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Le Seigneur des Anneaux : le Retour du Roi

Action | Edité par Electronic Arts | Développé par Redwood Shores Studio

6/10
360 : 13 novembre 2003
15.11.2003 à 06h41 par

Test : Le Seigneur des Anneaux : le Retour du Roi sur Xbox

Le 17 décembre 2003 est une date qui doit certainement provoquer pas mal d'excitation chez les fans de Tolkien et même tous les passionnés de cinéma en général. En effet, cette date marquera la sortie dans les salles du Retour du Roi, 3ème et dernier volet de la saga du Seigneur des Anneaux. C'est Electronic Arts qui possède la licence des films (VU a acquis celle des livres) et qui a pour lourde charge de nous faire patienter jusqu'à la sortie du film. Après un "Les Deux Tours" très réussi mais terriblement court, ils nous remettent donc ça cette année avec "le Retour du Roi". Alors qu'en est-il me demanderez-vous ? Et bien si ce qui a fait la force du précédent volet est toujours valable, agrémenté de quelques nouveautés sympathiques, les même défauts sont également toujours là, et c'est bien dommage...

Le Seigneur des Roms : La Communauté des Bras Cassés

Ne soyez pas atterrés par cette intro au ton quelque peu mitigé, si vous aviez aimé les Deux Tours, alors vous aimerez aussi le Retour du Roi. Au programme, ce sont toujours de monstrueuses séances de castagne qui vous attendent, presque dignes d’un Streets of Rage ou d’un Final Fight, encerclés par des hordes d’orcs déchaînés. Croyez-moi, vous allez très vite comprendre le sens du terme «infériorité numérique». Il faut taper sur tout ce qui bouge (et même sur ce qui ne bouge pas), parer, décocher des flèches dans tous les sens, activer des catapultes…L’action est vraiment intense, pas le temps de s’ennuyer une fois que le niveau a commencé. Cela pourra paraître répétitif pour certains, mais jouissif pour d’autres (ceux qui aiment jouer en ayant débranché leur cerveau auparavant). Comme pour les Deux Tours, les niveaux sont articulés de la manière suivante : une séquence d’intro pose le décor (des séquences tirées du film), puis par une subtile transition, vous prenez les commandes et les choses sérieuses commencent. Ces transitions donnent l’impression que l’on participe réellement aux scènes du film et permettent de voir que le jeu est vraiment bien réalisé. Les personnages sont calqués sur les acteurs du film et la ressemblance est assez frappante. Même constat pour les décors, extrêmement détaillés. Les animations ont également été «motion capturées» sur les mouvements des acteurs, afin d’obtenir le mimétisme le plus total avec ce que vous pourrez voir dans les salles dans un mois. Le résultat est vraiment excellent, le jeu est ultra vivant, pêchu et l’immersion du joueur dans les scènes est vraiment totale.



Le Seigneur des Roms : The Two Paddles

Il est temps de parler de l’aventure à proprement parler. Après une première mission d’introduction où vous mettez fin à la bataille du Gouffre de Helm en incarnant Gandalf, vous aurez 3 aventures à mener de front. D’une part, «le Chemin du Roi», jouable avec Aragorn, Legolas ou Gimli, le «Chemin du Sorcier» avec Gandalf et «le Chemin des Hobbits» avec Sam et Frodo. Les 3 aventures sont parallèles, complémentaires et vous devrez les compléter toutes pour accéder aux dernières missions. Au total, ce sont 12 missions plutôt ardues (sans compter les 2 missions bonus quasi-injouables) qui vous attendent avant que Frodo ne tente de détruire l’anneau. J’éviterai de détailler trop les missions pour ne pas dévoiler le déroulement du film à ceux qui n’ont pas lu les livres. Sachez simplement que toutes les missions reprennent des scènes majeures du film de Peter Jackson et vous saurez donc à quoi vous attendre dans le film si vous investissez dans ce jeu.

Les missions sont à mon avis plus longues et un peu plus difficiles que celles proposées dans les Deux Tours. Cela vient du fait qu’en plus de zigouiller tout ce qui passe à portée d’épée, vous aurez des objectifs secondaires à remplir dans un temps très limité au cours de certaines missions. Par exemple, lors de la bataille de Minas Tirith, vous devrez envoyer des projectiles sur les tours de siége qui approchent, tout en vous occupant des orcs qui assaillent la forteresse. Bien sûr, l’échec à l’un de ces objectifs entraînera l’échec de la mission. Ces objectifs secondaires permettent d’éviter une trop grande linéarité en apportant un peu de profondeur au jeu. Les missions sont vraiment intéressantes à jouer, le gameplay ultra instinctif et le scénario y sont pour beaucoup. On ne s’ennuie à aucun moment du moment où on prend la manette jusqu’au générique de fin. Mais, et je pense que vous serez d’accord avec moi, c’est encore le genre de jeu qui prend tout son intérêt à 2….



Le Seigneur des Roms : Le Retour de Moi

Ceux qui surveillent ce jeu depuis un moment le savent, la grosse nouveauté du Retour du Roi, c’est son mode coopération. ENFIN !! Le type de jeu s’y prête diaboliquement bien, et le soft prend vraiment une autre ampleur quand on y joue accompagné. Comme en mode solo, vous faites progresser chacun vos personnages, vous leur achetez de nouveaux coups, de nouvelles attaques, soit pour vous, soit pour toute la communauté. On l’a réclamé, EA l’a fait !!!! (Yeeeeessssss !!!)

Malgré cette cascade de

bons points, il ne faut tout de même pas oublier que le Retour du Roi reste

désespérément court. Et ce, malgré l’intégration d’un mode coopératif. Vous

pouvez compter 7-8 heures pour finir le jeu en mode solo et autant à 2 joueurs.

Libre à vous bien sûr d’essayer de booster tous vos personnages, ou de finir

toutes les missions avec le rang «Perfect», mais peu d’entre vous en auront le

courage, probablement. A mon sens, c’est trop peu pour justifier un

investissement de 60 euros, à moins d’être un inconditionnel de

Tolkien…

Techniquement réussi et vraiment intéressant à jouer, Le Retour du Roi fait partie de ces très bons jeux qui se terminent trop vite. Le mode Coopératif rallonge ostensiblement la durée de vie du soft mais au final, ça reste court, trop court. Le jeu a tout pour plaire, reste à savoir si pour vous, la qualité technique du soft est seule suffisante pour que vous l'achetiez neuf. Tout en sachant que vous risquez d'arriver vite à la fin de l'aventure. Mon conseil ?? Attendez quelques jours, la galette devrait assez rapidement arriver en occaze et là, vous pourrez y aller les yeux fermés, car LRDR reste un bon jeu. Et puis c'est toujours plaisant de pouvoir jouer en débranchant son cerveau, non ??

+

    -

      • Le monde des films est superbement reproduit, du travail d'orfèvre.
      • Taper sur tout ce qui bouge a rarement été un souci pour un gamer qui se respecte, surtout quand les persos se manient au poil.
      • Le point faible du jeu. Malgré la présence du mode coopératif, on reste sur sa faim une fois l'aventure terminée.
      • Toutes les musiques du films sont présentes, mention spéciale au remix du thème de Requiem for a Dream, envoûtant à souhait.
      • Diaboliquement fun à jouer, mais bien court malgré son mode coopératif. Un bon défouloir à surveiller du coin de l'oeil dans les rayons d'occasion.
      • Personnages diaboliquement bien animés, avec des mouvements calqués sur ceux des acteurs. Là aussi du bon travail.