Test : Les Rebelles de la Forêt sur Xbox 360
Grizzli p’tit kiki
Boog, ours bien léché et apprivoisé, vit dans le garage de Beth, son amie et garde forestier de son état. En échange de sa participation aux spectacles sauvages présentés par Beth, Boog mène une vie paisible dans la petite ville de Timberline, mais c’était sans compter sur sa rencontre avec Elliot, un cerf à un seul bois. Elliot, c’est le genre de personnage saoulant que l’on aimerait bien baffer pour lui faire fermer son clapet. Sauf que Boog, c’est une crème et qu’il va libérer notre cerf mono-bois en échange de belles promesses. Nos deux nouveaux amis se rendent de nuit dans un supermarché mais se font arrêter en flagrant délit de vol de barres chocolatées « Mumm c’est bon ». Beth n’a pas d’autre choix que de les reconduire dans leur milieu naturel et de les y laisser définitivement. Boog n’a alors qu’une idée en tête : revenir à Timberline. Dommage pour lui, la chasse est ouverte.
Un ours ça fait peur en général. Boog non. Vous prenez un habitant de Vlamapaire, petit village au fin fond de la creuse, et vous le lâchez au milieu de la place de l’Etoile à Paris. Vous aurez alors une idée assez juste de ce que donne Boog perdu en pleine forêt. Heureusement, Elliot est là pour l’accompagner, le guider et faire de lui un fier grizzli. Pour éviter de finir en tapis de cheminée, vous devrez guider Boog à travers les 25 niveaux du jeu. Des vallées rocheuses en passant par les marais et les pentes enneigées de Timberline, vous traverserez des paysages colorés à l’inspiration très « cartoon ». Les environnements peinent à se renouveler et il ne sera pas rare de passer deux fois par le même chemin. Cependant, l’ensemble ravira les pupilles des plus jeunes et le dandinement du popotin de Boog prêtera toujours à sourire. Inutile de chercher une quelconque difficulté, le cheminement des niveaux est linéaire à souhait : idéal pour les petits, lassant pour les grands. Seuls quelques niveaux où l’on dirigera Elliot seront légèrement plus délicats à gérer car ils introduisent un esprit plate-forme absent du contrôle de Boog. Afin de rompre la monotonie, les développeurs nous ont gratifié de la présence de rafraîchissants tableaux orientés actions mais au gameplay ultra simplifié (gauche/Droite/saut) : on peut ainsi guider nos deux compères sur un chariot entraîné dans un grand huit improvisé dans une mine, dévaler un torrent sur le toit de toilettes de campagne,liquider une horde de chasseurs en projetant des castors à l’aide d’un string rose tendu entre les bois d’un cerf. Sur le papier, les idées sont bonnes. Manette en main c’est clairement enfantin à jouer et l’on reste sur sa faim en ayant que trois touches à tripoter. Pourtant l’intérêt est ailleurs. On peut à loisir débrancher ses neurones et profiter de l’humour déjanté et des répliques cinglantes de ce joyeux bestiaire qui s’avère être l’atout principal de ce titre. Les personnages secondaires sont attachants et participent grandement à enrichir l’aventure. On se laisse finalement porter par l’ambiance et l’on enchaîne les niveaux en se décoinçant les zygomatiques après une bonne vanne de castor canadien ou de canard à l’accent Marseillais. Mention bien à l’ambiance sonore.
Chasseur, même pas peur
Le chasseur, espèce bipède évoluant souvent en groupe dans la forêt et portant sur son épaule un long et phallique bout de bois nommé communément Fusil. Leur plaisir monte en se délectant de la mort d’animaux sans défense et en exposant fièrement leur tête sur leur murs. Plusieurs variantes (comme les Pinãtas, ils ont du bouffer trop de saletés) ont été observées dans la forêt de Timberline : le trappeur, le bûcheron, les maigrelets, les guerriers avec casques …et le roi d’entre tous, le gourou qui les inspire vers ce mystérieux besoin de tuer, j’ai nommé le grand Shaw. Un ours, des chasseurs, on peut s’imaginer des duels sanglants à coups de mandales à décrocher quelques têtes sanguinolentes. Non, que nenni, vous avez GoW pour vous défouler. Ici, il s’agit de faire fuir les chasseurs et non de les étriper ou de les planter cul nul au sommet des sapins…dommage !. Place à l’arsenal sauvage. Boog pourra se rapprocher discrètement des chasseurs (dans une sorte de jeu type 1,2,3 soleil au cours duquel il faut rapidement appuyer sur la touche de camouflage pour ne pas se faire voir et plomber l’arrière train) et faire valoir son grognementou bien charger l’ennemi en face à face et grogner sous son nez. Plus subtil, en aidant des animaux rencontrés au fil de l’histoire ceux-ci vous offriront leurs services pour progresser. Un écureuil envoyé sur un arbre se l’appropriera et défendra son précieux à coup de glands en étourdissant ainsi les ennemis. Un putois balancé au pied d’un chasseur le fera fuir avec son attaque odorante et un mignon lapinou sera un parfait projectile pour griffer les bouilles des affreux. Ces munitions vivantes se ramasseront au bon moment pour pouvoir progresser, les développeurs nous mâchant le travail . Elliot, fidèle toutou boisé, sera aussi de la fête et même indispensable pour atteindre des endroits inaccessible par notre ours et récolter ainsi des objets à sa place. A défaut de mouflettes ou de lapin sous la main, il se dévouera pour aller divertir un chasseur et vous permettre de l’approcher plus facilement.A chaque chasseur sa technique pour l’effrayer mais au final une bonne charge suivi d’un grognement bien jaugé suffiront à les faire détaler.
Histoire de donner un peu de challenge et de rejouabilité aux niveaux, vous aurez la tâche de récolter des items / badges (champignons, trèfles, fleurs, …) plus ou moins bien cachés visuellement ou se révélant éventuellement grâce à votre odorat. En récompense, vous accéderez à des images et autre goodies tirées du film, la classe. A chaque objectif rempli, chasseur vaincu et objet découvert, vous gagnerez des « points sauvages » qui permettent d’ upgrader votre ours à « l’école sauvage », ce qui sous-entend des grognements plus efficaces, une jauge de vie améliorée, des lancers plus lointains, des griffes plus longues,une fourrure plus douce et l’on en passe. Ces options relèvent plus du gadget et sont peu visibles à l’écran mais elles ont le mérite d’avoir été implémentées. De même pour les huit mini-jeux jouables à quatre en multi joueurs et indispensables pour amuser toute la famille.
+
- Prise en main immédiate
- L'humour
- Le prix
- Coloré et rafraîchissant
-
- Durée de vie moyenne
- Environnements peu détaillés
- Hardcore gamers, passez votre chemin