Jeux

Mark of the Ninja

Infiltration | Edité par Microsoft Studios | Développé par Klei Entertainment

8/10
360 : 07 septembre 2012
07.09.2012 à 17h07 par - Rédacteur en Chef

Test : Mark of the Ninja sur Xbox 360

Fondé en 2005, le studio Klei Entertainment a su rapidement imposer ses productions sur les plateformes de téléchargement en ligne, le Xbox Live Arcade en tête. Véritablement reconnu par les joueurs depuis le portage de l'excellent N+ sur le service, le petit studio basé à Vancouver a confirmé son talent avec la licence Shank dont le dernier épisode est disponible depuis le début de l'année. C'est donc en toute logique que la nouvelle production des canadiens, intitulée Mark of the Ninja, constitue l'une des attractions de cet été. Reste à savoir si elle parviendra à combler les attentes des joueurs.
La voie du ShinobiAprès avoir mis les joueurs dans la peau d’un bourrin de service dans Shank, les développeurs de Klei Entertainment changent radicalement de genre tout en conservant le plan sur deux dimensions et la patte graphique style comics de leurs deux dernières productions. Comme son nom l’indique, Mark of the Ninja nous embarque dans une aventure où la finesse et la discrétion sont indispensables à la bonne réussite de votre mission. Pas franchement emballant de prime abord, le scénario – qui se développera un tant soit peu au fil de l’aventure – n’est heureusement rien de plus qu’un prétexte pour que notre shinobi de héros puisse mettre à sac une organisation malveillante et son armée de gros bras. Pour ce faire, le titre du studio canadien est construit comme un véritable jeu d’infiltration, un genre plutôt rare sur le service de téléchargement de Microsoft.
A l’instar de Sam Fisher, notre héros bénéficie donc d’une large palette d’accessoires et de gadgets qu’il faut utiliser à bon escient afin de progresser sans alerter les nombreux gardes dispersés dans les divers niveaux du jeu. Du kunaï aux étoiles ninja, en passant par les bombes fumigènes, tout est bon pour éviter la confrontation directe avec vos ennemis qui, si elle ne signifie pas obligatoirement votre mort, se révèle être une voie bien plus compliquée pour avancer. Chaque salle peut donc être appréhendée de diverses façons, que l’on privilégie l’attaque de front, le contournement via l’un des nombreux conduits d’aération ou tout simplement la patience, profitant des rondes des ennemis pour mieux les surprendre. Différentes stratégies s’offrent donc à vous pour remplir les objectifs qui vous sont demandés à travers les douze niveaux à parcourir, une liberté appréciable qui permet au titre de Klei Entertainment d’éviter au joueur tout sentiment de répétitivité.Spectacle son et lumièreDu côté des armes, quand il n’use pas de l’un de ses nombreux gadgets, notre shinobi peut faire gouter la lame de «l’épée du clan» à ses ennemis. Ainsi, dès que le joueur approche d’un ennemi sans se faire repérer, il ne lui reste plus qu’à presser le bouton X afin de dégainer son arme. Il suffit alors d’effectuer correctement la petite séquence de boutons qui s’affiche à l’écran afin de tuer sa cible dans un silence de cathédrale. Dans le cas contraire, le dernier râle de votre victime alertera ses éventuels comparses qui rodent aux alentours, au risque de vous faire repérer. A ce sujet, chaque bruit, qu’il s’agisse d’un cri, d’une envolée de corbeaux ou même d’un bruit de pas, est symbolisé par des cercles qui nous renseignent sur son intensité sonore. Une bonne idée qui permet de visualiser votre capacité à alerter vos ennemis, lorsque vous courez par exemple. A l’inverse, il est possible de situer une cible qui marche dans la pénombre grâce aux bruits de ses pas. Le tout amène de la justesse au gameplay et permet au joueur de doser ses actions, qu’elles soient offensives ou défensives.

Bien entendu, comme dans tout jeu d’infiltration, la lumière joue également un rôle important dans Mark of the Ninja. Et là aussi, les développeurs ont eu la bonne idée d’apporter des variations graphiques afin que le joueur se repère plus facilement. Par exemple, lorsque notre ninja se retrouve dans un conduit d’aération, les autres pièces sont volontairement floues. De même, lorsque les ennemis passent en zone sombre ils deviennent invisibles, et seul le marquage de leur dernière position est alors disponible. Des détails appréciables qui renforcent l’intérêt d’un genre souvent décrié pour son manque de réalisme. Du côté de la durée de vie, s’il faut entre six et huit heures pour arriver au bout de l’aventure proposée par Mark of the Ninja, il est néanmoins possible de rejouer tous les niveaux individuellement pour partir à la recherche des portes «Défis», récolter les parchemins parfois bien cachés, et remplir des objectifs «Sceau» que vous auriez manqué durant votre premier run. Il est également possible de débloquer de nouvelles tenues de ninja, aux priorités différentes de l’originale et qui vous forceront parfois à changer votre façon de jouer.

http://www.dailymotion.com/video/xrdb2d
Avec Mark of the Ninja, le studio indépendant Klei Entertinament nous propose un jeu d'infiltration en deux dimensions digne de ce nom. S'il présente évidemment quelques défauts, la justesse du gameplay et les multiples façons d'aborder une situation en font un titre agréable à jouer qui devrait combler les amateurs d'un genre peu présent sur le Xbox Live Arcade.

+

  • Menus et sous-titres en français
  • Gameplay varié
  • Bonne gestion des bruits
  • Graphiquement soigné
  • De l'infiltration sur XBLA

-

    Fiche succès

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