Test : NBA 2K7 sur Xbox 360
Tout ce qu’il faut là où il faut
Les modes de jeu classiques à la série sont de retour avec notamment un mode Association aux petits oignons et un mode 24/7 amélioré, voire drôle, mais pas abouti. Si 2K se penche sérieusement sur ce mode à l’avenir, il pourrait devenir le parfait compromis du basket technique à la 2K7 et du basket de rue à la NBA Street. Le mode Association est dantesque, sans aucun concurrent encore connu sur Next-Gen. Profond, précis, il permet une gestion de l’équipe à 360 degrés. Vous avez matière à modeler le squad de vos rêves via des entraînements individuels ou de groupes, anticiper le draft en planifiant des scouts en offseason, enfin gérer des trades et salary cap réalistes … la liste est longue, les détails impressionnants, la surprise est de taille et le plaisir garanti même après 5 saisons passées à manager votre franchise. Vous retrouverez le mode online, inchangé mais peaufiné, avec beaucoup d’options, de filtres, de ligues et de matchs. Quelques lags à souligner parfois mais l’expérience est généralement fluide. De retour et toujours utile, le système VIP qui traque vos statistiques, un vrai miroir qui reflète virtuellement votre comportement de jeu, pratique si vous souhaitez enregistrer et jouer contre le profil d’un ami, ou pour emporter votre profil sur une carte mémoire chez un pote si le Xbox Live vous fait défaut.
Tout est dans le geste
La réalisation est vraiment soignée. Les terrains regorgent de détails entre les joueurs qui s’impatientent sur le banc, le public qui se lève et marche dans les allées, les danseuses qui piétinent près du panier, les mascottes qui s’agitent, le coach qui réagit au match, les néons qui se reflètent sur le parquet plus brillant que jamais. Il y a de quoi flatter l’œil. Les joueurs sont pour la plupart précisément modélisés et il est plaisant de remarquer le soin particulier apporté aux différences de gabarits et aux flottements des tenues selon la course du joueur. Mais de gros progrès restent à effectuer sur les visages puisque trop de joueurs sont encore méconnaissables ou vulgairement réalisés, nous plaignons Steve Nash par exemple. Niveau animation, c’est la panacée. Nous cherchons encore un jeu qui détaille avec autant de réalisme le déplacement humain. On sent qu’ils n’ont pas rigolé avec le Motion Capture et le résultat est flagrant à l’écran. Ils ont poussé le vice jusqu’à reproduire avec minutie les attitudes et les dunks de nombreuses stars évidemment, mais aussi des plus récents rookies draftés et même les joueurs les plus obscurs de certaines équipes. Tous les joueurs n’ont pas leurs propres styles reproduits dans le jeu bien sûr, mais c’est déjà un travail titanesque de la part de 2K Sports que d’avoir tenu à modéliser cette multitude de styles et d’attitudes dans les déplacements, dunks et autres shoots. Un beau travail et une franche marque de respect pour les fans que nous sommes. Un petit bémol cependant sur les collisions pas encore au niveau des autres animations. Elles sont moins bien gérées, parfois irréalistes et un légèrement agaçantes pour certaines. Du type le moonwalk/blocage quasi automatique quand votre joueur n’arrive pas à passer son crossover. On aimerait que 2K Sports travaille sur cette rigidité pour le prochain opus. Niveau audio et présentation, 2K Sports fait du bon travail sans toutefois atteindre la qualité de certains de ses jeux précédents, comme ESPN NFL/NHL 2K5. Ceci dit, on a toujours le droit à des commentairesrelevés n’accusant que très rarement des retards sur l’action, et un mini show à la mi-temps faisant le point sur les meilleurs joueurs histoire de coller aux retransmissions TV.
La NBA dans votre salon
Le gameplay à la sauce 2K, c’est du pur et dur, approuvé par les hardcore gamers et d’ailleurs, mis à part la série des Major League Baseball (des progrès semblent pointer sur MLB 2K7 cela dit), 2K Sports tient le haut du pavé dès lors qu’il s’agit de simuler un jeu de sport, made in USA de préférence. Sur le terrain, NBA 2K7 affiche une irrésistible panoplie de mouvements techniques qui donne le vertige et assure le rush d’un bon match de NBA. L’utilisation du Shot Stick et de l’Isomotion combinée aux gâchettes demande un temps d’adaptation et une bonne synchronisation, surtout pour passer les feintes, mais quand ça marche, c’est la classe. Les tirs en retrait, les dunks rageurs, les layups à droite et à gauche, les 3 points sur le fil … On continue ? Les superbes feintes de crossover, les step-backs, les spins, les interceptions au stick, etc.,vous avez de quoi créer et honte à vous si votre adversaire s’ennuie en jouant contre vous. Le jeu dans la raquette et sous pression est désormais crédible et il y a toujours une porte de sortie, que vous jouiez en attaque ou en défense. Côté CPU, c’est du sérieux et vous avez peut-être déjà remarqué combien le ballon circule mieux dans ce volet en attaque, sans oublier la défense qui a pris du galon. Plus homogène, voire collante, il faut vraiment attendre ou provoquer l’erreur dans les niveaux de difficulté un peu sérieux. Les schémas tactiques sont d’ailleurs extrêmement utiles et efficaces, et il est de bon ton de les apprendre, de les pratiquer pour pouvoir dominer le CPU ou un joueur adverse de bon niveau autrement que par le hasard.
Sachez que l’expérience NBA 2K7 est à la mesure de vos envies. Ce jeu est tellement modulable via ses onglets de réglages que vous pouvez instantanément jouer un match arcade fun et rapide sans trop penser au fond de jeu. A l’inverse, si vous suivez la NBA la bave aux lèvres, vous pouvez discuter et choper des réglages ici pour optimiser et compenser certaines faiblesses de l’I.A et ainsi retrouver les statistiques de points, de rebonds, de shoots quasi-fidèles à la réalité.
Quel est le problème alors ?
NBA 2K7 est un jeu qui ne se fiche pas des 60 euros que vous venez de dépenser car il y a du contenu, du jeu live, de la réalisation, de la durée de vie. Le joueur lambda ne trouvera rien à redire sur ce jeu, impossible. Le joueur habitué se félicitera du travail effectué mais remarquera quelques points à améliorer. La passe par exemple, et cette tendance qu’ont certains joueurs à ralentir leur course voire à s’arrêter ou à se déplacer pour réceptionner la passe. Cela casse le rythme d’un contre par exemple, ou d’une action pourtant bien initiée. Comme le jeu mise beaucoup sur le contrôle manuel de vos équipiers, ces derniers ont du mal à s’isoler ou à se démarquer rapidement, c’est parfois frustrant de partir en 2 contre 1, d’arriver à la raquette et de ne pas voir votre équipier se placer pour une passe ou un shootbien senti. Deux secondes d’hésitation et la défense est déjà là. Le plus gros point noir du jeu est sa navigation. Les menus sont peu intuitifs, mal agencés, et si l’idée du menu disponible au stick à tout moment est bonne, le jeu aurait besoin d’un bon audit d’ergonomie. Le vrai problème de NBA 2K7, c’est qu’il place la barre tellement haute en terme de réalisation et de gameplay que la moindre imperfection se voit facilement, et nous, public avide et cruel, en voulons encore plus. Mais 2K Sports, à l’inverse d’EA Sports, est réputé pour son autocritique et sa capacité à améliorer sa copie sans cesse. 200 000 hardcore gamers ont été consultés afin de savoir qui d’EA Sports ou de 2K Sports proposait les meilleurs jeux de sport. 63% d’entre eux ont voté 2K, non sans raison.
NdR: La rédaction s’excuse auprès de ses lecteurs pour la mise en ligne tardive de ce test.
+
- Toujours un truc à faire
- Réalisation et gameplay
- Y jouer sur Xbox Live
-
- Les menus
- Quelques imperfections ...
- ... Mais on chipote