Test : Moto GP URT 3 sur Xbox
Enfin du nouveau sur l’asphalte ?
Comment renouveler la saga des Moto GP sur Xbox ? Voilà la question qu’ont dû se poser longuement les développeurs de Climax Racing surtout après la grande réussite de Moto GP 2. Observer la concurrence est une source d’inspiration généralement bien pratique. En effet, depuis quelques années, on voit apparaître des jeux de course urbanisés dont les PGR et autres Need for Speed Underground en sont les fers de lance. En sus de la licence officielle Moto GP qui propose les 16 circuits du championnat 2004, ce 3e opus nous propose également 16 nouveaux circuits qui se passent dans des environnements, cette fois, bien urbains et dont les thématiques correspondent aux différents pays traversés lors des courses classiques. Grosse nouveauté de cet épisode, le fait d’alterner à tout moment entre les courses sur circuits et celles en ville. La réalisation graphique des décors étant dans les deux cas parfaite, le plaisir de piloter en est d’autant plus accru. Quant aux habitués des premiers Moto GP, cette nouveauté les obligera à réapprendre de nouveaux parcours tout aussi techniques et vicieux dans leurs tracés que les vrais. L’innovation est donc de taille et apporte un vent de fraîcheur bienvenu dans cette saga.
Cette nouveauté est partie intégrante du mode Carrière – notamment lors du mode Extreme, lequel est divisé en 3 catégories (600, 1000 et 1200). Elle n’est, pourtant, qu’une mise en bouche de tout ce qui attend réellement les joueurs dans ce jeu. Le mode Carrière propose à peu de choses près les mêmes aspects que dans Moto GP 2. Vous choisissez un pilote et une moto qui présente des caractéristiques faibles et, à l’instar d’un RPG, vous accumulez des points à répartir selon vos préférences entre la stabilité, le freinage, l’accélération et la vitesse maximale. En effet, même si vos talents de pilote sont présents, si votre matériel n’est pas suffisamment optimisé, remporter les 4 championnats dans les 4 modes de difficulté risque d’être assez insurmontable. L’IA des motos adverses a également évolué vers plus d’agressivité et de réalisme dans les réactions et les vrais résultats de la saison 2004 correspondront à peu de choses près à ceux observés dans le jeu. Quant à la maniabilité, elle se révèle encore une fois excellente. Il s’agit vraiment d’une précision importante. En effet, dans ce type de course, la vitesse et, par conséquent, la précision de trajectoire s’avèrent indispensables à votre réussite.
Le maniement du pilote et de la moto étant tellement précis et amélioré par rapport aux deux opus précédents, un apprentissage douloureux sera obligatoire pour les néophytes de la série. Rien n’est laissé au hasard, rater un virage, une accélération ou un freinage sera automatiquement sanctionné par la perte de nombreuses places lors d’une course ou encore de pénalités dans vos temps enregistrés. Une chute occasionnera même la non validation du temps du tour en cours. Mais une fois maîtrisé, cet aspect très simulation que l’on sent tellement travaillé par Climax porte Moto GP 3 aux nues du jeu de moto, voire même du jeu de course en général sans compter que cette réussite de gameplay est supportée par une réalisation sans faille.
C’est très beau mais en plus c’est très rapide…
Car il est vrai que depuis le 1er épisode, la saga Moto GP a toujours voulu montrer ses graphismes comme une vitrine technologique de la Xbox et se positionner comme l’un des plus beaux jeux de course. Ce n’est donc pas une surprise de voir Moto GP 3 revêtir ses plus beaux atouts. Chaque circuit (réels ou urbains) est parfaitement modélisé, le revêtement de la route est criant de réalisme, toutes les motos ont fait l’objet d’une précision maniaque. C’est très impressionnant aujourd’hui même avec l’arrivée des consoles next gen. Sans compter que l’animation est incroyable de fluidité et de vitesse. La constance des 60 images par seconde demeure un vrai plaisir pour le joueur tout en sachant que la vitesse du jeu a encore été augmentée par rapport à l’épisode précédent. Climax a même conservé la particularité de la série : l’effet de blur et le changement de focale de la caméra qui intervient lors des vitesses de pointe. Tout a été extrêmement peaufiné et lister les détails techniques serait trop fastidieux, mais retenons tout de même l’éclairage réaliste et différent pour chaque circuit, les conditions météorologiques changeantes, les temps de chargement très courts ou les reflets sur les motos, par conséquent, criants de réalisme. Magnifique, vraiment.
OK, qui veut se mesurer à moi ?
Autre point fort de Moto GP 3, c’est son mode Live. Depuis la démo du premier épisode qui avait tout simplement démocratisé le jeu en ligne sur Xbox, la saga a toujours voulu proposer des jeux performants sur le système de jeu en ligne de Microsoft. Conçu pour prendre toute son ampleur sur le Live, le jeu vous connecte constamment même lors de parties solos et tous vos temps sont enregistrés pour être comparés à ceux de la planète entière. De plus, les parties en ligne peuvent accueillir 16 joueurs et l’optimisation du code réseau étant suffisamment performant, le lag en sera quasiment absent. Par contre, un des défauts de ce mode est qu’il est très difficile de gérer les quelques légères collisions entre pilotes – y compris contre ceux gérés par la console. De nombreuses fois, si la gestion de votre stabilité n’est pas optimisée, c’est vous qui vous retrouverez au sol. Très frustrante, cette situation devient vite énervante tellement la réussite de votre course est conditionnée par votre gestion de trajectoire. L’IA est, je le rappelle, très correcte dans la gestion des pilotes mais pas en cas de choc sur le Live. Vous risquez de nombreuses fois d’être heurté par derrière et d’être déséquilibré. Pour le reste, le mode Live est complet et correspond à ce que les joueurs Live attendent d’un jeu de course : de la stabilité et de nombreux modes de jeux. Quant au son, les effets liés à vos mécaniques sont magnifiquement reproduits dans un environnement 5.1. Accélérations, crissements de roues, freinages sont un plaisir pour les oreilles. Pour ceux qui préfèrent jouer avec la musique, les morceaux proposés par le jeu sont très typés britannique. On passe d’une techno très années 90 à des riffs de guitare bien saturée. La variété est au rendez vous, par contre la qualité des morceaux est toute relative et fluctuante. Bon, bien entendu, tout dépendra de vos goûts personnels. Mais comme l’option des musiques personnalisées sur disque dur est présente, les mélomanes pourront mettre leurs titres préférés, source de stimulation pour l’explosion des chronos.
Finalement, il y a beaucoup de qualités dans ce Moto GP 3 et peu de défauts. Bien sûr, il s’agit quelque part d’une mise à jour de la saga et c’est ce qui peut lui être reproché de prime abord. Mais les apports des nouveaux circuits, de l’optimisation du moteur 3D, du code Live et surtout du gameplay bien plus profond et fun font que Moto GP 3 devient la nouvelle référence du jeu de motos sur consoles et ce, toutes plate-formes confondues, prenant ainsi la place de Moto GP 2.
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- Précis, magnifiques à tous les niveaux. La réalisation graphique de Moto GP 3 fait honneur à la Xbox. L’effet de blur trop prononcé dans le 2e épisode est plus nuancé. Le mode 16/9e est grandiose.
- Toujours plus proche de la simulation, la jouabilité de Moto GP 3 a fait l’objet d’un grand soin et a su devenir sans concession pour le joueur hésitant. Le point fort du jeu !
- Je suis tenté de dire infinie entre tous les modes de jeux solo et le Live. Peut être à un moment, vous vous en lasserez mais c’est que vous n’aurez pas une âme de pilote.
- Effets sonores de qualité, musiques très « anglaises » (essentiellement des morceaux de techno ou de hard), bandes sons persos, excellent 5.1. Je crois que tout y est.
- Moto GP 3 devient tout simplement la nouvelle référence du jeu de motos toutes plate-formes confondues, ni plus ni moins.
- La vitesse de jeu a encore été augmentée. De plus, le « 60 images seconde » hyper fluide force le respect car il s’applique à un environnement graphique de tout premier plan.
- Encore une fois, Climax Racing propose l’un des modes Live les plus complets sur Xbox. Le code réseau ayant été optimisé, le plaisir de jeu est encore plus développé.