Test : Monster Hunter Stories 2: Wings of Ruin sur Xbox Series X|S
Transition réussie en attendant le troisième opus
L’histoire débute avec notre personnage, rider en apprentissage. On passe donc notre jeunesse et on se retrouve directement au cœur de l’action avec un personnage mystérieux qui approche un Rathalos endormi. Une créature bien connue des joueurs de Monster Hunter qui, comme dans l’opus précédent, occupe une place importante dans l’histoire. Des soldats interviennent ensuite, réveillant la bête qui finit par s’envoler, suivie par de nombreux autres Rathalos. Cet évènement, inquiétant, nous pousse à enquêter aux côtés de celle qui endossera le rôle de professeur. Tutoriel déguisé, cette première approche des évènements s’avère efficace, tout comme le scénario dans sa globalité.
Sans être révolutionnaire ni vraiment surprenant, l’histoire de Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin se laisse suivre avec grand plaisir. Elle nous permet d’œuvrer dans l’ombre du grand père de notre personnage, tout en forgeant notre propre légende, le tout en rencontrant des personnages bien connus des joueurs du premier jeu. Une suite qui a des choses à raconter donc, contrairement à notre héros qui est une nouvelle fois muet. Et si on pouvait passer cet aspect dans le premier jeu (3DS au départ), c’est un peu plus lassant dans celui-ci…
Du côté des mécaniques, ce second opus s’inscrit parfaitement dans la continuité. On vous renvoie donc au test du premier jeu pour davantage de détails, mais dans les grandes lignes on reprend le système de combat au tour par tour. Les trois attaques possibles sont de la partie (vitesse, technique et force) et le jeu du « pierre-papier-ciseaux » aussi. Il est toujours possible, en fonction de nos actions, de glaner des points d’amitié qui nous offrent l’opportunité d’utiliser les compétences ou encore de monter en selle sur notre compagnon afin de réaliser davantage de dégâts, voire même de déchainer une attaque finale intéressante. Bref, du déjà-vu qui, il faut bien le dire, bénéficie de petits ajouts plutôt bienvenus, à commencer par le fait d’être régulièrement accompagné au cours de notre aventure. Ainsi, les combats se déroulent souvent avec 4 personnages à l’écran, et seulement deux que l’on contrôle. Nos alliés agissent de manière autonome et il est possible de travailler de concert en lançant des attaques collaboratives. Maligne, l’intelligence artificielle est également réceptive et créative puisqu’elle n’hésite pas à nous venir en aide quand nous sommes dans le besoin.
Autre nouveauté intéressante : la gestion des armes. Contrairement au premier épisode, il est possible, comme dans le jeu principal, d’utiliser différentes armes : épée lourde, masse, arc à flèches, épée/bouclier… Il y a bien plus de possibilités que dans Monster Hunter Stories 1 et le tout est nettement mieux expliqué et employé que dans ce dernier. Un indicateur apparait d’ailleurs au cours des combats et nous montre les points faibles des ennemis qui ne se révèlent qu’à l’usage de nos armes. Il faut donc switcher notre équipement régulièrement pour utiliser les outils appropriés afin d’infliger de lourds dégâts à nos adversaires. C’est intuitif, sympathique et cela s’intègre parfaitement à l’expérience Monster Hunter que l’on connait dans le jeu classique.
Et ce n’est pas tout. Les aménagements proposés dans ce second titre ne se limitent pas seulement à du gameplay. En effet, l’interface a été revue et les menus sont facilement accessibles. C’est plus grand, plus lisible et c’est plus simple d’accéder aux différentes informations. La visibilité de la carte est également accrue. Comprenez par-là que la mini-carte est toujours limitée, tandis que d’une simple pression sur la touche « start » vous permet – enfin – de voir l’intégralité de la carte sur laquelle vous vous trouvez. C’est quand même un gain de confort non négligeable. Et puisque l’on vous parle de map, sachez que la structure du jeu est à peu près similaire à son ainé. On retrouve des zones relativement grandes (semi monde ouvert) sur lesquelles nous évoluons avant de nous plonger dans des « donjons » plus petits, plus structurés et plus dirigistes. Encore une fois, le fait de se retrouver face à un jeu qui disposait à la base d’un hardware limité (la Switch première du nom) empêche le titre de voir un peu plus grand, ce qui est dommage.On ne peut s’empêcher d’imaginer des zones totalement ouvertes et peuplées par des dizaines de créatures. Peut-être dans le troisième opus…
Qu’à cela ne tienne, l’arrivée sur la console de Nintendo a permis au studio et aux équipes de développement de nous proposer des environnements qui sont plus beaux, plus vastes, plus remplis, bref, tout simplement plus vivants. Même si le titre ne profite pas pleinement des capacités des consoles de dernière génération, on sent qu’il y a un mieux qui favorise l’immersion. Cela étant, limites imposées au départ, force est de constater que certains lieux auraient gagné à ce qu’il y ait davantage de monstres ou de petits détails supplémentaires au niveau des décors. C’est d’autant plus vrai que la distance d’affichage reste tout de même limitée et que pas mal de clipping et de popping sont présents, même quand la visibilité est courte. Là, on se dit que le jeu de Capcom n’est pas pleinement optimisé pour notre machine de test, la Xbox Series X.
Pour le reste, Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin reprend donc le concept de son ainé avec des phases d’exploration importantes. Il est nécessaire de prendre son temps et de se promener afin de ramasser tous les matériaux possibles et imaginables qui vous permettent de forger de nouvelles armes et armures, ou de réaliser certaines quêtes secondaires. Ces dernières, toujours très nombreuses, sont toujours aussi alimentaires. Il faut éliminer telle créature, ramener autant d’objets, aller chercher telle chose. C’est simple, efficace, mais aucun cas cela ne fait évoluer l’histoire ou le lore de l’aventure. Cela étant, il en faut pas pour autant les négliger car, outre le fait de récupérer des objets intéressants comme des recettes, elles nous permettent de glaner de l’expérience afin de faire évoluer les petits monstres qui sont dans notre équipe.
Les monstres, parlons-en un peu. Plus nombreux que dans le premier épisode, ils sont aussi mieux répartis et plus variés, ce qui ne nous donne pas l’impression de toujours tomber sur les mêmes ou sur de simples variantes des premiers que l’on a rencontrés. Le système de progression et les gènes sont également bien présents avec la possibilité cette fois-ci de faire monter en niveaux nos aspects génétiques donnés. Un système intéressant qui nous offre un peu plus de personnalisation, ce qui est toujours le bienvenu. La chasse aux œufs, toujours au cœur de l’expérience, nous a également semblé plus intéressante dans la mesure où nous sommes tombés assez vite sur des monstres différents, mais également sur des créatures rares. Un changement salutaire dans la mesure où cela fait partie de l’essence même du titre.
Sur le plan technique, hormis les problèmes relevés plus haut (popping, clipping), Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin s’est montré impeccable. Le titre est d’une fluidité irréprochable, tandis que l’absence de bug nous permet de profiter pleinement de l’aventure. On salue également le travail réalisé sur les personnages qui sont nettement plus agréables à regarder, ainsi que la mise en scène, un poil plus sérieuse, plus adulte. Les touches d’humour sont également présentes et s’avèrent être plus justes que dans le premier jeu. Bref, pas mal de petites améliorations qui rendent l’expérience tout simplement plus agréable.
+
- Charmant ;
- Histoire sympathique ;
- Interface revue ;
- Gameplay approfondi ;
- Confort de jeu accru ;
- Plus beau.
-
- Héros toujours muet ;
- Popping et clipping ;
- Limitations techniques, encore ;
- Toujours un peu vide.