Test : Mekazoo sur Xbox One
Zoo à Mechs
Tout le monde a déjà joué à un jeu de plateformes dans sa vie. Et pour cause, c’est un genre qui existe depuis quelques bonnes dizaines d’années désormais et qui a vu naître quelques icônes du jeu vidéo comme Mario, Sonic et Rayman pour ne citer que les plus connus. Autant dire que les concepts commencent à tourner en rond tant le genre a été essoré, de bonne et moins bonne façon. Pourtant, s’il rappelle évidemment très vite quelques références du genre, Mekazoo souhaite entrainer le joueur dans une aventure au gameplay mixte, lui offrant une identité propre tout en offrant un grand nombre de repères aux joueurs habitués.
Car si l’univers dans sa globalité se révèle plutôt commun avec des décors déjà vu mille fois, c’est plutôt la façon d’appréhender le titre du point de vue de sa jouabilité qui est originale. Ici il n’est pas question de diriger un seul personnage mais plusieurs, la plupart du temps en offrant la possibilité au joueur d’alterner entre deux bestioles. Au total de cinq, ces animaux mécaniques possèdent tous leurs propres capacités, très différentes d’une bête à l’autre. Par exemple, le tatoo se roule en boule comme Samus ou Sonic et peut utiliser des canons pour passer des ravins comme dans Donkey Kong, le kangourou est le seul à pouvoir sauter (un comble pour un jeu de plateformes) et le crapaud utilise sa langue pour se pendre à ses ennemis et certains éléments du décor, à l’image de Simon Belmont dans Super Castlevania.
« c’est plutôt la façon d’appréhender le titre du point de vue de sa jouabilité qui est originale. Ici il n’est pas question de diriger un seul personnage mais plusieurs, la plupart du temps en offrant la possibilité au joueur d’alterner entre deux bestioles »
On sent véritablement ici la volonté des développeurs de rendre le jeu le plus varié, tout en reprenant des concepts qui furent diablement novateurs en leur temps. Un pari presque gagné tant l’idée de départ était intéressante, mais qui se révèle rapidement plombée par une jouabilité pas franchement très précise, compilée à une difficulté abusivement relevée. Pour couronner le tout, le panda vient véritablement gâcher une expérience bien en deçà de son potentiel réel. Et pour cause, la jouabilité du gros lourdeau est ultra laborieuse et ne procure aucun plaisir ludique. Un défaut qui aurait pu passer presque inaperçu si la progression très linéaire et scriptée du titre permettait de s’en passer, ce qui n’est évidemment pas le cas. Le sentiment de frustration lié à la difficulté de base du jeu s’en trouve alors renforcé.
Alors oui Mekazoo propose en échange de ses défauts une durée de vie parfaitement acceptable pour le genre, mais rares seront les joueurs à pousser le vice jusqu’au bout. Seuls les dingues de Speed Run et de challenges relevés tireront réellement un bénéfice du titre de Good Mood Studio. Les autres tenteront tant bien que mal de débloquer les derniers niveaux en se lançant à la recherches des interrupteurs secrets qui augmentent la difficulté sur une partie du niveau en obligeant le joueur à jouer deux animaux moins adaptés que ceux proposés de base, en fouillant chaque recoin d’un niveau pour y tuer tous les ennemis d’un même type, en finissant les niveaux en un temps record, ou sans mourir. On vous souhaite bon courage d’avance.
+
- Concept de base rafraichissant
- Du challenge et pas qu'un peu
- Diversité des environnements
- Bonne rejouabilité
-
- Manque de précision
- Le panda limite injouable
- Décors très chargés
- Bourré d'aliasing