, cela ira en s’améliorant. Que nenni, votre équipement et votre niveau auront beau évoluer, les ennemis seront toujours plus robustes et longs à éliminer. Il n’est pas rare de rester plus de dix minutes dans un même secteur à éliminer les interminables vagues de gobelins, orques, trolls etc. La lassitude intervient très rapidement et ce n’est pas les quelques séquences de shoot à l’arme lourde qui parviennent à rompre cette monotonie. Pour ne rien arranger, la similitude de l’aventure du trio avec l’autre Communauté saute très rapidement aux yeux : le même bestiaire (bon, ce n’est pas très étonnant cela dit) mais aussi les mêmes environnements (mine, montagne enneigée, citadelle assiégée, forêt lugubre). Tout y passe et même certaines situations aperçues dans le film, l’humour en moins. A force, on finit par se demander pourquoi les développeurs nous ont proposé une aventure soi-disant "parallèle" à la vraie quête si c’est pour nous proposer la même expérience à quelques détails près.
Malgré leur longueur, les combats restent assez agréables même si l’on regrettera le manque de combinaisons possibles. Au final, on revient à matraquer le bouton X en attendant qu’une petite flèche jaune apparaisse sur la tête de l’adversaire pour presser la touche Y et déclencher les animations de finish him, très sympathiques au passage. Certes, pour pallier le manque de coups, il y a bien la possibilité de choisir entre les trois personnages à l’approche assez variée. Mais il est vrai qu’entre l’elfe (faible en défense mais très utile avec ses sorts de soin), le nain (excellent au corps au corps), on favorisera le dúnedain plus équilibré. Cette possibilité de sélectionner entre trois personnages prend tout son sens en coopération puisqu’il est possible de jouer avec deux amis. Dommage que les développeurs n’aient pas davantage soigné le mode solo puisque nos compagnons ne sont guère futés et sont régulièrement coincés derrière un mur pendant que, dix mètres plus loin, on en découd avec de féroces uruk-hai. On déplorera également l’impossibilité de sélectionner à la volée l’un des trois héros : il faut revenir sur le menu du jeu pour ce faire. Sachant que les temps de chargement sont incroyablement longuets, ce n’est pas une manœuvre que l’on fera bien souvent…
+
- Le scénario qui s'imbrique bien
- Les combats...
- On revoit les principaux personnages
-
- ...Qui deviennent un peu trop lassants
- Assez redondant
- Les bugs de collision
- Les temps de chargement
- Le côté RPG