Jeux

Mercenaries 2 : L’Enfer des Favelas

Action | Edité par Electronic Arts | Développé par Pandemic

4/10
360 : 05 septembre 2008
04.10.2008 à 11h31 par

Test : Mercenaries 2 : L'Enfer des Favelas sur Xbox 360

Sorti il y a maintenant trois ans, le premier Mercenaries avait su faire impression à son époque. Le soft, surfant sur la vague des GTA-like, nous proposait de jouer un mercenaire et de réaliser différents contrats, dans un monde ouvert où tout était destructible. La suite du titre de Pandemic Studios était donc attendue au tournant, débarquant pour la première fois sur les consoles current-gen. Mais le virage « nouvelle génération » s'annonce plus difficile que prévu...

Always pay your merc

Dans Mercenaries 2, il vous faut en premier lieu choisir votre personnage avant d’aller tirer sur tout ce qui bouge. Vous avez donc le choix entre trois protagonistes : Mattias Nilson (un bourrin tatoué), Chris Jacob (un bourrin fumeur de cigares) et Jennifer Mui (une bourrine). Une fois cela fait, il est temps de quitter la Corée du premier opus et de filer bronzer au soleil : direction le Venezuela !

La première mission du jeu vous sert de didacticiel. Vous devez remplir un contrat pour un riche homme d’affaire, dénommé Solano. Mais, comme d’habitude, vous vous faîtes entuber par le dit Solano (ce radin ne veut pas lâcher les biftons), et vous prenez une balle dans les fesses ! Voilà donc le point de départ de ce Mercenaries 2 : l’Enfer des Favelas. Par la suite, le but du jeu sera de tout mettre en œuvre pour retrouver Solanno, et ainsi se venger. Problème : si la trame scénaristique est somme toute classique, la mise en scène et le script des dialogues sont, quant à eux, tout bonnement pitoyables.

Concernant la partie graphique, le titre s’avère être loin des standards du genre. Mercenaries 2 nous donne plus l’impression d’appartenir à la dernière génération (avec un lifting HD) plutôt qu’être un vrai jeu Xbox 360. Ajoutez à cela des retards d’affichage dans les textures, ainsi qu’un clipping omniprésent, et le test technique est raté. Toutefois (et heureusement), le soft sait rester fluide.

Malgré ces carences, se balader reste un tant soit peu agréable puisque la carte est immense et propose d’agréables paysages ensoleillés.

Une organisation d’enfer

Vous commencez donc par établir votre QG en prenant une villa d’assaut (pourquoi tant de haine ?). Cet endroit deviendra le repère de vos opérations, là où vous pourrez déclencher vos missions ainsi que recueillir des informations. Une fois cela fait, il vous faut recruter votre personnel : un pilote d’hélicoptère (pour vous extraire et vous emmener où vous le désirez), un pilote d’avion (pour larguer des frappes aériennes sur vos ennemis) et une mécanicienne, qui comme son nom l’indique, s’occupera de vos véhicules. A cela s’ajoute la gestion de carburant : chaque extraction ou frappe aérienne n’est pas gratuite. Sillonner la carte pour trouver des dépôts de carburant ou même de munitions et d’argent, puis les faire extraire par votre pilote, est une nécessité. Et attention aux dommages collatéraux ainsi qu’aux dégâts sur votre hélico, car tout se paye dans Mercenaries 2.

Au cours de la campagne, vous êtes amené à rencontrer différentes factions, lesquelles vous donneront divers contrats à réaliser. Mais attention, vos employeurs ne sont pas forcément amis entre eux, et il faudra donc faire attention à ce que vous faîtes, sous peine de voir diminuer l’amitié que pourrait vous porter une faction donnée. Par la suite, il est également possible de leur acheter de l’équipement, mais seulement si vous entretenez de bonnes relations avec elles.

Vous pouvez ajouter à tout cela différentes quêtes annexes, comme détruire certaines bases ou capturer des rebelles. Vivants, il faut porter ces derniers sur vos épaules et les mettre en lieu sûr pour pouvoir ensuite les expédier, par la voie des airs. Morts, votre prime sera diminuée de moitié, et il faut prendre une photo du cadavre pour confirmer votre travail.

Le vrai point fort de Mercenaries 2, c’est son fun. C’est un vrai plaisir de tout pouvoir faire exploser, y compris les plus gros buildings. Ces explosions sont réellement saisissantes et donnent une sensation de pouvoir absolu. Trop d’ennemis vous empêchent de pénétrer dans un bunker ? Pas de soucis, on cible le bâtiment, on largue une bombe anti-bunker, on admire, et surtout, on n’en parle plus. Car dans ce jeu, pour gagner, il faut avoir la plus grosse.

Toutefois, l’intelligence artificielle des ennemis vient un peu gâcher le tableau, tant elle se révèle être… inexistante. Ces derniers se contentent juste de tirer une fois que vous vous êtes montré, et absolument rien d’autre. Et quand ils tentent quelque chose, leurs réactions sont très douteuses : pourquoi s’allonger en plein milieu de la route quand on leur fonce dessus avec un 36 tonnes ?

En plus de cela, la physique est vraiment de piètre qualité (déplacer des véhicules avec un coup de crosse, non mais sérieusement…).

D’ailleurs, en parlant de véhicules, une pléthore est utilisable : voitures, motos, bateau, jet-ski, hélicoptère… par la terre, les airs ou les mers, vous aurez toujours un moyen de transport. Mention spéciale aux motos tout de même, qui sont justes… incontrôlables.

Pour allonger la durée de vie, le jeu propose un mode coopération (exclusivement en ligne), qui fonctionne à la manière de Gears of War : un ami peut vous rejoindre en pleine partie et vice-versa.

C’est, certes, plaisant, mais il reste toutefois anecdotique tant les possibilités à deux sont limitées.

Mercenaries 2 : l'enfer des favelas n'est pas exempt de défauts, loin de là. Mais malgré cela, il réussit tout de même à proposer un excellent défouloir, sur lequel il ne faudra pas prêter attention aux détails. La présence d'un mode co-op permettra de tout faire péter à deux, afin d'éviter une répétitivité inévitable en solo. Un jeu « pop-corn », à acquérir de préférence en occasion, tout de même assez loin du blockbuster qu’on attendait au moment de son annonce.

+

  • Gérer son « entreprise » de mercenaires
  • Coop
  • Explosions
  • Fun
  • Monde ouvert, dépaysant

-

    • Répétitif
    • I.A.
    • Physique
    • Scénario, mise en scène
    • 70 euros
    • Graphismes