Test : Moto Roader MC sur Xbox One
30 ans mais pas toutes ses jantes
Ratalaika Games continue de taper dans le catalogue de Masaya Games et c’est désormais Moto Roader MC qui est proposé sous la forme d’un portage pour nos consoles actuelles. Sorti en 1992, ce jeu de courses est le troisième d’une franchise imaginée en 1989 sur PC Engine. Histoire d’apporter un peu de fraicheur après deux épisodes très similaires, les développeurs japonais décident alors d’abandonner le scrolling pour des plans fixes, avec l’intégralité du circuit désormais contenu sur un seul et même écran.
Les tracés sont ainsi plus courts, et les neuf tours à effectuer s’avalent en général en une petite minute. Pas de changement en revanche du côté du nombre de participants puisque ce sont cinq voitures qui s’opposent, avec la possibilité de jouer jusqu’à quatre en local, à condition de posséder autant de manettes évidemment. Le principe est le même que vous jouiez en solo ou à plusieurs puisqu’il faut franchir la ligne d’arrivée avec le meilleur classement possible pour engranger un maximum de points. Le premier s’octroie 9 points, le second 6 points, et ainsi de suite. La partie s’étale sur un championnat de cinq courses et, en toute logique, celui qui cumule le plus de points à la fin des cinq manches l’emporte.
Mais le gameplay ne se limite pas à gérer au mieux ses virages et les flèches de boost dispersées sur la piste puisque chaque véhicule est équipé de deux types d’armes pour freiner vos adversaires. Le missile part en ligne droite avec la possibilité d’atteindre des concurrents qui oseraient faire la course devant vous, alors que la mine est lâchée vers l’arrière, de façon un peu aléatoire, avec pour but de mettre un peu de distance avec les concurrents qui auraient tendance à s’approcher un peu trop de votre pot d’échappement.
Chaque cible touchée par l’une ou l’autre de ces deux armes est alors ralentie, avec parfois même un tête-à-queue et la nécessité de se remettre rapidement dans le droit chemin sous peine de voir s’envoler les chances de victoire. Autant dire que la chose est encore plus compliquée lorsque les véhicules s’empilent dans un petit espace, avec une grande perte de visibilité et quelques secondes d’atermoiement qui suffisent à voir les adversaires prendre une avance considérable. Les options permettent néanmoins de supprimer les collisions et donc de laisser la place au skill uniquement. De même, le level-design des circuits rend parfois les choses compliquées avec notamment cette ultime course qui devient rapidement illisible avec ses portails qui vous téléportent dans différents endroits de l’écran. A l’inverse, certaines courses sont assez sympathiques, aussi bien sur leur tracé que dans leur conception graphique. Mention bien aux courses du championnat de la ville tout particulièrement.
Pour éviter de s’ennuyer un peu trop vite, ce qui ne manquera pas d’arriver rapidement malgré tout, plusieurs modes de jeu sont également disponibles avec du Time Attack très basique et la possibilité de se lancer sur une piste de façon aléatoire ou de choisir parmi les 25 circuits disponibles. Le mode Omake ressemble un peu à l’ancêtre de Rocket League avec un terrain, deux buts et la nécessité d’envoyer un ballon au fond des cages pour marquer un point. Jouable en un contre un ou en deux contre deux, la maniabilité, pourtant très correcte en piste, est un véritable frein à l’amusement. On termine en évoquant rapidement le sound-design qui donne l’impression de nous mettre au milieu d’une ruche avec des bruits de moteurs bien plus proche du bourdonnement d’une abeille, et vraiment peu agréable à l’oreille.
+
- Jouable jusqu'à quatre joueurs
- 25 circuits, dont certains sympathiques
-
- Action souvent peu lisible
- Bourdonnement désagréable des moteurs
- Gameplay du mode Omake très rigide
- On en a vite fait le tour