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Mortal Kombat 1 se découpe en quatre grands modes de jeu. L’histoire, Invasion, les Tours et évidemment le pan multijoueur qui permet aux joueurs du monde entier de s’affronter. Pour ce dernier, on se trouve face à un système on ne peut plus classique où on enchaine les combats afin de monter en grade. Forcément, plus vos victoires s’amoncèlent, plus vous aurez l’occasion de côtoyer le gratin du jeu. Ce principe est évidemment sans fin, tout comme l’est le mode entrainement. Ce dernier est hautement intéressant puisqu’il permet de prendre en mains tous les personnages du jeu. On peut alors découvrir tous les enchainements, les combos et les techniques spéciales qu’il est possible d’utiliser. Clairement, pour maitriser l’ensemble des capacités d’un personnage, il faut du temps. Mortal Kombat 1 est un jeu qui peut se prendre en main rapidement (preuve en est avec notre parcours pour ce test), mais pour atteindre un niveau élevé, il faudra cravacher. C’est d’ailleurs d’autant plus vrai qu’avec plus de vingt personnages, on a l’embarras du choix.

Parlons un peu du casting du jeu. Entre les personnages issus de l’Outre-Monde, ceux du Royaume Terre et les antagonistes du jeu (dont une partie vient du Nether), il y a de quoi faire. Ajoutez à cela les personnages supports (on vous explique ça un peu plus tard), et vous verrez qu’il existe une multitude de choix et de possibilités de jeu. Au-delà de leur apparence et de leur histoire, chacun des kombattants dispose de sa panoplie de mouvements et de techniques. Il y a évidemment un canevas qui est respecté et qui reprend des mouvements classiques, des attaques spéciales et les fatality / brutality, mais les mettre en pratique ne se fait pas forcément de la même manière. Ainsi, on ne peut que vous conseiller de vous fixer sur un ou deux personnages pour débuter afin de vous faciliter la prise en main.

Pour les fans du jeu ou les mordus de jeux de combat, par contre, le fonctionnement s’avère relativement classique. Les combos de base se font à l’aide d’un enchainement de touches dans un laps de temps rapide, tandis que les techniques nécessitent souvent d’utiliser la croix directionnelle (vivement conseillée, pour ne pas dire indispensable) ainsi que l’une ou l’autre touche. Si les premières minutes peuvent décontenancer, on parvient assez rapidement à prendre en main son combattant et à réaliser de jolis enchainements. C’est d’ailleurs l’un des intérêts du mode Histoire sur lequel nous allons nous épancher un petit peu.

Il est toujours difficile d’imaginer à quoi peut ressembler un mode Histoire dans un jeu de combat. On imagine une suite d’affrontements sans saveur qui viendront s’achever par l’inévitable boss, le tout ne durant que quelques heures et faisant office de prétexte pour se battre. Pour Mortal Kombat 1, les développeurs ont vu les choses de manière légèrement différente, et surtout de manière plus ambitieuse. En effet, le mode Histoire de cet épisode porte particulièrement bien son nom. Durant quelques heures (entre 5 et 10 pour l’achever), vous suivez un film, tout simplement. Les cinématiques, de très bonne facture, s’enchainent et ne s’interrompent que pour nous laisser combattre. La transition entre le moment de jeu et celui où nous sommes spectateur est naturelle et s’inscrit parfaitement dans la dynamique. C’est beau, fluide (bien que lors de certaines cinématiques, cela toussote légèrement) et surtout c’est convaincant. Tous les échanges entre les personnages sont intégralement doublés en français, et ce de fort belle manière.

L’histoire racontée est intéressante et suffisamment captivante pour nous donner envie d’achever l’aventure. Alors oui, il ne s’agit pas d’un film de Christopher Nolan. Cependant, le scénario créé pour le jeu profite d’un casting cohérent, charismatique et intelligent, tout en distillant de temps en temps une petite surprise plutôt bienvenue. C’est une belle réussite et une belle introduction au jeu et à son lore. D’ailleurs, sans dévoiler trop de contenu, l’histoire débute avec Liu Kang qui, en prenant le pouvoir sur le Sablier, a modelé l’univers afin d’éviter toute corruption et toute guerre. Malheureusement, on apprend dès les premières minutes qu’une entité ne l’entend pas de cette oreille. Cette dernière va donc permettre à certains personnages de fomenter un coup d’état, tandis que d’autres tenteront de prendre le contrôle des Royaumes. C’est simple, mais efficace. On n’en demandait pas plus…

Une fois l’histoire achevée et votre entrainement terminé, il est désormais temps de vous tourner vers le nouveau mode de Mortal Kombat 1, Invasion. Pour faire simple, notre personnage se trouve sur un plateau de jeu et il se déplace de case en case. Sur chacune d’elle, il va alors pouvoir réaliser une action : affronter un adversaire, acheter un objet, kombattre un boss… Par moment, un embranchement sera disponible, nous laissant le choix de la direction à prendre. Ce genre de dilemme peut nous mener à découvrir des objets supplémentaires ou alors des coffres. Ces derniers renferment parfois des objets cosmétiques tels que des accessoires ou des skins pour nos personnages, tandis que d’autres nous offriront différents objets utilisables. Ainsi, au-delà d’une succession de déplacements et de combats (en gros, c’est l’idée de base), vous aurez l’occasion de grapiller de l’expérience et de customiser vos personnages à l’aide d’objets. Et s’il y a de l’expérience, c’est qu’il y a une montée en niveau. L’intérêt ? Une fois passé le cap, vous obtenez des points à dépenser afin d’améliorer les caractéristiques de votre personnage.

Cet aspect RPG que l’on n’attendait pas forcément est le bienvenu et il se concrétise également dans les objets que vous pouvez équiper. Ces derniers peuvent être améliorés chez le forgeron grâce à un système de craft. Votre avancée dans Invasion est largement récompensée (par des pièces à utiliser en boutique ou pour déverrouiller des box qui n’en portent pas le nom, par des skins, des accessoires, des brutality différentes, des fatality…). Cela donne donc un véritable intérêt au mode, ce qui est d’autant plus vrai que le jeu fonctionne sur la base de saisons. On imagine donc bien les développeurs abreuver leur titre de contenus dans les mois à venir… Bien que très sympathique, on notera tout de même que le mode Invasion risque bel et bien de souffrir d’un sentiment de répétitivité. À vous de voir si cela vous posera problème, ou non.

Un petit mot sur le modèle économique du jeu. Il est évidemment possible de passer à la caisse et d’utiliser de l’argent réel pour débloquer différents objets cosmétiques. Malgré cela, la progression dans Mortal Kombat 1 vous offrira des récompenses et de l’argent que vous pourrez utiliser, et ce sans débourser un euro. Il faut évidemment se montrer patient (et probablement faire des choix), mais si vous souhaitez personnaliser vos personnages, il est possible de le faire sans faire souffrir votre compte épargne. On précise également que votre compte de jeu dispose d’un niveau (qui monte à chacune de vos victoires), et que chaque personnage – principal ou de soutien – dispose lui aussi de sa progression. Cette dernière se concrétise d’ailleurs sous la forme d’un « pass » qui permet de débloquer des récompenses spécifiques au guerrier que vous employez. Franchement, pour un complétionniste, il y a vraiment de quoi faire…

En termes de gameplay, Mortal Kombat 1 reprend les bases de l’épisode précédent (et de ses ancêtres aussi, cela dit en passant). On peut toujours se protéger de deux manières différentes et il est possible d’empoigner nos adversaires quand ceux-ci parent sans cesse. Les mouvements d’attaques quant à eux se découpent toujours en trois types : basse, moyenne et haute. Les enchainements nécessitent une maitrise du personnage et, comme dit plus haut, le jeu se montre aussi permissif pour les nouveaux venus qu’intransigeants pour ceux et celles qui veulent devenir performants. Mortal Kombat 1 conserve également le système de « Fatal Blow » qui peut être utilisé en cas de danger. Cette attaque – qui peut être parée et évitée – offre l’opportunité d’infliger une grosse quantité de dégâts à notre adversaire, ce qui offre une opportunité non négligeable de retourner le combat en sa faveur.

Evidemment, une fois l’affrontement terminé, les brutality et fatality peuvent être déchainées. De ce côté-là, Mortal Kombat 1 ne fait évidemment pas dans la finesse puisque les exécutions sont aussi savoureuses que répugnantes. Enfin, petite nouveauté du jeu, il est possible de faire intervenir le personnage Kaméo lors des combats en appuyant sur la gâchette droite. Sa venue peut être contrée d’un simple coup par l’adversaire. À vous de profiter de son aide au moment opportun, au risque de perdre l’avantage de son utilisation.

Terminons ce test par la partie technique du titre. Mortal Kombat 1 est la première véritable incursion de la série sur les consoles de dernière génération (on passe la mise à jour du 11). Avec plus de 140 gigas, le jeu se veut gourmand et on comprend très rapidement pourquoi. En effet, le mode histoire est époustouflant visuellement. Les environnements – comme les personnages – sont d’un réalisme saisissant et la frontière entre le film et le jeu s’amincit considérablement. Même constat pour la modélisation des personnages ainsi que leurs animations, mais également pour les différentes arènes qui profitent d’un background riche en détails. Sur le plan sonore, on retiendra surtout le doublage en français qui est de très bonne facture, tandis que les musiques font le job, tout simplement.