Test : Moto GP 13 sur Xbox 360
Un peu plus et il aurait fallu se mettre au vélo pour trouver de quoi satisfaire l'envie de voir du deux-roues sur Xbox 360. Entre un MX à l'agonie et le MotoGP qui a fait l'impasse la dernière saison, l'inquiétude était justifiée. Heureusement nos voisins italiens de Milestone sont là cette année pour reprendre en mains une licence encore populaire et tenter d'y d'apposer leur savoir-faire. Un gage de qualité pour sûr, mais aussi un motif de questions lorsque l'on connait certains aspects propres aux titres made in Milestone.
Vite, un docteur !Alors que cette génération de consoles s’apprête à entamer son entrée dans la postérité, que retenir de l’empreinte laissée par la licence MotoGP ? Après un démarrage intéressant aux premières heures de la vie de la Xbox 360, développeurs et éditeurs se sont succédé pour en arriver finalement à l’abandon de la licence par Capcom. Le résultat : une année 2012 à vide pour le MotoGP et les joueurs. Milestone, connu pour son travail sur l’autre grande maison du deux-roues, le SBK, reprend les affaires en mains et offre en cette année 2013 ce qui est peut-être le baroud d’honneur du MotoGP sur Xbox 360. On ne sait pas pour vous, mais on espère brûler la gomme sur Xbox One dès l’année prochaine. Quoi qu’il en soit, le développeur italien semble être le candidat idéal pour cette mission, car il a su montrer avec les différentes éditions de SBK qu’il était capable d’offrir du bon. Pour s’en convaincre, place donc à MotoGP 13, ses trois catégories traditionnelles (Moto 3, Moto 2 et MotoGP) et ses modes de jeu : course rapide, grand-prix, championnat et carrière. On peut toujours s’organiser une petite session à deux joueurs en local ou rejoindre la grand-messe du Xbox live pour une course ou un championnat. Ici, pas de quoi pester contre le lag, c’est propre. Et puis nous retrouvons comme il est d’usage une section dédiée aux bonus débloqués au fil des courses : photos et autres vidéos des moments forts de la discipline font toujours plaisir à voir. Bref, rien à signaler, tout y est, aussi et surtout la quasi-totalité des licences et pilotes de la discipline (les mises-à-jour sont là pour combler les quelques manques restants à ce jour). Intéressons-nous donc au gros morceau du jeu solo, le mode carrière.
On démarre petit : en Moto 3, et en Wild Card. Entendez par là que la participation à la première saison se résume à quelques courses auprès d’écuries prêtes à tester le potentiel du pilote le temps d’un week-end et éventuellement lui signer un contrat pour une saison complète l’année suivante. Un agent que l’on a préalablement sélectionné se charge de nous tenir informé des possibilités d’ouvertures en fonction des résultats. Dommage pour le coup que rien ne différencie un agent d’un autre sur sa capacité de négociation (au contraire des membres de l’équipe d’un WRC des mêmes développeurs. Pourquoi ne pas avoir porté l’idée ici ?). Idem pour le mécanicien attitré… Il faut donc compter exclusivement sur ses talents de pilote pour se hisser dans la hiérarchie et répondre à chaque course aux exigences de l’écurie quant à la position à atteindre, sous peine de devoir aller voir ailleurs. On progresse ainsi d’une écurie à une autre, de la Moto 3 vers la MotoGP dans l’espoir d’atteindre le toit du monde face aux Lorenzo et autres Rossi. En dépit de petits couacs comme des propositions pour changer d’écurie en pleine saison alors que l’on est leader du championnat au sein de la meilleure écurie, le mode carrière de MotoGP 13 se montre plaisant et prenant. Agrémenté de pas mal de possibilités de personnalisation du pilote (casque, tenue mais aussi type de position sur la moto) et de quelques éléments visant à faire vivre la saison (couvertures de journaux, messages d’encouragement des fans sur les réseaux sociaux), ce mode de jeu offre ce que l’on attend de lui. On se questionne malgré tout sur son extraordinaire propension à faire courir les motos sous la pluie : pendant la première saison testée ici, la pluie était présente lors de 13 des 18 courses du championnat. Etonnant.Une victoire à la CapirossiEt cette pluie tiens, ne nous complique-t-elle la tâche lorsque l’on est lancé à plein régime sur les pistes ? MotoGP 13 offre un gameplay un peu particulier. Ce n’est pas une simulation pure et dure, mais le titre de Milestone n’en demeure pas moins exigeant en fonction de la difficulté sélectionnée. En dehors des traditionnelles aides au freinage, à la direction ou à la trajectoire optimale à suivre, MotoGP 13 propose trois degrés de gestion de la physique. Au plus bas, la moto est un véritable stock car et les néophytes peuvent la pousser jusque dans ses derniers retranchements sans qu’elle ne bronche ; au contraire, en choisissant le mode le plus réaliste, le jeu demande énormément de concentration pour tenir à bout de bras les motos de la catégorie reine : pas question d’envoyer les gaz n’importe comment ou de bousculer son adversaire sous peine d’aller voir si l’herbe est verte en dehors de la piste. Le deux-roues pèse son poids, les dévers sont à gérer avec précaution et on dispose de ce qu’il faut sur les gâchettes pour doser l’accélération et le freinage avec précision. La partie réglages permet enfin de peaufiner son plaisir, avec, pour les moins familiers à cet univers ou les plus pressés la possibilité de laisser le soin au mécanicien de s’en charger : il suffit de déterminer son «problème» parmi les propositions préenregistrées et, en fonction, le mécanicien opérera des modifications globalement bien adaptées. MotoGP 13 offre ainsi une jolie marge de progression pour les plus engagés mais n’en demeure pas moins imparfait : comment expliquer qu’il est possible la plupart du temps de couper les virages dans l’herbe sans aucun problème ? Cela donne lieu entre autres à quelques chronos fantaisistes sur le Xbox Live et des courses qui perdent de leur charme quand la faille est exploitée sans vergogne. Egalement, qu’il pleuve ou non, on ne ressent que très peu les différences de grip entre les multiples conditions de course. Mais quoi qu’il en soit, l’ensemble est solide, adapté à un large éventail de publics.
Cela dit, de quelque bord qu’il soit, il y a fort à parier que ce public ne soit pas vraiment conquis par la qualité technique de MotoGP 13. A commencer par ses temps de chargement qui vont du tout juste acceptable au franchement long (lancer une course est un sacerdoce)… Chargement au bout duquel on observe un titre graphiquement faiblard, où seuls les motos et les pilotes semblent avoir bénéficié d’un véritable soin ; pour le reste ça manque cruellement de détails, et comme toujours avec Milestone, l’ensemble est froid, terne. Mais le plus gênant reste clairement le framerate qui joue au yoyo : l’expérience est du coup assez différente d’une partie à l’autre (le circuit de Losail est une véritable purge). Enfin, et si une certaine partie d’entre eux ont été corrigés depuis le lancement du titre via une mise-à-jour, les bugs dans MotoGP 13 sont nombreux et finissent d’achever le sentiment du manque de finition qui entoure le titre (freezes ou encore le bouton start qui ne répond pas à l’écran titre). Malgré tout, les forces du titre et son côté unique faute de concurrent font de MotoGP 13 un jeu qui satisfera, à des degrés différents, les amateurs de deux-roues au gré du rugissement des moteurs globalement satisfaisant. On oublie le reste par contre. Entre une voix off pas franchement engagée et les musiques des menus un poil gonflantes à la longue, MotoGP 13 souffre quelque peu pour passer la ligne d’arrivée entier.
On démarre petit : en Moto 3, et en Wild Card. Entendez par là que la participation à la première saison se résume à quelques courses auprès d’écuries prêtes à tester le potentiel du pilote le temps d’un week-end et éventuellement lui signer un contrat pour une saison complète l’année suivante. Un agent que l’on a préalablement sélectionné se charge de nous tenir informé des possibilités d’ouvertures en fonction des résultats. Dommage pour le coup que rien ne différencie un agent d’un autre sur sa capacité de négociation (au contraire des membres de l’équipe d’un WRC des mêmes développeurs. Pourquoi ne pas avoir porté l’idée ici ?). Idem pour le mécanicien attitré… Il faut donc compter exclusivement sur ses talents de pilote pour se hisser dans la hiérarchie et répondre à chaque course aux exigences de l’écurie quant à la position à atteindre, sous peine de devoir aller voir ailleurs. On progresse ainsi d’une écurie à une autre, de la Moto 3 vers la MotoGP dans l’espoir d’atteindre le toit du monde face aux Lorenzo et autres Rossi. En dépit de petits couacs comme des propositions pour changer d’écurie en pleine saison alors que l’on est leader du championnat au sein de la meilleure écurie, le mode carrière de MotoGP 13 se montre plaisant et prenant. Agrémenté de pas mal de possibilités de personnalisation du pilote (casque, tenue mais aussi type de position sur la moto) et de quelques éléments visant à faire vivre la saison (couvertures de journaux, messages d’encouragement des fans sur les réseaux sociaux), ce mode de jeu offre ce que l’on attend de lui. On se questionne malgré tout sur son extraordinaire propension à faire courir les motos sous la pluie : pendant la première saison testée ici, la pluie était présente lors de 13 des 18 courses du championnat. Etonnant.Une victoire à la CapirossiEt cette pluie tiens, ne nous complique-t-elle la tâche lorsque l’on est lancé à plein régime sur les pistes ? MotoGP 13 offre un gameplay un peu particulier. Ce n’est pas une simulation pure et dure, mais le titre de Milestone n’en demeure pas moins exigeant en fonction de la difficulté sélectionnée. En dehors des traditionnelles aides au freinage, à la direction ou à la trajectoire optimale à suivre, MotoGP 13 propose trois degrés de gestion de la physique. Au plus bas, la moto est un véritable stock car et les néophytes peuvent la pousser jusque dans ses derniers retranchements sans qu’elle ne bronche ; au contraire, en choisissant le mode le plus réaliste, le jeu demande énormément de concentration pour tenir à bout de bras les motos de la catégorie reine : pas question d’envoyer les gaz n’importe comment ou de bousculer son adversaire sous peine d’aller voir si l’herbe est verte en dehors de la piste. Le deux-roues pèse son poids, les dévers sont à gérer avec précaution et on dispose de ce qu’il faut sur les gâchettes pour doser l’accélération et le freinage avec précision. La partie réglages permet enfin de peaufiner son plaisir, avec, pour les moins familiers à cet univers ou les plus pressés la possibilité de laisser le soin au mécanicien de s’en charger : il suffit de déterminer son «problème» parmi les propositions préenregistrées et, en fonction, le mécanicien opérera des modifications globalement bien adaptées. MotoGP 13 offre ainsi une jolie marge de progression pour les plus engagés mais n’en demeure pas moins imparfait : comment expliquer qu’il est possible la plupart du temps de couper les virages dans l’herbe sans aucun problème ? Cela donne lieu entre autres à quelques chronos fantaisistes sur le Xbox Live et des courses qui perdent de leur charme quand la faille est exploitée sans vergogne. Egalement, qu’il pleuve ou non, on ne ressent que très peu les différences de grip entre les multiples conditions de course. Mais quoi qu’il en soit, l’ensemble est solide, adapté à un large éventail de publics.
Cela dit, de quelque bord qu’il soit, il y a fort à parier que ce public ne soit pas vraiment conquis par la qualité technique de MotoGP 13. A commencer par ses temps de chargement qui vont du tout juste acceptable au franchement long (lancer une course est un sacerdoce)… Chargement au bout duquel on observe un titre graphiquement faiblard, où seuls les motos et les pilotes semblent avoir bénéficié d’un véritable soin ; pour le reste ça manque cruellement de détails, et comme toujours avec Milestone, l’ensemble est froid, terne. Mais le plus gênant reste clairement le framerate qui joue au yoyo : l’expérience est du coup assez différente d’une partie à l’autre (le circuit de Losail est une véritable purge). Enfin, et si une certaine partie d’entre eux ont été corrigés depuis le lancement du titre via une mise-à-jour, les bugs dans MotoGP 13 sont nombreux et finissent d’achever le sentiment du manque de finition qui entoure le titre (freezes ou encore le bouton start qui ne répond pas à l’écran titre). Malgré tout, les forces du titre et son côté unique faute de concurrent font de MotoGP 13 un jeu qui satisfera, à des degrés différents, les amateurs de deux-roues au gré du rugissement des moteurs globalement satisfaisant. On oublie le reste par contre. Entre une voix off pas franchement engagée et les musiques des menus un poil gonflantes à la longue, MotoGP 13 souffre quelque peu pour passer la ligne d’arrivée entier.
4/10
Le retour de MotoGP sur le devant de la scène ne se fait pas sans quelques heurts. Pas franchement au point techniquement, voire carrément austère comme c'est souvent le cas avec Milestone, MotoGP 13 s'adjuge un titre qu'il ne partage face à personne, avec moins d'envie et d'engagement que n'avait su le faire SBK. Mais loin d'ici l'idée qu'il s'agit d'un mauvais titre : agréable à jouer, offrant un certain challenge en mode pro, complet et disposant d'un mode carrière sympathique, MotoGP 13 a de quoi satisfaire les amateurs du genre. Pour ceux qui souhaiteraient s'offrir un premier tour de piste sur Xbox 360, la question est toute autre.
+
- Complet
- Mode carrière amusant
- Solide palette d'options de pilotage
-
- Pas très joli
- Bugs et autres incohérences
- Framerate instable
- Temps de chargement longuets