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L’aventure de Sylas débute par son évasion de la prison dans laquelle il est retenu depuis de trop nombreuses années. La première mission prend donc la forme d’un tutoriel qui vous amène à fuir la ville où vous étiez retenu prisonnier. Votre fuite est accompagnée d’un massacre et d’une mise à feu et à sang de la cité qui annonce la couleur : Sylas ne compte pas en rester là et compte bien se venger de ceux qui l’ont fait prisonnier pendant de trop nombreuses années. Cette aventure où la vengeance occupe une place importante s’avère relativement classique dans son déroulement, nous proposant de rencontrer divers personnages originaux ou tirés de l’univers de League of Legends (Garen, Lux et d’autres sont présents, mais on préfère taire le nom de certains d’entre eux pour vous laisser la surprise). Pour faire simple, l’ensemble s’avère franchement sympathique, sans pour autant être particulièrement révolutionnaire, l’histoire manquant de rebondissements inattendus malheureusement.

Du côté du gameplay, le titre propose une expérience relativement classique qui est teintée d’un aspect stratégique plutôt intéressant. Pour faire simple, vous disposez d’une esquive (utilisable à souhait), d’une attaque légère, d’une attaque lourde et de la possibilité d’employer la magie. Pour cette dernière, attention que vous possédez une jauge de mana qui se vide à chaque utilisation et qu’il est possible de remplir en attaquant les ennemis. Il faut donc jouer intelligemment et agir avec discernement. Vider sa magie au début du combat peut rapidement s’avérer punitif face à certains ennemis qui pourraient apparaitre par la suite. Et si l’expérience de jeu n’évolue pas énormément au cours de la partie (tout du moins en ce qui concerne les mouvements de base), il existe quelques petites possibilités plutôt intéressantes et originales qui valent le détour.

La première nous vient des armes que porte Sylas. Armé de deux chaines, notre héros détient plusieurs capacités qui le rendent franchement sympathique à jouer. La première consiste à agripper les ennemis afin de se projeter contre eux et de pouvoir leur infliger des dégâts. Ce mouvement est particulièrement important car il sert d’esquive lors de combats de boss, notamment. Il peut également vous permettre de plaquer au sol des ennemis volants afin de les vaincre. Plus original, ces armes offrent aussi à Sylas l’opportunité de « voler » les sorts des mages ennemis pour ensuite les retourner contre eux, sans payer la moindre mana. Une fois « emprunté » lesdits sorts peuvent être acheté au camp de base et équipé ensuite au début de chaque mission. Le système est sympathique et la variété offerte par le jeu suffisante pour renouveler l’expérience durant toute la durée de la partie, c’est-à-dire entre 10 et 15h de jeu selon la difficulté que vous aurez choisie.

Pour corser un peu l’ensemble du jeu, les développeurs ont également mis en place un système de faiblesses. En effet, il existe six types de sortilèges : feu, glace, nature, foudre… Chacun d’entre eux étant la faiblesse d’un autre. Par exemple, la glace et le feu sont deux opposés, ce qui fait que leur emploi est particulièrement efficace. A contrario, employer une magie de la nature sur un ennemi du même type réduit radicalement les dégâts que vous infligez. Pour vous aider à anticiper les combats (car on ne peut équiper que 4 sorts différents), lors du choix des missions, le type d’ennemis que vous affronterez est indiqué. Libre à vous de personnaliser votre équipement magique et de vous préparer au mieux aux combats qui vous attendent. Sachez simplement que dans la difficulté la plus corsée, c’est indispensable de tenir compte des faiblesses des mages adverses.

Et puisque l’on vous parle de missions, il est grand temps de vous expliquer le fonctionnement du jeu. Passée l’introduction, vous vous retrouvez dans le camp de rebelles, qui vous sert de base. Sur place, vous pouvez améliorer votre personnages (caractéristiques, débloquer des magies,…) en échange de monnaie que vous récupérez au fil de vos pérégrinations. C’est également à cet endroit que vous pouvez sélectionner les missions à réaliser. Ces dernières se divisent en deux catégories : l’histoire principale et les missions annexes. Ces dernières ne sont pas excessivement nombreuses, mais elles sont scénarisées et en lien avec l’histoire générale. Sans être palpitante, elles ont le mérite d’étoffer un peu le lore et de prolonger l’expérience. Dommage qu’elles se déroulent presque toute de la même manière, ce qui crée rapidement un sentiment de répétitivité dont on se serait bien passé, surtout dans un jeu aussi court.

Pour vous aider à affronter la menace et réussir vos missions, vous pouvez également bénéficier de l’aide d’autres mages. Au nombre de deux, ils représentent chacun un des types de magie. En vous accompagnant, ils boosteront les sorts du même type qu’eux, ce qui vous donnera un avantage supplémentaire lors des affrontements. Mieux, le fait de les sélectionner vous offre l’opportunité d’employer un combo qui leur est propre et qui inflige des dégâts relativement importants. La mécanique est en tout cas bien pensée, même si on aurait apprécié qu’elle soit davantage exploitée ou que son influence sur la partie soit plus considérable. Enfin, lors des choix de missions, il vous sera parfois demandé d’envoyer l’un de ces renforts seul. Il vous ramènera alors de quoi l’améliorer, ou encore de la monnaie. Peu importe qui vous enverrez, dans tous les cas, l’échec de ces missions n’est pas à l’ordre du jour.

Terminons ce test par l’aspect visuel et sonore du titre. La partie son est franchement soignée et le doublage français des quelques cinématiques est pertinent. Mention spéciale à la musique qui nous enveloppe en permanence et nous transporte dans l’univers du jeu avec brio. Sur le plan visuel, The Mageseeker fait le job en nous proposant une expérience en pixelart solide et franchement jolie. Les environnements sont beaux (à défaut d’être variés) et les animations réussies. On regrette simplement que les développeurs n’aient pas souhaité diversifier le jeu davantage.