Jeux

NBA 2K9

| Edité par 2K Games

10/10
360 : 15 octobre 2008
31.10.2008 à 22h51 par

Test : NBA 2K9 sur Xbox 360

Nouvelle saison et nouvelle cuvée pour NBA 2K, le titre référence de 2K Sports. Après un excellent NBA 2K8 (comme d’habitude), NBA 2K9 nous arrive donc avec un certain Kevin Garnett en tête d’affiche, champion NBA de la saison passée avec les Boston Celtics. Rare (seule ?) série de sport à être toujours constante, ce nouvel épisode est attendu de pied ferme par tous les amoureux du ballon orange. Alors, le champion incontesté est-il au meilleur de sa forme ?



De quoi y passer toute la saison

Comment définir en un mot la série phare de 2K Sports ? Réalisme. C’est sans conteste la plus grande force des NBA 2K. Jouer à un match de basket tout en croyant assister à une vraie retransmission télévisée, là est l’objectif rempli chaque année par la saga. Et comme chaque année, ce réalisme est poussé dans ses derniers retranchements, à tel point que les non-joueurs pourront confondre réel, et virtuel (testé sur maman). Alors, après un grand cru 2008, qu’est-ce que cette édition « 2K9 » nous apporte ? Pour commencer, pas de grand chamboulement en ce qui concerne les modes de jeu. On retrouve les désormais classiques modes Association, Saison, Playoffs, le match entre Rookies (draft 2008) et Sophomores (draft 2007), le mode situation pour créer ses propres conditions de jeu, le « NBA Blacktop » (concours de dunk Sprite, concours de 3 points…) et j’en passe tant la liste est longue. Vous l’aurez compris, il y a vraiment de quoi faire.


Mais le plus gros du morceau reste tout de même l’incontournable mode Association. En plus de jouer vos matchs tout au long de la saison, c’est toute votre équipe qu’il vous faut gérer. Salaires et entente des joueurs, recrutement, entraînement, gestion du calendrier et un tas d’autres facteurs vous donneront la possibilité de tout contrôler, et ce, jusqu’au moindre détail. Toutefois, pour ceux découvrant la série, il est possible de choisir les tâches dont se chargera l’I.A., ce qui bien sûr permettra d’éviter un certain tournis.

L’interface du site officiel de la NBA a été intégrée dans ce mode, et vous pourrez donc suivre toute l’actualité de votre saison virtuelle. Il vous faudra également faire suivre vos joueurs, car si au départ il vous est donné leurs statistiques générales, le détail (réussite à 3 points, dans la raquette…) quant à lui, vous est masqué. Un bon moyen donc pour passer en revue son effectif.

Make this season matter

Le plus intéressant ne se trouvant pas dans les menus, il faudra donc enfiler ses dernières Jordan et foncer sur le parquet pour voir de quoi il en retourne. La mise en scène du jeu est toujours très soignée, on peut notamment voir les joueurs s’entraîner avant de débuter la rencontre, ainsi qu’entendre les commentateurs nous présenter les effectifs. Toutefois, lors de plans sur l’ensemble du stade, et ce à n’importe quel moment (début de la partie, mi-temps…), une baisse de framerate est engendrée. Alors oui, ça ne dure que trois secondes, mais cela s’avère être tout de même gênant dans la mesure où la mouture 2K8 était parfaitement fluide.

En ce qui concerne le match en lui-même, heureusement, aucun incident de ce genre n’est à déplorer. On constate que « l’iso motion » est toujours d’actualité en ce qui concerne les dribles (il faudra user des gâchettes). Les tirs en extension sont toujours réalisables via le stick droit, mais l’on pourra dorénavant changer son mouvement lors d’un lay-up, pour éviter un contre fâcheux. D’ailleurs, concernant ces fameux lay-ups (tir proche du panier), ils avaient un peu trop tendance à ne pas vouloir rentrer lors de la saison dernière. Mais heureusement, ce vilain défaut (extrêmement rageant lors de matchs serrés) n’est plus. Les prises à deux, double contrôle et compagnie sont toujours présents via la touche LB, tout comme les changements rapides et stratégiques via la croix directionnelle. En ce qui concerne la maniabilité, il n’y a pas de grand changement donc. Pourquoi changer une équipe gagnante.

Ce qui frappe le plus, c’est la partie visuelle du titre. A commencer par le public, qui découvre enfin la 3D. Ce dernier est beaucoup plus réactif qu’avant, se lève lors de grands moments, se rassoie, gronde son équipe lorsqu’elle est en pleine débâcle, le tout est très impressionnant. Et lorsqu’en fin de rencontre, personne n’arrive à se départager au score, le public entier se lève et fait monter la tension. Réellement saisissant, en plus d’ajouter un énorme plus à l’immersion. Les animations des joueurs, déjà ahurissantes de qualité l’an passé, viennent de franchir un nouveau pas. Tout semble terriblement réaliste sur le parquet : les joueurs bougent comme jamais, tombent, se font rattraper dans leur chute par un autre, marchent péniblement lors d’une blessure, plongent pour sauver un ballon in extremis, se mettent en totale opposition pour gêner un adversaire… La liste est longue, et semble infinie.

De même pour les ralentis, lors d’une sortie de balle par exemple, le jeu reviendra sur un joueur déterminant en montrant ses meilleures actions, avant de revenir sur le parquet. Lors des quarts-temps, on reviendra sur les temps forts, tout en voyant les joueurs se féliciter, se parler… Bref, comme à la télé, tout simplement. D’ailleurs, à chaque fin de match, vous aurez le droit à un Top 3 des meilleures actions (actions un peu choisies au hasard par ailleurs), moments forts et meilleur joueur du match. Pour la partie graphique, le jeu est un poil plus beau que l’année dernière, les visages des joueurs étant un peu plus fins. On regrettera ce satané aliasing, qui chaque année nous gratifie de sa présence (bien qu’assez atténué cette fois). Quant à l’ambiance sonore, elle est toujours de qualité, même si les commentaires sont toujours en anglais et sont globalement les mêmes que ceux de l’an passé.


Si reproche il y a, on pourra notamment en faire sur les niveaux de difficulté, l’écart entre le niveau « Rookie » et « Pro » étant trop grand (en Pro, on se fait facilement laminer alors qu’en Rookie, on se balade). De même en ce qui concerne les collisions, très bien gérées certes, mais avec quelques bugs persistants (mains qui passent à travers un joueur par exemple).

En ce qui concerne le gameplay, cela reste fidèle à la série, il vous sera impossible de foncer dans le tas et de placer votre panier sans inquiétude. Vous devrez donc construire un minimum, essayer de démarquer un bon tireur à 3 points pour tenter le tir, de pénétrer dans la raquette via un jeu au poste ou en isolation avec un Kobe ou autre. Le plaisir est toujours là, et n’en est que grandement amélioré. Certains pesteront contre le fait de ne pas avoir de changements majeurs. Mais 2K tutoie la perfection depuis des années, et la série est sans doute celle qui a le moins besoin d’évoluer dans le domaine du jeu de sport.

Bien sûr, tous les gestes fétiches de vos stars préférées répondent présents, et sont encore plus étoffés que l’année dernière. A noter que l’intelligence artificielle s’adaptera à votre jeu, et il vous sera difficile de réussir plusieurs fois le même coup, la même stratégie. Un bon point, surtout que cela fonctionne réellement et vous force à varier votre style de jeu.

L’ombre au tableau ?

Seul gros point qui vient gâcher cet excellent titre qu’est NBA 2K9 : le Xbox Live. Alors bien sûr, le jeu vous proposera les mises à jour en temps réel de vos joueurs par rapport à la réalité avec le « Living Rosters », en plus de rajouter des animations personnalisées. Seulement, la saison n’ayant débutée qu’hier soir, on ne peut pas vraiment donner un avis là-dessus pour le moment. Le vrai problème, ce sont les parties Live en elles-mêmes. 2K Sports était tout de même ambitieux, puisqu’un mode 5 contre 5 est proposé. Seulement voilà, il est quasi-impossible à l’heure actuelle de rejoindre une partie seule ou en équipe en classé. Il vous faudra donc passer par les parties non-classées, et quand vous y arriverez, un lag de fous furieux vous empêchera d’apprécier votre partie. Alors que faire ? Attendre un patch ? Oui, surtout qu’on n’a pas trop le choix. Mais cela est d’autant plus inacceptable que le Live de l’opus 2K8 était également pitoyable, que cela n’a pas été amélioré pour cette année et qu’en plus, vous payez un jeu « incomplet » pour le coup. Ceci s’avère être vraiment dommage avec la présence d’un mode comme le 5 contre 5, sur lequel on aurait bien voulu passer nos soirées. Alors, en l’attente d’un possible patch, c’est l’expulsion du terrain sur ce domaine pour les équipes de 2K Sports.

Beau, réaliste, animations à couper le souffle, complet, immersif… Les qualificatifs ne manquent pas pour ce NBA 2K9. Encore une fois, la série confirme son standing et s’impose sans mal face à la concurrence. Avec les mises à jour des joueurs au fur et à mesure de la saison, en plus de l’ajout d’animations, vous allez sans conteste passer un an de plus en compagnie de basketteurs virtuels. Dommage toutefois que le Live non optimisé gâche tout cela, mais espérons qu’un patch arrive très rapidement pour que l’on puisse passer nos nuits devant nos matchs, et devant notre jeu. Une valeur sûre à acheter les yeux fermés.

+

  • 60€
  • Living Rosters
  • Gameplay toujours aussi béton
  • Animations, graphismes
  • Réaliste
  • Complet

-

    • Xbox Live vraiment décevant
    • L’écart de difficulté entre « Rookie » et « Pro »
    • Parfois quelques bugs de collisions

Fiche succès

Sur le même thème