Jeux

NBA Street Homecourt

Sport | Edité par Electronic Arts | Développé par EA Big

6/10
360 : 22 mars 2007
25.04.2007 à 08h18 par |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : NBA Street Homecourt sur Xbox 360

Quatrième volet d’une série désormais culte, NBA Homecourt sur Xbox 360 nous laissait déjà imaginer des matchs de folie dans la lignée des précédents volets. Toutefois, NBA Street V3 avec son gameplay stagnant et l’absence d’un mode online pour les Européens, en aura certainement vexé plus d’un, c’est donc avec une certaine appréhension que le titre était attendu.On a que ce que l’on mérite dit on usuellement.. Certes, mais c’’était sans compter sur le talent d’EA Big pour relancer la vapeur.

Du fun bordel, du fun !

Beaucoup d’éditeurs ont voulu suivre Midway et son mythique NBA Jam. Malheureusement pour eux, le succès ne fut pas vraiment au rendez-vous, et rares sont les séries à avoir pu s’affranchir d’une notoriété suffisante. Jusqu’à ce qu’EA Big, studio au talent désormais incontestable, se penche sur la question et nous livre un fracassant NBA Street, il y a déjà près de six ans. Depuis, trois volets se sont succédés et la série semble désireuse de prendre un nouveau départ sur next-gen. Départ apparemment réussi à en juger la qualité du titre, qui se paye le luxe de briller de tous les côtés, sans pour autant rompre totalement avec le passé. La preuve avec la présence une nouvelle fois du mode Carrière, renommé pour la peine en « Homecourt », vous proposant à l’instar des piliers de la NBA de vous forger une réputation en partant de zéro. Première étape dans cette future ascension vers les étoiles, la création de votre personnage, d’une façon pour le moins expérimentale. En effet la création de votre personnage passe par le mix de trois joueurs existants. Déroutant, et pas forcément si efficace au final, du fait qu’il est difficile de parvenir à un résultat concluant et de ne pas se retrouver avec un jouflu difforme des oreilles… On regrettera donc un traditionnel mode permettant de personnaliser son avatar de A à Z. Allez, une fois cette étape passée, il ne vous restera plus qu’à recruter deux joueursde NBA parmi le nombre réduit proposé (3 ou 4 grand maximum), et attaquer enfin vos premiers matchs. Inutile bien évidemment d’espérer pouvoir débaucher dès le départ une team efficace…

Le principe d’évolution proposé par le jeu est efficace : chaque « court » est gardé par une star de la NBA que vous devrez battre afin de pouvoir passer au terrain suivant. Mais avant ça, il faudra disputer de nombreux matchs afin de gonfler ses stats et éviter de se traîner pendant des heures un joueur incapable de réussir un tir ou un dunk, même si le jeu vous propose rapidement de sélectionner deux aptitudes dans lesquelles vos brillerez. Bonne idée ? Possible, mais les joueurs malins qui miseront tout sur les capacités de tir et dunk trouverons rapidement le jeu bien fade de par sa facilité… Concernant les matchs, plusieurs configurations sont disponibles : le classique premier à 21 points, victoire uniquement grâce aux points marqués par dunks, par tirs, par GameBreakers (sorte de « furie » déblocable après avoir réalisé suffisamment de tricks et qui permet de coller jusqu’à 4 points à l’équipe adversaire en une seule fois). Le tout bien entendu sans aucune règle applicable au basket traditionnel.

Un mode online qui sauve la mise ?

Ne pensez pas toutefois pouvoir remporter la victoire en vous appuyant uniquement sur votre joueur. Vos coéquipiers vous seront d’une aide indispensable. Obligation donc de créer une équipe aux statistiques hétérogènes afin de vous défendre au moins dans trois domaines primordiaux : dunks, tirs et défense. Rassurez vous, au fur et à mesure de votre avancée, vous pourrez débloquer des stars de NBA et de la WNBA (des femmes, enfin…), qui pourront rejoindre les rangs de votre team. Il vous sera également possible de débloquer de nouvelles tenues et chaussures (Air Jordan uniquement, la classe) afin de grappiller quelques points d’expérience en plus. Aspect également intéressant, vous serez parfois amenés à gérer des conflits internes entre vos joueurs. A vous de faire le nécessaire pour ne pas perdre l’un de vos joueurs fétiches. Malgré cela, le mode Homecourt se termine bien trop rapidement et laisse le joueur sur sa faim. Les modes de jeu annexes paraissant à côté bien fades, voyez par vous-même : un mode GameBreaker où seuls les points marqués par GB comptent, un mode Combat de tricks, Retour aux sources et enfin Entraînement. Un peu trop léger pour un jeu de cette trempe, il vous faudra automatiquement vous tourner vers l’indispensable mode Xbox Live pour espérer disputer des parties endiablées. Mode qui allonge considérablement la durée de vie du jeu, tant les parties contre un adversaire humain diffèrent de celles disputées contre l’I.A., sur plusieurs points capitaux. Premièrement, dites adieu à cette précieuse barre servant à jauger vos dunks. Quoi de plus normal, il aurait été trop facile de stagner à un taux de réussite de 100%, et le gameplay en aurait été tronqué. Les phases de jeu en ligne sont également bien plus rapides et pêchues, l’aspect légèrement tactique apporté par les tricks n’est plus si indispensable et on se retrouve bien souvent à ne chercher que le dunk, les tirs étant bien trop facilement contrables. Les modes de jeu proposés sur Xbox Live restent classiques, parties classées ou non. Pas de quoi casser trois pattes à un canard.

Ambiance scandale

Le gameplay a bien évidemment subit son lot de modifications et d’ajouts, à commencer par la possibilité d’effectuer des doubles et triples dunks assez facilement en contrôlant un joueur doté de bonnes stats dans ce domaine. Ce qui amène à se poser la question de l’efficacité des GameBreakers, autrefois indispensables pour pouvoir espérer remporter les matchs. Les tricks quand à eux semblent encore plus détaillés que dans les épisodes précédents, et chaque joueur possédant ses propres tricks, je vous laisse imaginer la claque visuelle lors de matchs endiablés. Seul (petit) bémol, l’impression de faire un peu n’importe quoi se ressent quelquefois, traduisant un côté légèrement brouillon et peut être trop arcade. L’aspect graphique du jeu est une réussite totale, les joueurs sont frappants de ressemblance avec leurs modèles humains, les terrains tous plus réussis que les autres, apportant à chaque fois avec eux leur univers propre, donnant réellement l’impression de voyager aux quatre coins des states. Car l’ambiance du soft semble toujours aussi proche de l’univers streetball, que ce soit au niveau des terrains, criants d’authenticité, que de l’aspect sonore, très soigné. Les joueurs n’hésitent pas à se vanner, à contester les points. En un mot : vivant. Mention spéciale aux matchs se déroulant dans les gymnases, on a rarement vu une ambiance si proche de la réalité. Bluffant. Dernier point, l’aspect bourrin du jeu, même si le gameplay recèle d’une certaine finesse, pourra certainement rebuter plus d’un fan d’NBA 2K, habitué à plus de profondeur.

NBA Homecourt arrive donc à s’imposer et reste aussi bien accessible aux fanas d’NBA 2K qu’aux réfractaires des jeux de basket dits « traditionnels ». Reste qu’à l’évidence, le concept méritait après trois volets déjà très riches en contenu une sérieuse mise à jour, effectuée pour le coup en demi-teinte. Trop peu de modes de jeu, un gameplay qu’on aurait aimé plus retravaillé et enfin un mode Xbox Live version minimum syndical… On en attendait tout de même plus de la part d’un studio de cette trempe…

+

  • Fun et à la fois profond
  • Ambiance sonore léchée
  • Le mode online
  • Graphismes au top

-

    • Mode Carrière trop court
    • Trop peu de modes de jeu
    • Gameplay parfois brouillon
    • GameBreaker moins indispensable